PSG - Maccabi Tel-Aviv
1 000 policiers pour 15 000 spectateurs
La tension sera encore élevée cet après-midi autour du Parc des Princes. La venue du Maccabi Tel-Aviv est classée « match à très hauts risques » par la préfecture de police de Paris. Comme pour la réception de Saint-Etienne (3-1) le 7 août dernier et celle de Bordeaux dimanche prochain, le PSG va déployer 550 stadiers dans les tribunes du Parc.
Et plus de 1 000 policiers et gendarmes seront réquisitionnés pour dresser des barrages filtrants autour du stade afin de ne laisser passer que les possesseurs de billets. Moins de 15 000 spectateurs sont attendus. La colère d’une partie des supporteurs en raison du plan antiviolence du PSG n’est pas la seule explication au renforcement de la sécurité. « Le contexte géopolitique créé par la venue d’une équipe israélienne renforce notre vigilance, explique-t-on au club. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons demandé à jouer en diurne car il est plus facile de sécuriser le stade en plein jour. Il faut prendre le plus de précautions possible autour de cette rencontre. » La dernière confrontation entre le PSG et une équipe israélienne au Parc de Princes, PSG - Hapoël Tel-Aviv (2-4), le 24 novembre 2006, a laissé des traces indélébiles dans les esprits.
C’est en effet à l’issue de cette rencontre que Julien Quemener, un supporteur parisien, avait été tué par un policier. Et l’antisémitisme affiché d’une partie des ex-membres de la tribune Boulogne incite à renforcer la vigilance. Une dernière réunion a eu lieu hier matin à la préfecture de police en présence d’un représentant du ministère de l’Intérieur afin de fixer les derniers détails du dispositif de sécurité. Près de 500 supporteurs du Maccabi, venus d’Israël, sont attendus en tribune visiteurs. Afin d’éviter toute provocation de part et d’autre, la préfecture de police a décidé d’interdire les drapeaux nationaux dans les tribunes. Pas question pour les autorités de voir des supporteurs aviver les tensions en brandissant les couleurs israéliennes ou palestiniennes.
Par ailleurs, le club a annoncé que la billetterie située devant la tribune présidentielle sera fermée dès 14 heures afin qu’aucune personne sans billet ne puisse s’approcher du stade.
Le PSG assure l’essentiel
Jean Berthelot de La Glétais 20/08/10 à 11h03
En barrage aller de la Ligue Europa, Paris a pris jeudi la mesure (2-0) du Maccabi, condamné à l’exploit au match retour jeudi prochain.
Paris pouvait-il rêver meilleure entame ? Très vite aidé par une défense israélienne extrêmement fébrile, le PSG a débuté, jeudi, son parcours européen par un but précoce de Pegguy Luyindula, profitant d’un bon centre de Ceara insuffisamment repoussé (3e). Rassurés par ce début de rencontre, les Parisiens monopolisaient le ballon, faisant preuve d’une belle maîtrise technique alors même que la formation alignée était loin d’être l’équipe type. Coupet, dans les buts, avait laissé la place à Edel, quand Makonda, Clément, Chantôme, Maurice et Luyindula, autres habituels remplaçants, étaient eux aussi titularisés. L’absence d’automatismes n’a pas vraiment sauté aux yeux hier ; le jeu appartenait au PSG, qui ne parvenait pas, pour autant, à aggraver le score. Un centre de Giuly trouvait certes la tête de Hoarau (42e), mais Strauber détournait, et la pause était atteinte sur le score de 1-0.
Hoarau impérial
Au retour des vestiaires, le Maccabi prenait un peu plus de risques et d’assurance, rassuré sans doute de n’avoir pas encaissé un second but en première période. Les Israéliens tenaient même le ballon devant lorsque, sur un contre bien mené par Makonda, Giuly trouvait Hoarau à l’entrée de la surface. Sans contrôle, le Réunionnais frappait fort à ras de terre et trompait Strauber (60e), permettant au PSG de creuser l’écart et de voir venir sereinement. En confiance, les Franciliens reprenaient le contrôle de la rencontre et géraient leur avance, bien emmenés par un trio Ceara-Giuly-Hoarau en très belle forme, les deux premiers postulant sérieusement à une place de titulaire dans l’esprit de Kombouaré, le troisième laissant un grand vide lors de sa sortie (75e), laquelle a totalement désorganisé le PSG. En fin de match, le Maccabi Tel-Aviv tentait donc quelques incursions mais sans danger pour Edel, relativement propre dans ses interventions quoique un peu lent. Les Franciliens, cependant, devront se méfier du retour jeudi, les Israéliens ayant fait montre, trop tard, de qualités offensives intéressantes.
« Rien n’est jamais acquis »
Que retenir, finalement, de cette soirée ? Hors du terrain, d’abord, l’essentiel a été préservé : aucun incident n’a été à déplorer, alors même que l’on craignait des débordements, près de quatre ans après la funeste soirée au cours de laquelle un supporteur du PSG avait trouvé la mort, après un match contre l’Hapoel Tel-Aviv. Une nouvelle fois, le plan de sécurité voulu par Robin Leproux a semble-t-il porté ses fruits. Revers de la médaille, le Parc des Princes était clairsemé hier ; les supporteurs parisiens, opposés à la politique de leurs dirigeants, continuent de bouder l’enceinte de la Porte d’Auteuil même si l’adversaire du jour n’était, il est vrai, pas le plus glamour qui soit. Contre Bordeaux, dimanche, ils devraient être bien plus nombreux. Sur le terrain, Paris n’a pas vraiment tremblé et dégagé une sérénité nouvelle ; ses remplaçants, surtout, ont prouvé qu’ils avaient plus de qualités que les saisons précédentes. La nouvelle est d’importance et permet au PSG de penser qu’il pourra mener, de front, une belle campagne européenne et un parcours intéressant en Ligue 1. « C’est de bon augure, estimait après la rencontre Antoine Kombouaré sur Canal+. Nous avons décroché un bon résultat mais il faudra finir le travail au retour. On reste invaincu, c’est une bonne chose et nous n’avons pas pris de but, ce qui est aussi intéressant. Mais attention, rien n’est jamais acquis », prévenait l’entraîneur kanak du PSG. « C’est un petit avantage, avouait Mamadou Sakho, capitaine d’un soir, mais il ne faut pas s’enflammer. Le gros point positif, c’est que nous n’avons pas pris de but : c’était l’objectif, et nous y sommes parvenus grâce à un gros travail d’équipe. » Un travail à confirmer dès dimanche face aux Girondins, adversaire d’un tout autre calibre que le Maccabi Tel-Aviv…
Combien de russes à Auxerre ?
A la veille de la rencontre de barrage retour entre Auxerre et le Zénith Saint-Pétersbourg (mercredi 20h45), l'incertitude règne sur le déplacement des supporters russes. Soixante-quinze VIP ont fait le voyage dans l'avion des joueurs, qui s'est posé mardi matin à l'aéroport d'Auxerre-Branches. Quarante autres ont réservé des chambres dans des hôtels à Auxerre ou dans les environs. De source policière, un bus avec une cinquantaine de supporters est parti lundi matin de Saint-Pétersbourg.
« D'après nos informations, ce sont des individus pouvant être assez chauds, mais le bus sera rapidement pris en charge par les forces de l'ordre. Le problème, c'est que le club semble se dédouaner du déplacement de ses supporters. Des rumeurs font état de la présence de 1000 russes mercredi à Auxerre, mais ces informations sont très difficiles à vérifier. Et honnêtement, nous avons du mal à y croire », explique cette source policière. « Il se dit aussi que des supporters du Zénith pourraient arriver d'un peu partout d'Europe par leurs propres moyens. Mais nous attendons plutôt 200 supporters. » Environ 150 membres des forces de l'ordre seront mobilisés pour l'occasion. - A. B.
Des supporters bordelais caillaissent le bus de l'OM
On pensait les supporters bordelais moins demeurés que ceux du PSG. Mais visiblement en matière de bêtises, ils ont aussi de la bouteille. La preuve, ils en ont lancé sur le bus des joueurs de l'Olympique de Marseille à son arrivée au stade Chaban-Delmas, dimanche en fin d'après-midi, quelques heures avant la rencontre opposant les deux équipes dimanche soir à Bordeaux, a-t-on appris de sources policières.
Cible de projectiles, une vitre du bus a été «endommagée» , sans doute par une bouteille en verre. Personne dans le bus n'a été blessé.
Lors de l'arrivée du bus au stade, les policiers ont dispersé 300 à 400 supporters qui commençaient à jeter des projectiles. Ces incidents sont les seuls signalés pour ce match classé à haut risque.
Du côté de l'OM, le directeur de la direction de la sécurité regrette «que le public soit aussi près» quand le bus arrive.
Les abonnés bientôt de retour ?
«Le dialogue n'a jamais été rompu.» Robin Leproux (Photo Presse-Sports), invité ce mercredi à la Mairie de Paris afin de célébrer les 40 ans du Paris Saint-Germain, a ainsi expliqué que les discussions avec les supporters étaient toujours d'actualité et que ces derniers pouvaient garder l'espoir de revenir officiellement dans les travées du Parc des Princes. Dans des propos repris par L'Equipe.fr, le président du PSG a poursuivi : «Une date la semaine prochaine va être trouvée pour rencontrer les abonnés. On pourrait évoquer leur retour en masse mais il ne s'agit en aucun cas de recréer les deux tribunes comme avant».
Egalement présent, Sébastien Bazin, l'actionnaire majoritaire du club, a également été invité à réagir. «J'ai lu encore aujourd'hui certaines choses mais je tiens à redire que le Parc est et restera la maison du PSG. S'il y a des travaux, ce sera aux bénéfices du PSG, des riverains ...» «Ça fait quatre ans que nous sommes dans l'actionnariat et j'avais dit lors de la première conférence de presse que le PSG avait besoin de se structurer, de se consolider. C'est la première fois depuis quatre ans que j'ai le sentiment qu'on y est arrivé, a-t-il ajouté. Il y a aujourd'hui une certaine maturité. Si on en fait un peu plus, si on est plus exigeant, le succès sera là . Il ne faut gâcher tout ça !»
La saison dernière, le Paris Saint-Germain a terminé son exercice avec un déficit de 27,5 millions d'euros (Photo Presse-Sports). Cette saison, après un examen attentif des comptes, les décideurs tablent sur un trou de 20 millions d'euros, révèle Le Parisien. Les dirigeants sont toutefois plus prudents, en misant sur une 6e place, au lieu d'une 4e l'an passé, alors que le PSG avait finalement échoué au 13e rang...
Pour expliquer ce déficit, il y a, bien sûr, l'imposante masse salariale du club, qui représente plus des trois quarts du budget, estimé à 80 millions. Jérôme Rothen et Mateja Kezman, qui ne jouent pas, ou si peu, coûteraient 7 millions à eux deux. Quant aux recrues, Bodmer, Tiéné et Nenê, elles représentent 9 millions de salaires à elles trois.
Autre problème pour le PSG, les recettes sont en baisse. Notamment les droits télé, répartis en fonction du classement. Et du fait du nouveau plan sécurité, très onéreux, les recettes de billetterie sont en chute libre. Du coup, le club est en manque criant de liquidités.
Clasico : vers un boycott de l'OM ?
Dans un communiqué commun, le club et neuf groupes de supporters évoquent la possibilité que l'OM ne se déplace pas au Parc le 7 novembre.
Suite à la décision prise par la Ligue professionnelle (LFP), soutenue par le ministère de l'Intérieur, d'interdire les supporters marseillais de déplacement à Paris le 7 novembre, l'OM a annoncé lundi soir qu'il pourrait boycotter la rencontre. «Si les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour nos supporteurs, alors le club estime qu'elles ne le sont pas aujourd'hui pour le staff, les joueurs, et les dirigeants, a expliqué le club olympien dans un communiqué. Il nous semble injuste de stigmatiser le comportement des supporteurs marseillais, qui sont les seuls en France à subir ce type d'ostracisme».
Après avoir longuement réfléchi aux différentes possibilités qui s'offraient à l'OM, la direction du club a finalement opté pour une solution radicale, en accord avec ses neuf associations de supporters. Comme l'avait annoncé vendredi son président Jean-Claude Dassier, l'OM va d'abord saisir mardi la commission d'appel de la LFP, tandis que les groupes en question vont de leur côté saisir le tribunal administratif. Et si d'aventure aucun compromis n'est trouvé, le Clasico pourrait bien ne jamais avoir lieu.
En 2006, les Minots avaient assuré
En 2006, les dirigeants phocéens s'étaient déjà distingués en envoyant les jeunes Minots réservistes au Parc des Princes, qui avaient d'ailleurs étonné tout le monde en tenant la dragée haute au PSG (0-0). Une décision qui faisait suite à la même décision de la part de la Ligue. Cette fois, l'Etat-Major veut encore frapper plus fort. Reste maintenant à savoir si le menace prendra un jour effet. Et si oui, quelques conséquences elle aura. (Avec AFP)
Les supporters boudent Leproux
La réunion qui devait se tenir ce mardi entre des groupes de supporters du Paris-SG et le président du club, Robin Leproux, n'a pas eu lieu. Alors que le plan de sécurité était au programme de ce rendez-vous, les supporters l'ont annulé en reprochant au président parisien ses propos sur le sujet dans les médias, lundi.
La Commission d'Appel de la LFP a finalement décidé de revenir sur la décision de la Commission d'Organisation des Compétitions d'interdire le déplacement des supporters visiteurs lors des classiques PSG-OM et OM-PSG.
Commentaire d'un supporter parisien défaitiste mardi après-midi : « Non content de venir gagner au Parc, les Marseillais auront en plus le droit de venir nous chambrer. » La décision de la LFP de ne pas autoriser la venue des supporters marseillais a été cassée mardi et une réunion doit être tenue pour organiser ce déplacement toujours à hauts risques. Et à vrai dire, ce n'est pas une grande surprise. La Commission d'Appel de la LFP n'a fait que prendre la décision que tout le monde attendait. La boîte de Pandore était en effet ouverte : au nom du principe de précaution, pourquoi ne pas interdire dans ce cas tous les déplacements des supporters adverses ?
La LFP va donc devoir recevoir les représentants des clubs pour que la rencontre ait lieu dans l'harmonie la plus grande possible. Le Comité d'Organisation des Compétitions, pointé du doigt par la Commission d'Appel pour ne pas avoir motivé sa décision d'interdire les déplacements de supporters visiteurs lors des deux « Classiques » de la Ligue 1, a manqué de « concertation ». Avec la prochaine réunion, tout le monde sera placé devant ses responsabilités pour trouver la meilleure façon de faire pour que ce choc ait lieu dans des conditions de sécurité optimale dans les tribunes et aux abords du Parc des Princes.
Après avoir un temps pensé à déplacer le problème en jouant au Stade de France, la LFP, les autorités et les clubs vont devoir travailler de concert pour que le déplacement des supporters marseillais se passe bien. Après avoir mené courageusement la pacification du Parc des Princes depuis le début de saison, le PSG va passer un nouvel examen important avec ce Classique. On murmure que les potentiels investisseurs qataris ont pour exigence, avant de déverser leurs pétrodollars sur la Capitale, que le Parc des Princes ne soit plus le théâtre d'affrontements entre supporters, qu'ils soient de clubs rivaux ou tous affiliés au PSG. Le 7 novembre, tous les acteurs ont donc intérêt à ce que la fête soit totale. Sur comme en dehors de la pelouse…
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