par Pirate » 02 Juin 2014, 01:44
Il s'en est passé des choses à Dax de puis : projets A, recours, retards, plan B, etc...
Les dernières nouvelles (la semaine dernière). Source : Sud Ouest.
Alors que plan de Rédeim-SAS Boyau ne devrait pas se faire en l’état, la Ville prépare son fameux plan B, avancé par Gabriel Bellocq lors de la campagne municipale.
audrey ludwig (Avec C. L.)
Le plan B marchera-t-il mieux que le plan A ? C'est tout le mal que doivent souhaiter les acteurs autour du projet du stade, toujours au point mort après six ans de tentative. Le plan A, rappelons-le, est un montage où la partie commerciale du projet devait financer le stade. La partie commerciale est frappée d'un recours en Conseil d'État. Le maire, Gabriel Bellocq, interpellé par Éric Darrière sur ce dossier jeudi en Conseil municipal, réaffirmait que ce plan A demeurait sa priorité. « Et s'il aboutit, un permis de construire sera déposé dès septembre prochain. Le plan B n'a pas la même forme pour la partie sportive qui nous concerne, pas la même dimension. La Ville n'a pas les moyens de reconstruire un stade pour le rugby professionnel. Nous proposerions un projet de moindre importance mais qui répondrait aux attentes, avec des équipements dignes d'un club professionnel. Concernant le plan B, je n'en dis pas plus. »
Si le maire montre qu'il y croit encore, il semble que le projet tel qu'il est ficelé par Rédeim-SAS Boyau (1) a peu de chance d'aboutir aujourd'hui. Gilbert Ponteins, ancien président de l'USD et à l'origine de ce plan A, l'a clairement formulé dans ces colonnes samedi dernier. Son successeur, Alain Pécastaing constatait hier, pour sa part, « que le plan A a du plomb dans l'aile, ce qui ne peut me surprendre car il était trop ambitieux ».
La Ville maître d'ouvrage ?
Ceci étant dit, rien n'interdira à Rédeim de construire indépendamment sa partie commerciale (15 000 mètres carrés) et de ce fait, de reverser les 10 millions qu'il s'était engagé à donner au club pour construire le stade. C'est là où le « plan B » du maire entrerait en action. La Ville construirait ou rénoverait le stade, en tant que maître d'ouvrage, en sachant que Gabriel Bellocq a toujours précisé que cela ne coûterait pas un sou aux contribuables. Sous quelles formes ? Les 10 millions d'euros de Rédeim suffiraient-ils à le financer ? Pas sûr. En comparaison, le nouveau stade Colette-Besson a coûté 13 millions d'euros.
« Je ne connais pas le plan B, assure Alain Pécastaing, et c'est au maire de Dax de l'énoncer, pas à moi. En tant que président de l'USD, j'ai beaucoup d'impatience. Mais cela ne me déplairait pas que la Ville soit maître d'ouvrage. Le mieux aurait été que le club le soit, mais on n'a pas eu les moyens. Je soutiendrai ce plan B mais pas à n'importe quelles conditions et je ne signerai pas n'importe quoi. Il faudra qu'il soit rapidement réalisable, adapté à nos besoins et nos capacités financières et en adéquation avec sa vocation initiale, à savoir doter le club d'un outil de travail moderne, confortable et capable de générer des recettes supplémentaires et annexes (loges, boutiques, restauration, brasserie, salle de réception à louer…). »
D'autant plus que depuis le 1er janvier, la SAS Boyau doit verser près de 24 000 euros par an à la ville. Auparavant, l'association US Dax pouvait bénéficier gratuitement de ces installations. « Nous devons payer un loyer de 24 000 euros plus les charges d'entretien, soit 140 000 euros par an pour utiliser un stade dans un état pitoyable. Si on a un beau stade, je concéderai de payer le loyer qu'il faut ! »
Enfin, si Alain Pécastaing estime que 8 000 places seraient « largement suffisantes » (au lieu des 10 000 prévues dans le plan A), il espère que sera étudiée la possibilité de faire évoluer cette jauge. « Il faudrait quelque chose d'évolutif comme à la Rochelle ou Bayonne. Tous les clubs procèdent par étapes. » Et l'USD est pour l'heure toujours à l'étape 0.
(1) Rédeim n'a pas souhaité répondre à nos questions sur ce sujet.