Commercialisation du Grand Stade : « On va entrer dans le vif du sujet »
Après Jean-Claude Mutel hier, chef des travaux, c'est au tour de Bertrand d'Hérouville, le président de la société Elisa, de faire le point sur l'avancement du Grand Stade. Et plus précisément sur l'exploitation commerciale, dont il a la charge et à propos de laquelle il nous révèle un petit scoop. Si vous êtes intéressés, c'est le moment !
> Où en êtes-vous de la commercialisation du stade ?
« Elle est en train de se mettre en ordre de bataille. Il y a deux volets. D'abord la prise en main de l'outil que va livrer le constructeur dans quinze mois. On va commencer à structurer nos équipes pour apprendre à connaître l'équipement et à s'en servir, en collaboration avec les constructeurs et les aménageurs. Ensuite, il faut s'attaquer à l'exploitation commerciale proprement dite. Là aussi, nous sommes en train de renforcer nos équipes pour lancer des projets. Tout cela ne se fait pas en un jour. Mais le stade commence à être connu et beaucoup de gens nous contactent spontanément... On va entrer dans le vif du sujet. »
> Tous les commerces des espaces annexes sont-ils attribués et peut-on déjà avoir des noms ?
« Je ne vous dirai rien du tout ! J'ai finalisé les contrats avec les deux hôtels, avec SERGIC pour la résidence service (171 logements) et je suis en train de le faire avec la Générale de Santé pour le pôle de remise en forme. Concernant les restaurants, je viens de rédiger le bail type et suis en train de le soumettre aux preneurs identifiés. Ce sont plutôt des indépendants que des chaînes, oui. La répartition s'est faite de manière raisonnée : il y a une cohérence dans l'offre. Mais je ne peux pas vous dire de qui il s'agit, ce ne serait pas correct. » > Le président de LOSC a évoqué dans le journal « L'Équipe » la création d'une coentreprise avec vous pour la commercialisation.
Qu'en est-il ?
« Il n'y a pas de joint-venture capitalistique, mais sur un certain nombre de sujets, des démarches communes seront engagées. Par exemple, l'appel d'offres pour la restauration de type caterine (repas livrés) va être lancé conjointement avec le LOSC. Quarante-trois points de vente de boissons et de restauration mais aussi des espaces réceptifs sont concernés. Nous menons aussi une réflexion commune sur le merchandising. »
> Et sur le naming ?
« Je n'ai pas d'info, il faut vous adresser à la communauté urbaine, qui a confié la mission de recherche à la société Sportis. Mais nous sommes associés, naturellement. »
> QQu'avez-vous prévu pour le jour de l'inauguration ? On imagine que beaucoup d'artistes et d'équipes sont sur les rangs ?
« Je réfléchis... (sourire). Il y aura certainement différents événements qui se succéderont. Mais nous ne sommes pas les seuls à penser à cette programmation... »
> Que vous inspire la difficulté de Lyon à construire son Grand Stade ?
« Un des grands problèmes de M. Aulas (le président du club), que je connais mal, est de faire financer les accessibilités par les collectivités locales alors que le stade est totalement privé. La loi ne le permet pas pour l'instant, même si la perspective de l'Euro 2016 peut changer la donne. Nous, nous n'avons pas rencontré cette difficulté puisque le stade sera rétrocédé à la collectivité dans 31 ans. »
> La fédération française de rugby porte un projet comparable au vôtre. Avez-vous déjà des contacts pour exporter votre modèle ?
« D'abord il s'agit d'un appel d'offre de la FFR. D'après ce que j'ai compris, ils ont trouvé que l'exemple de Lille n'était pas idiot. Nous aurons une vraie ambiance, avec des spectateurs tout près de la pelouse. On n'a pas prévu de piste d'athlétisme. Ce sera très cosy et en même temps, ça va faire « chaudron ». On espère bien récupérer un match du Quinze de France de temps en temps, même s'ils ont leur propre équipement. Pour le reste, différents pays sont venus sur notre chantier de Villeneuve-d'Ascq, pour voit le concept. Bien sûr, on va quand même essayer de le vendre ailleurs, ce stade ! »
Source http://www.lavoixdunord.fr