Le projet de construction du grand stade de la FFR (82,000 places) n’a pas séduit les auteurs d’un rapport sénatorial sur le financement public des grandes infrastructures sportives. Marc Todeschini et Dominique Bailly, les deux rapporteurs PS de la mission, se sont clairement positionnés contre ce projet, que la FFR prévoit d’inaugurer dès 2018 à Ris-Orangis, au sud de Paris.
Le projet Populous retenu
Selon les rapporteurs, «il serait déraisonnable que la région Ile-de-France compte sur son sol deux stades d'une capacité de plus de 80 000 places sans club résident : les deux enceintes entreraient nécessairement dans une compétition farouche afin d'accueillir aussi bien des événements sportifs d'envergure que des spectacles (...), en nombre nécessairement limité. Une telle concurrence risquerait fort de mettre en péril le modèle économique d'au moins l'un des deux stades, sinon des deux, ce qui entraînerait un dommage financier considérable pour le(s) perdant(s)»
Les deux rapporteurs invitent l’Etat, dans son appréciation au projet de la FFR, «à prendre en compte qu'il va, dans les conditions actuelles, directement à l'encontre de ses intérêts de propriétaire du Stade de France». Ils ajoutent que «la FFR doit se sentir chez elle au Stade de France» et demandent à l'Etat de «poursuivre ses efforts afin qu'un accord de plus long terme puisse être conclu à la satisfaction de toutes les parties (...).» Rappelons que le contrat entre la FFR et le Stade de France arrive à échéance en 2017. Toujours selon les rapporteurs, la renégociation de ce contrat est «nettement préférable à la construction d'un nouveau très grand stade francilien sans club résident.»
Ce rapport devrait avoir peu d’impact sur la conduite du projet de la FFR puisqu’il sera financé par des fonds privés (mis à part les accès). Le débat public autour de ce projet sera d’ailleurs débuté dès le 12 novembre 2013.
Auteur : Kybo
15/11/2013
24/11/2013