Un article paru dans Sud Ouest sur le bilan de l'activité de la patinoire en 2012.
Les concerts à la peine
L’exploitant du site vient de présenter son rapport d’activité 2012 : bon point pour le sport, passe plus difficile pour les spectacles.
Les élus du conseil municipal de Bordeaux ont étudié la semaine dernière le rapport annuel de la société Axel Vega, qui gère cinq équipements : la patinoire principalement, mais aussi le bowling, les tennis de Mériadeck, le stadium du Lac et la patinoire d’hiver de la place Pey-Berland.
Ce rapport d’activités témoigne, chaque année, de l’évolution des loisirs bordelais, c’est un baromètre, en voici quelques points marquants.
1. Les activités sportives en grande forme
Les activités sportives hébergées par Axel Vega ne connaissent pas la crise. De 2011 à 2012, tous les indicateurs regardent vers le haut. La fréquentation de la patinoire a ainsi augmenté de 7 %. Le nombre de patineurs, qu’il s’agisse des écoliers, des occasionnels ou des sportifs (pour le hockey notamment), ne cesse de grimper : 76 000 en 2009, 86 000 en 2010, 96 000 en 2011, 103 000 l’an dernier.
La progression est également sensible au bowling de Mériadeck : + 11 % de parties jouées. La percée du badminton se confirme : 37 000 joueurs en 2012, contre 30 000 en 2011. Bonne tenue aussi pour le tennis, la fréquentation des cours va crescendo.
Même le stadium du Lac voit le nombre de ses usagers (cyclisme, roller, athlétisme, tir à l’arc) amorcer une légère reprise : + 1 %. Cet équipement est souvent décrié ; il lui est reproché d’être sous utilisé et coûteux en entretien ; au printemps dernier, Franck Boucher, directeur d’Axel Vega, réhabilitait ce colosse : « Cet édifice, par ses dimensions, ses 6 000 places, paraît démesuré. Mais on y fait pas mal de choses, de début novembre à fin mars, il n’y a pas un week-end sans compétition sportive… Et l’arrivée, avec le stade, d’une ligne de tramway pourrait donner un nouveau souffle à ce site » (1).
2. Concerts et spectacles en recul
C’est une tendance observée partout en France depuis deux ans : après l’hémorragie du disque, l’industrie musicale fait face à des vents mauvais sur le front du spectacle vivant. Une crise des concerts souvent attribuée à la baisse du pouvoir d’achat (ce n’est pas neutre, dans le budget d’une famille, d’aller voir une tête d’affiche en live), et à la chute des ventes de disques (les artistes sont moins « portés » par un succès en radio ou dans les bacs, les promotions sont écourtées…).
À la Patinoire, les ventes en billetterie ont baissé de 15 % entre 2011 et 2012. Le nombre moyen de spectateurs par concerts s’affaisse : 2700 en 2012, contre 2900 en 2011. Au final, le nombre total de spectateurs dévisse depuis trois ans : 166 000 en 2010, 149 000 en 2011, 129 000 l’an dernier. Voici, sur la cinquantaine de spectacles proposés en 2012, les champions du box-office : la troupe d’Holiday on Ice (7000 personnes), les rappeurs de Sexion d’Assaut (6500 entrées), le groupe de pop-rock Gossip (5400 entrées), la soirée Âge tendre et tête de bois (4900 spectateurs), Tryo (4700 entrées), Benabar (4000 fans), la tournée de The Voice…
En revanche, Patrick Fiori, Sting, le Cirque du Soleil ou Shy’m n’ont pas eu le succès attendu.
3. Patinoire d’hiver : toujours un succès
En décembre 2004, pour la première fois à Bordeaux, un tapis de glace de 300 mètres carrés prenait place au pied du Palais-Rohan. Depuis, cette patinoire d’hiver revient chaque année à Noël, avec succès.
La Ville a délégué la gestion de ce terrain de jeu à Axel Vega, qui s’occupe de tout : la location de l’équipement, son montage, l’animation, l’encadrement. La Ville, pour sa part, met la main à la poche - l’opération coûte 150 000 euros, 50 000 euros proviennent peu ou prou des recettes ; le reste, 100 000 euros, est versé par la mairie à Axel Vega. Cette patinoire a attiré 17400 personnes l’hiver dernier. Un résultat dans le sillage des précédentes années.
4. Peut mieux faire pour le confort
Axel Vega a commandé deux enquêtes de satisfaction auprès des spectateurs de concerts. Près de 900 d’entre eux ont été interrogés en marge de deux soirées en 2012.
Que disent les résultats de cette enquête ? Que la qualité de l’accueil, la disponibilité des équipes, la propreté du site et son accessibilité sont bien perçues, voire plébiscitées.
En revanche, la salle est jugée peu conviviale et peu confortable, pour deux raisons principale : sièges trop durs, températures trop basses. Les spectateurs n’ont pas été sondés sur l’acoustique, dommage !
Le lien vers l'article :
http://www.sudouest.fr/2013/09/30/les-c ... 5-2780.php