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[Débat] Attribution du Grand Stade de Lille à Eiffage/Ferret

Pour parler des stades en général

[Débat] Attribution du Grand Stade de Lille à Eiffage/Ferret

Message non lupar Van Basten » 10 Oct 2012, 17:07

Voilà un post ouvert au débat sur le sujet sus nommé .
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Van Basten
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar vicente59 » 10 Oct 2012, 17:29

les infos de Benoit sont un bon bout pour démarrer

benoit62 a écrit:Lille : les mystères de l'attribution du Grand Stade à Eiffage

Depuis l'affaire du Carlton, le nom du Grand Stade de Lille, un énorme partenariat public-privé (PPP) attribué en 2008 à Eiffage, ne cesse d'être évoqué par la presse, qui se demande quelles ont bien pu être les contreparties des parties fines parisiennes et des voyages à Washington réglés, rubis sur l'ongle, par David Roquet, le dirigeant d'une filiale nordiste du groupe de BTP.

D'après le JDD, un audit mené par Eiffage a déjà mis au jour cinq factures allant de décembre 2010 à mai 2011, portant au dos la mention DSK, pour un montant total de 30.000 euros. «Au mieux ils ont un très mauvais comptable, au pire ils sont impliqués», a ironisé Eric Dupond-Moretti, l'avocat de David Roquet, sur Europe 1 dimanche.

Tandis que le groupe Eiffage portait plainte le 24 octobre pour abus de biens sociaux, son ancien cadre, mis en examen pour proxénétisme, aurait, selon L'Express, accusé les dirigeants d'Eiffage d'organiser chaque année des virées chaudes avec des élus locaux. «Si Eiffage veut qu'on lui rafraîchisse la mémoire, David Roquet est tout à fait disposé à le faire», a déclaré, menaçant, son avocat dimanche.

Mediapart a donc décidé de revenir sur l'attribution surprise, en février 2008, du marché à Eiffage, pourtant classé deuxième par les services techniques de la communauté urbaine Lille Métropole et bien plus onéreux que son concurrent Bouygues. «Tous les critères d'attribution donnent Bouygues devant et, par l'opération du Saint-Esprit, c'est Eiffage qui l'emporte avec un surcoût de plus de 100 millions d'euros !», résume Thierry Lazaro, député UMP du Nord.




Le chantier du Grand Stade© DR
A ce jour, aucun lien ne se dessine avec l'affaire du Carlton. Matériaux et Enrobés du Nord, la filiale spécialisée dans les travaux routiers que dirigeait David Roquet, mis à pied le 21 octobre par Eiffage, ne participe pas directement à la réalisation du Grand Stade. Et les voyages et dîners visés par la justice se déroulent entre 2009 et 2011, bien après l'attribution du marché du Grand Stade.


Mais ce revirement de dernière minute des élus de Lille Métropole au profit d'Eiffage interpelle.

Le 23 janvier 2008, après un an d'études, le rapport des services techniques de Lille Métropole classe le projet de stade de Bouygues (332 millions d'euros) largement devant celui d'Eiffage (440 millions d'euros) et de Vinci (446 millions d'euros). Le palmarès respecte le souci d'économie de Pierre Mauroy, président de la Communauté, qui avait fixé la redevance annuelle maximum à 10 millions d'euros (pendant les 31 ans du PPP).

Surprise, une semaine plus tard en séance plénière, 82% des conseillers communautaires votent pour le projet Eiffage, sur la base d'un nouveau rapport modifiant le classement. Un rapport officiellement daté du 1er février, mais qui ne leur sera communiqué que fin juillet 2008 par la présidence de Lille Métropole !

Dans les coulisses de la communauté urbaine, un élu du Nord, Henri Ségard, maire de Comines, a mouillé la chemise pour Eiffage. Jusqu'ici farouche défenseur du moins-disant, il devient soudain l'avocat d'un projet à 17 millions d'euros par an, conquis par sa «multifonctionnalité», sa plus «grande solidité financière» et son esthétique.

Se présentant comme un galet translucide, le stade Eiffage«était quand même le projet le plus séduisant sur le plan architectural», souligne aujourd'hui Jacques Richir, élu lillois Modem. «C'est un bel objet posé sur un parvis, comme on fait en France», estime quant à lui Luc Delemazure, l'architecte du projet concurrent Bouygues. Avant de sabrer : «Nous avions un projet beaucoup plus rationnel, urbain et ouvert sur la ville», explique-t-il.

A la tête d'un groupe de petits maires centre-droit, qui joue un rôle charnière dans la désignation du futur patron de Lille Métropole, Henri Ségard est en position de faiseur de roi. Il convainc les deux premiers vice-présidents, Martine Aubry (PS) et Marc-Philippe Daubresse (UMP), qui louchent du côté du trône, de soutenir le groupe de BTP initialement classé deuxième.


«Henri Ségard a demandé à me voir et l'entretien a duré cinq heures, il avait préparé un argumentaire de plusieurs pages en faveur d'Eiffage, remarquablement fait», se souvient Marc-Philippe Daubresse.

Tour de passe-passe



Pierre Mauroy, souhaitant le consensus pour son dernier acte de président, se plie donc au choix d'Eiffage. La décision est prise le 28 janvier 2008 lors d'une réunion en petit comité du bureau de la communauté urbaine, et Henri Ségard est alors, selon Marc-Philippe Daubresse, chargé de rédiger un nouveau rapport d'analyse des offres.

Le soir du vote du 1er février 2008, c'est un Pierre Mauroy presque résigné, qui vante, face aux télés, une offre Eiffage «quand même supérieure, donc ça vaut la peine de passer du moins-disant au mieux-disant». Et d'insister, comme pour se démarquer du choix de ses vice-présidents : «Ils ont choisi le mieux-disant.»

Fin juillet 2008, deux élus UMP obtiennent enfin ledit rapport censé dater du 1er février 2008. Surprise, il ne reprend aucun des arguments techniques développés quelques mois plus tôt par Henri Ségard. Sur 85 pages, seules deux demi-phrases concernant la qualité architecturale des projets ont été ajoutées.

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23/01/08

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01/02/08

En revanche, la notation finale est inversée. Du sur mesure : Eiffage, passé de 6,4 à 7,1 points, gratte de justesse (de 0,1 point) Bouygues, qui n'a été réévalué que de 6,8 à 7 points.

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«Deux demi-phrases ajoutées et ça nous coûte 108 millions d'euros», ironise Eric Darques, ancien élu divers droite et membre fondateur d'Anticor.

En décembre 2010, il a déposé plainte pour faux et usage de faux auprès du tribunal de grande instance de Lille, persuadé que le second rapport privilégiant Eiffage avait été rédigé a posteriori, pour justifier un choix politique.

A Lille, alors que le Grand Stade, sélectionné pour l'Euro 2016, vient de recevoir son toit, le rappel de ces «détails» agace. «Pierre Mauroy aurait très bien pu décider du PPP tout seul dans son bureau, répond Jean-Marc Germain, le directeur de cabinet de Martine Aubry. Il a souhaité que ce soit ouvert à tous les élus, qu'ils aient accès à tous les documents. Et puis sur le plan architectural, c'était bien normal que la note évolue, le projet Bouygues, c'était un immeuble de bureaux !»


Projet du stade Bouygues© DR
Sans doute une révélation esthétique de dernière minute, puisque la commission qui avait auditionné chacun des candidats trois jours, maquettes géantes et chiffrages précis à l'appui, avait classé les projets Eiffage et Bouygues à égalité sur le plan architectural.


De plus, dans le second rapport d'analyse daté du 1er février 2008, la différence s'est jouée, non sur le critère architectural, mais sur celui du coût global, la note d'Eiffage ayant été augmentée au forceps.

«Alors que le nombre de points attribués aux autres critères n'a pratiquement pas varié, toutes les notes de ce critère (le coût global, ndlr) ont été augmentées. Mais moins celle de Norpac (Bouygues), ce qui explique son déclassement»,observe ainsi la Chambre régionale des comptes du Nord-Pas-de-Calais en octobre 2010. Bref un bidouillage en règle pour coller à un choix politique déjà acté.

«Les règles du jeu ont été changées»

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«Des concours j'en ai gagné et perdu, mais quand on fixe des règles et un budget, on ne les change pas en cours de route, remarque Luc Delemazure, outré. En un an de travail, nous avions réussi à réduire notre budget de 30 millions d'euros à 10 millions d'euros par an pour rentrer dans leurs exigences. Les 108 millions supplémentaires d'Eiffage, c'est presque le coût du siège de la région Nord-Pas-de-Calais que j'avais réalisé !»

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Ecœuré, l'architecte a pris sa retraite et quitté la région lilloise quelques mois plus tard.

Lors d'une réunion de juin 2008, Daniel Percheron, président PS du conseil régional du Nord-Pas-de Calais, admettait lui-même que «les règles du jeu ont été changées dans les dernières 72 heures, le moins-disant n'a pas été retenu et c'est le projet le plus emblématique, le plus performant, le plus moderne qui a gagné».

Curieusement, le groupe Bouygues n'a pas attaqué cette décision. «S'il y avait eu un recours, on était sûrs d'aller jusqu'au bout, regrette Luc Delemazure. Martin Bouygues était remonté comme un coucou, puis, d'un seul coup, tout s'est dégonflé, le débriefing qui devait avoir lieu à Paris a été annulé, et plus de nouvelles.»

«Je crois qu'ils ont préféré le compromis», avait déclaré en 2009 Pierre Mauroy, au magazine Nordway. Sans plus de précisions sur la nature de ce compromis.

Non autorisé par le tribunal administratif à se porter partie civile, Eric Darques a lui dû redéposer sa plainte auprès du TGI de Lille en janvier 2011, la première s'étant «égarée». Contacté vendredi, le parquet de Lille n'a pas été en mesure de nous répondre sur les suites données à cette plainte.

Le 1er avril 2011, Martine Aubry a tenté de faire porter le chapeau de cette «facture un peu lourde» à son prédécesseur Pierre Mauroy. Avant d'annoncer triomphalement une réduction de 17 millions d'euros à 7 millions d'euros de la redevance versée par la métropole à Eiffage, grâce à des négociations serrées avec le groupe, la récupération dunaming (location du nom du stade à une société) et à une réduction des taux d'intérêt liée à la crise.

Mais surtout la région Nord-Pas-de-Calais et l'Etat ont donné un coup de main en vue de l'Euro 2016, en versant respectivement 45 millions d'euros et 30 millions d'euros. Pas vraiment de quoi pavoiser, puisqu'il s'agit là encore au final d'argent public...

Source : http://www.da-esterel.fr/article-lille- ... 08009.html

Interessant cet article même si il date un peu la !!! :hum:
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar vicente59 » 10 Oct 2012, 17:35

il est clair qu il y a eu une bizarerie dans le choixde LMCU puisqu'en 1 journée le choix a été changé et les notes modifiées après le vote par les techniciens.
Qui a des infos sur ce qui a pu motiver, au dernier moment, le choix de Eiffage 108 millions plus cher que Norpac dont le projet respectait en tous points les attendus du marché proposé par LMCU?
Depuis nous avons appris que Eiffage nous ferait payer la mise aux normes anti sismiques (100 millions en plus)
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar lecorse62 » 10 Oct 2012, 17:41

on peut voir des plans ou des photos des différents projets?

comment ça s'est passé le vote et les délibérations
on a des infos là dessus?
300 bus, 5 000 voitures un week-end sur 2 pendant 18 mois garés devant chez vous !
Lens au stade du Hainaut, c’est la mort de VA !
mdr!!!!!!!!Image
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar benoit62 » 10 Oct 2012, 20:35

benoit62 a écrit:Projet NORPAC
Le projet de stade Norpac était un grand parallélépipède, il était couvert d’une toiture constituée de poutres treillis entre lesquelles étaient fixés des panneaux textiles formant ensemble de grands coussins gonflés. Les matériaux des façades étaient de type polycarbonate alvéolaire et métal. Le nombre de places était de 50 057 dont 25 653 en volée basse, 1 808 en volée intermédiaire et 22 596 en volée haute.

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Espaces annexes
Les espaces annexes (pôle Hébergement, restauration, loisirs et sport) d’une surface de 17 026m² étaient constitués deux immeubles de 4 et 5 étages. Ils contiennaient deux hôtels, une résidence service, un pôle restauration associé à des activités de détente et un centre de loisirs.

Energie
Norpac était le projet le plus performant sur le plan énergétique puisque l’énergie primaire épargné grâce aux énergies renouvelables était estimée à 887 MW. La production de chaleur et froid est prévue par géothermie sur la nappe phréatique. La production d’électricité sur site devaient être assurée par 2000 m² de panneaux solaires photovoltaïques.


Projet VINCI
Le stade Vinci, de forme rectangulaire aux angles arrondis, devaient s’élèvé à 41 m au-dessus du parvis. Il était bien identifiable par ses volumes massifs et courbes et par l’aspect ondulé et drapé de ses façades. Le toit mobile était composé de 2 demi-toitures rigides qui peuvaient couvrir la totalité de l’enveloppe. Le stade devait être implanté perpendiculairement au boulevard de Tournai sur un socle surélevé par rapport à la voirie. L’ensemble des volumes du stade devait être recouvert d’un voile textile posé tel un drapé tendu ondulant sur la structure. Le nombres de places était 50 921 dont 17 912 en volée basse, 3 465 en volée intermédiaire, 14 517 en volée haute – partie basse et 15 027 en volée haute – partie haute.

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Energie
La production d’électricité d’origine renouvelable est assurée par 8000 m² de panneaux photovoltaïques soit un gain d’énergie primaire estimé à 663MW.

Voila en détails les deux projets non retenus. Je préfère aussi Eiffage ! Vinci aurait été intéressant de voir aussi par sa forme et l'enveloppe externe du stade .
Par contre Norpac , drôle de forme , mais d'après les rendus , stade bien lumineux , ainsi que son parvis !
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar benoit62 » 10 Oct 2012, 20:50

Vinci:
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Bouygues:
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar benoit62 » 10 Oct 2012, 20:55

Petit retour en arrière en 2008.....


LE STADE LILLOIS EN SUSPEND.

La construction du nouveau stade que le LOSC attend depuis des années a pour le moment été suspendu.
Le projet de nouveau stade pour accueillir les matchs de Lille a pris du plomb dans l’aile. Alors qu’en février dernier, les élus locaux avaient voté à 82% en faveur de la construction du Grand Stade, l’assemblée de Lille Métropole a décidé, pour le moment, de ne pas soutenir le projet. Un nouveau coup dur pour le club qui devra encore patienter avant de pouvoir évoluer dans sa propre enceinte.

Source : http://www.what-s-next.com/2008/03/19/le-stade-lilloi/

LE NOUVEAU GRAND STADE DE LILLE REMIS EN QUESTION ?

Voté il y a peu, le projet de nouveau stade de Lille fait de nouveau débat, notamment en raison du coût élevé pour la Communauté Urbaine, notamment à la suite des élections municipales et des prochaines changements au sein des instances politiques intercommunales, comme l’indique Gérard Caudron dans L’Equipe du jour.

Gérard Caudron, nouveau maire (DVG) de Villeneuve d’Ascq : « Je ne suis absolument pas contre la construction du stade, mais LMCU a d’autres priorités dans son budget et je pose la question : jusqu’où peut-on aller en termes de dépenses pour le grand stade ? »

Et L’Equipe d’ajouter :
Le coût du projet présenté pourrait atteindre 700 millions d’euros. La communauté urbaine verserait 14,2M€ sur trente et un ans et le loyer payé par le LOSC serait de 7,5M€. Le conseil régional du Nord – Pas-de-Calais devrait allouer une subvention globale de 45 M€ environ et une participation de l’État est espérée dans la perspective d’une candidature de la France à l’Euro 2016. La prochaine assemblée plénière des élus de LMCU consacrée au stade (en juin ?) devait, a priori, régler les détails du contrat avec Eiffage. Elle pourrait finalement être plus mouvementée que prévu.


Source : http://www.what-s-next.com/2008/03/19/le-nouveau-gran/

Et suite après car les articles sont long .....
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar benoit62 » 10 Oct 2012, 20:56

MARCHÉ DE DUPES À LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE LILLE…

Pierre Mauroy tire sa révérence. Après avoir laissé les clefs de son beffroi à Martine Aubry, il vient de faire ses adieux à la Communauté urbaine de Lille (LMCU). Déjà la bataille pour sa succession fait rage. Face à la maire de Lille, Marc-Philippe Daubresse (UMP) pense pouvoir l’emporter. L’un des ressorts de l’élection est le projet, très controversé, d’un "Grand Stade" de 50.000 places. Le 1er février 2008, pour ne pas vexer Mauroy, 82% des élus de LMCU ont voté pour… alors que beaucoup sont contre. Décryptage.


C’est une immense surprise. Alors qu’une bonne partie de la classe politique l’avait déjà enterré, le projet de Grand Stade lillois est revenu sur le devant de la scène de manière spectaculaire le 1er février 2008. En effet, alors que les critiques se concentraient sur le coût faramineux du chantier, le conseil de communauté de LMCU a voté à une écrasante majorité (82%) pour le projet proposé par le groupe Eiffage… aux dépens de celui de Bouygues, pourtant bien moins cher. Même Michèle Demessine, l’élue PC qui suit le dossier, le reconnaît: "Le beau l’a emporté sur le raisonnable". Comment expliquer un tel retournement ? Que s’est-il passé en coulisses ? Et surtout à quelles fins ?

Acte I : Mauroy a la folie des grandeurs.
Quand Pierre Mauroy décide en 2006 de relancer la construction d’un stade pour le LOSC, il voit grand, très grand : un stade de 50.000 places pour 2010 à la Borne de l’Espoir (entre Villeneuve d’Ascq et Lezennes). Il a le choix entre un financement classique sur le budget de Lille Métropole (ce qui limiterait le stade à 40.000 places) et un Partenariat Public Privé (PPP). Principe de cette deuxième option : sous-traiter la construction et la gestion de l’équipement à un groupement privé, en contrepartie d’une redevance annuelle. Cette procédure est lancée. La commande : un équipement couvert, ultramoderne et multifonctionnel de 50.000 places. Pierre Mauroy, réputé visionnaire dans ses projets, fait ici un choix archaïque. Car tout grand stade européen est maintenant financé sur des fonds privés…

Acte II : les élus enterrent discrètement le projet.
Le coktail politique de la communauté urbaine est original. Pierre Mauroy, l’héritier du socialisme historique, a été élu à la tête de LMCU sur la base d’un consensus gauche-droite : son premier vice-président est Marc-Philippe Daubresse, sous la bannière UMP. Martine Aubry (PS), maire de Lille, est cantonnée à la vice présidence "Développement économique". Aujourd’hui, Daubresse et Aubry s’affrontent. Ils sont candidats à la succession du patriarche. Ils ont la difficile tache de se distinguer de Pierre Mauroy sans toutefois renier son bilan. Pour eux, le projet Grand Stade n’est pas une bonne opération : le successeur de Mauroy devra le gérer et le financer sans pouvoir en revendiquer la paternité.
De plus, après les élections, le consensus gauche droite devrait mourir. Aucun parti ne pouvant avoir de majorité absolue, cette polarisation obligera le gagnant à nouer de subtiles alliances avec d’autres partis. Qu’on ne s’y trompe pas : les arbitres sont déjà connus. Le groupe MPC (divers droite) d’Henri Segard, premier adjoint au maire de Comines, est ainsi très courtisé. Il pèse 28% dans le conseil de communauté actuel, ce qui en fait la deuxième force politique après le PS (36%) et devant l’UMP (14%). Segard ne veut pas que LMCU paye plus de 10 M€ annuels de redevance au partenaire privé qui sera choisi pour le Stade. Le groupe Verts (5%), lui, s’est toujours déclaré opposé au Stade. Le groupe APM (divers gauche, 5%, présidé par Rudy Elegeest) est descendu du manège en route et ne soutient plus le projet. Le groupe UDF est très réservé.
Alors, en décembre 2007, plus personne ne parie vraiment sur le Grand Stade. Alors que les conseillers communautaires votent pour le budget 2008, Dominique Baert, vice-président (PS) chargé du budget, prévient que les caisses sont vides et qu’il faudra abandonner certains projets coûteux. Déjà, les élus savent que les prix proposés par les trois entreprises candidates pour construire le Stade ont explosé. Comment justifier une telle dépense devant des électeurs peut-être davantage intéressés par la construction de logements ou la rénovation de piscines près de chez eux ? Sentant le danger, Marc-Philippe Daubresse prévoit une porte de sortie : il déclare dans la presse qu’il est favorable au Stade à condition que la redevance ne dépasse pas la barre des 10 M€. Autrement dit, il se rallie à la position de Segard. Le premier vice-président annonce aussi, une semaine après le dépôt d’un recours par l’association "Les 2 Sous du Grand Stade" , que celle-ci a juridiquement raison : le Plan de déplacements urbains (PDU) aurait dû être préalablement modifié. Si le juge suit son analyse, le projet ne pourra pas se faire. Daubresse apparaît ainsi comme fossoyeur du grand stade…

Acte III : Mauroy n’a pas dit son dernier mot.
Qu’à cela ne tienne ! Pierre Mauroy décide de mettre au vote le choix du consortium lors de son dernier conseil de communauté, le 1er février. Et met toute son énergie pour obtenir des financements extérieurs et pour faire porter la responsabilité d’un éventuel échec au maximum d’acteurs. Il obtient une promesse de subvention de la Région à hauteur de 45 M€ sur cinq ans ; vend au LOSC le droit de commercialiser le nom du stade (« naming ») ; fait une demande d’aide officielle à l’État, pour impliquer Daubresse, ami politique de Nicolas Sarkozy. Résultat des courses: la redevance de LMCU serait limitée à 10,7 M€, si le projet le moins cher, celui de Bouygues, est retenu. Coincé, Daubresse ne peut plus botter en touche pour raison financière. Mauroy, du haut de ses 80 ans, a – une dernière fois – été le plus fin stratège. Une alliance PS-PC-UMP devient possible. Mais quelques défections individuelles peuvent encore faire capoter l’affaire. Il faut donc rallier d’autres groupes pour sécuriser le vote.

Acte IV : Henri Segard se pose en arbitre.
Une semaine avant le vote crucial, Henri Segard, fort des 28% de son groupe MPC (Métropole Passion Commune) est l’objet de toute les attentions. Va-t-il voter pour un projet dépassant la règle des 10 M€ qu’il avait lui-même fixée ? Si oui, le projet passe largement. Dans le cas contraire, il met en péril le dernier rêve de Mauroy. Suspense !

Extrait du conseil de communauté :
Mauroy: "M.Segard qui est toujours inventif, pas toujours heureux dans ses inventions mais quelquefois heureux. Là finalement, ça a marché… Alors, allez-y, je vous donne la parole."
Segard: "On ne peut pas toujours perdre, M. le Président…"

À la surprise générale, Segard choisit… une troisième voie. Le jour même de la délibération, il réussit à placer le groupe Eiffage en tête du classement : il impose un projet de 14,2 M€ !
La plupart des élus découvrent le tour de passe-passe avec stupéfaction. Mais, comme souvent, votent à l’unisson ce que leurs présidents de groupe ont décidé. C’est ainsi que le projet est approuvé à 82% : PS, PC, UMP, MPC et UDF parlent d’une même voix. Martine Aubry déclare à Pierre Mauroy : « On ne pouvait pas vous faire un meilleur cadeau aujourd’hui. Merci M. le Président et vive le LOSC, bien sûr ! »
A noter malgré tout quelques voix discordantes. Dominique Baert, vice-président (PS) chargé du budget, garde la tête froide et fait défection. René Vandierendonck, maire de Roubaix (PS), ne prend pas part au vote… Il avait déclaré auparavant dans la presse : "Le Stade, je m’en tape !" D’autres opposants au projet remarquent qu’aucun acteur économique ne participe aux financements. Pourtant, Bruno Bonduelle (président de la chambre de commerce) et Jean-François Dutilleul (patron d’un groupe de BTP directement associé au projet Bouygues), venaient de publier une pleine page de pub dans "La Voix du Nord", exhortant les élus à voter pour le Stade. Face aux critiques, Pierre Mauroy se lance dans un grand appel aux financements privés : il déclare que la collectivité a fait le premier pas, aux entreprises de continuer.

Acte V : deux scénarios possibles.
Officiellement, c’est Pierre Mauroy qui a porté le projet Eiffage : le retraité a été plébiscité pour son pot de départ ! Le LOSC, lui aussi, est satisfait. L’architecture est séduisante, le toit est ouvrant et la pelouse rétractable. Le Stade peut même se transformer en palais omnisports pour 6.000 personnes. C’est un bijou. Le futur président n’aura qu’à enchaîner en demandant à la nouvelle assemblée l’autorisation de signer (pour l’instant Eiffage n’est que "l’attributaire pressenti") et en trouvant la bagatelle de 250 M€ pour aménager les accès. L’inauguration aura lieu entre 2010 et 2012. Le nom de l’équipement sera une marque de dentifrice ou de supermarché.
Fin de l’histoire ? Pas vraiment car tout n’est pas joué. Un deuxième scénario reste possible. Tout simplement parce que LMCU n’a pas les moyens de ses ambitions : le projet est 57% plus cher que prévu (14,2 M€ sur 31 ans au lieu de 10 M€ sur 28 ans) et il manque encore ces fameux 250 M€. Autre écueil, Bouygues pourrait aussi déposer un recours. Enfin, l’utilité même du projet peut être remise en cause. Outre les arguments déjà avancés dans L’Interdit, n’est-il pas ridicule qu’un même équipement fasse stade et palais omnisports ? C’est techniquement très coûteux et cela empêche une utilisation simultanée des deux équipements.
Après les élections, le projet pourrait donc s’embourber, au grand soulagement des nouveaux élus. Henri Segard aura ainsi trouvé la solution permettant à Mauroy de partir la tête haute et à son successeur de ne pas faire le Stade. Tout en s’imposant comme l’interlocuteur incontournable dans la future assemblée. Incroyable coup de bluff politique !

Source : http://www.what-s-next.com/2008/02/07/march-de-dupes/
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar benoit62 » 10 Oct 2012, 20:57

GRAND STADE DU LOSC : COMMENT LE CONSEIL COMMUNAUTAIRE A BASCULÉ.


On le disait « hors jeu » à cause de son prix, 108,5 ME de plus que le moins-disant. Le projet Eiffage a été
finalement choisi par plus de 82 pour cent des élus de la communauté urbaine, vendredi. Comment ? Retour
sur les jours qui ont fait basculer le conseil.


Henri Ségard avait-il conscience de la taille du pavé qu’il s’apprêtait à jeter dans la mare ? Lui qui, sur le Grand Stade, avait tant appelé à la raison. Et qui réclamait que la facture communautaire ne dépasse pas les 10 ME par an. Ce lundi 21 janvier, le président du groupe des 47 élus de Métropole Passions Communes (MPC) grippe la mécanique qui semblait si bien huilée. Le dossier Norpac-Bouygues a beau présenter le meilleur profil aux yeux des techniciens, il défend le projet Eiffage, plus cher de 3,5 ME par an. Quitte à dépenser plus que 10 ME à l’année (la redevance du projet Bouygues atteint 10,7 ME), autant choisir le plus ambitieux. Peu lui importe que Pierre Mauroy ne jure que par Norpac-Bouygues, l’élu sait qu’il tient dans sa manche plus qu’un argument, un joker qui lui assure le soutien des candidats à la présidence de la communauté urbaine. Marc- Philippe Daubresse (Union pour la Métropole) et son groupe de 22 élus, tout comme Martine Aubry et les 60 socialistes et apparentés, ne peuvent faire l’économie du ralliement de MPC pour emporter la majorité des 170 sièges et la présidence de la communauté urbaine, le 18 avril.

Une audition imprévue.
Le maire de Lambersart est le premier à dégainer, jeudi 24. Lors d’une conférence de presse, celui qui affichait un scepticisme certain sur l’avenir du Grand Stade en décembre, à cause du coût envisagé, distille à présent les informations sur le possible retournement de situation. Car le retournement s’amorce bien. Henri Ségard a convaincu la présidence d’organiser une nouvelle audition des trois groupements. Plus encore, il milite pour que les services techniques de LMCU revoient la copie. La pondération reste la même : le coût global vaut pour 35 pour cent du jugement, l’architecture pour 20 pour cent, la multifonctionnalité pour 10 pour cent, comme la robustesse économique. Le responsable de l’équipe technique, Stéphane Couderc, rend un verdict similaire : Norpac-Bouygues reste premier au classement, devant Eiffage et Vinci. Mais le débat n’est d’ores et déjà plus technique. Mercredi 30 janvier au matin, dans la salle du conseil, les trois groupements passent un grand oral imprévu face à 35 élus. Ils disposent d’une heure chacun pour convaincre. « Pierre Mauroy a demandé qu’on fasse abstraction des élections à venir. Les candidats à la présidence ont donc fait semblant de ne pas sentir la pesanteur des échéances », raconte un élu. « Eiffage est arrivé avec une vidéo et d’énormes qualités pédagogiques », poursuit-il. Le projet séduit, tout comme il l’avait fait lors de la première présentation, début janvier. « À côté, la prestation de Norpac- Bouygues a semblé mauvaise », juge le témoin. Les représentants de Norpac et de la Caisse des dépôts ont misé sur la sécurité financière. Cela n’a pas suffi.

Au coude à coude.
D’autant plus qu’à la mairie de Lille, l’un des hommes clés de l’équipe Aubry a retravaillé les dossiers. Le directeur général des services, Jean-Marc Germain, aurait décelé des coûts cachés de maintenance et de « sécurité financière » qui n’apparaissaient pas dans le projet Norpac. Dès lors, retranscrit le Vert Éric Quiquet, « ça se jouait dans un mouchoir de poche ». « C’est vrai, Norpac et Eiffage étaient au coude à coude, confirme Michelle Demessine, présidente communiste de la commission Grand Stade. Le premier obtenait une note de 6,4. Le second, de 6,2. » Mais il est faux, selon elle, de dire que cela se résumait à de simples différentiels de coûts. « C’est plus compliqué que cela. » Alors comment expliquer le revirement ? « Un groupe a quitté la ligne, rétorque, laconique, l’élue. Et c’est un groupe charnière… » Pierre Mauroy veut le consensus le plus large possible. S’il continue de soutenir le projet Norpac-Bouygues, il ne pourra compter que sur une partie des socialistes. Il faut rallier les troupes. Le matin du vendredi 1er février, à quelques heures de son dernier conseil communautaire, une réunion privée s’organise autour de Pierre Mauroy. Trois quarts d’heure de mise au point. L’ancien maire de Lille y rappelle la nécessité pour les deux candidats de ne pas s’opposer. « Je ne suis déjà plus président », souffle-t-il, à part. Les consignes sont passées. Les groupes se réunissent et votent séparément. À 17 h, une large majorité se dessine. Pierre Mauroy ouvre le conseil une heure plus tard. « C’est un grand moment d’émotion », lance Michelle Demessine.

Source : http://www.what-s-next.com/2008/02/06/grand-stade-d-2/

+ vidéo du conseil communautaire du 05/02/2008 :
Source : http://www.what-s-next.com/2008/02/05/lmcu-conseil-de/
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar benoit62 » 10 Oct 2012, 21:03

LES 3 PROJETS POUR LE GRAND STADE DE LILLE.

Le recours déposé pour non-conformité au plan local d’urbanisme par l’association les 2sous du grand stade aboutira-t-il ? Norpac-Bouygues, grand favori jusque quelques heures avant le vote, déposera-t-il un recours en réponse à un choix qui favorise l’architecture, alors que le prix avait toujours été considéré comme élément déterminant ?

Le vote final est prévu en juin. La Communauté urbaine aura alors une nouvelle majorité et un(e) nouveau(elle) président(e).


Maquette du projet piloté par Eiffage "attributaire pressenti" avec l’agence Valode et Pistre, associée à l’architecte bordelais Pierre Ferret (stade de Furiani) et le bureau d’études OTH.

Image

Un stade avec pelouse rétractable et toit mobile, deux éoliennes et une installation photovoltaïque de 200 m² pour économiser 727 méga watts d’énergie primaire.
contribution annuelle de 14,2 M€ pour la métropole pendant 31 ans , soit plus de 440 M€ et surtout 108,5 M€ de plus que le moins-disant

Maquette du projet piloté par Norpac (Bouygues) associé à l’architecte suisse Rodolphe Luscher, auteur du stade de Berne, ainsi que Bertrand Reichen et le Lillois Luc Delemazure.

Image

Un stade avec toit mobile.
contribution annuelle de 10,7 M€ pour la métropole sur 31 ans, soit plus de 331 M€

Maquette du projet piloté par Vinci, avec l’agence Scau (Stade de France), associée aux ingénieurs d’Ove Arup.

Image

Un stade de conception plus classique.

Source : http://www.what-s-next.com/2008/02/05/les-3-projets-p/

GRAND STADE, AVEC LA « SAVONNETTE », LE LOSC ENTRE DANS UN ÉCRIN DE RÊVE.

Certains l’appellent déjà la « savonnette ». Mais en attendant de lui trouver un nom, le futur stade du LOSC s’annonce comme un stade exceptionnel pour la France, et digne des plus grandes enceintes européennes.


Pourra-t-on trouver des stades équivalents en France ? Oui et… non.
– À l’heure actuelle, il n’existe pas de stades qui jouent autant sur
la multifonctionnalité en France. On le sait, notre pays est très en
retard et si la France veut organiser l’Euro 2016, il est grand temps
de s’y mettre. À Lyon, un projet équivalent est en route (60.000 places
à Décines). Marseille aimerait refaire le vélodrome mais cela ne reste
qu’une idée. Nice ou Le Mans ont aussi des projets en cours mais ils
sont plus modestes. Aujourd’hui, seuls le Stade de France et le
vélodrome sont au-dessus de la capacité du futur stade lillois. Ce
dernier sera ainsi plus grand que le Parc des Princes (49.000 places) ou le Gerland
actuel de Lyon (42.000 places). En résumé, si rien ne bouge dans les
autres villes, Lille aura quasiment un stade qui sera sur le podium
national. Mais si rien ne bouge, la France n’aura pas l’Euro 2016…

S’agira-t-il d’un des plus beaux stades d’Europe ? Pas forcément. – Bien sûr, l’architecture saute aux yeux et rappelle l’Allianz Arena
(Munich) avec cette enveloppe blanche. Le stade lillois sera l’un des
plus beaux d’Europe mais il faut savoir que nos voisins ont compris
depuis longtemps l’utilité de tels équipements. L’Allemagne, par
exemple, a profité du Mondial 2006 pour prendre une avance considérable
dans ce domaine. Et les Allemands n’ont pas eu peur de voir grand
(Munich, 66.000 places ; Dortmund, 82.000 places ; Schalke, 62.000
places). En Angleterre (qui rêve du Mondial 2018), de superbes projets
sont dans les cartons.

Le palais omnisports est-il un vrai plus ? Oui, mille fois oui !
– Voilà un équipement qui manquait cruellement à notre région. On en
parle depuis la candidature de Lille aux Jeux de 2004. Un vrai serpent
de mer… Grâce à la structure modifiable qui permet de jouer sur le
nombre de spectateurs (le minimum est à 6.000), la région ne sera plus
oubliée lors des grands championnats de basket-ball, handball ou
volley-ball. On peut même imaginer voir des matchs de Coupe Davis (tennis) sur notre territoire. Restera ensuite aux clubs métropolitains, et pas seulement au LOSC, à faire briller sportivement cet écrin !

Source : http://www.what-s-next.com/2008/02/03/grand-stade-ave/
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar benoit62 » 10 Oct 2012, 21:06

LILLE : UN PALAIS DES SPORTS LOVÉ EN PLEIN COEUR.

Le projet Eiffage de Grand Stade, adopté vendredi à plus de 82 % par la communauté urbaine de Lille, a séduit grâce à sa multifonctionnalité. Un palais des sports est caché en son cœur.

À quoi ressemble-t-il ?
Pour caricaturer, à une immense savonnette translucide. Eiffage a misé sur le travail du cabinet Valode et Pistre et sur l’expérience sportive de Pierre Ferret. L’architecte bordelais est l’auteur des extensions des stades de Furiani et de Toulouse. Il est surtout le maître d’oeuvre du projet d’aménagement du stade Bollaert à Lens. De quoi faire jaser les supporteurs du LOSC et du Racing.
La grande coque du stade, haute de 31m et dotée de 50.000 places, est coupée, sur un côté, par un immense écran lumineux. Son toit mobile se rétracte en une demi-heure.

Que peut-il accueillir ?

Face à ses concurrents, Vinci et Norpac-Bouygues, Eiffage
a joué pleinement la carte de la modularité. La moitié de la pelouse se
soulève pour découvrir une « boîte à spectacles » de 6.000 places
environ supplémentaires. Un véritable palais des sports, au cœur du
stade, capable d’accueillir une finale internationale de basket, de
handball, ou bien encore de tennis. En plus des matches du LOSC, Eiffage prévoit entre 30 et 35 évènements, dont seulement six spectacles non sportifs par an.

Qu’y aura-t-il autour ?

Selon le programme, un pôle
sportif, renforcé par deux hôtels, une résidence service, des commerces
de loisirs et des restaurants. Le maire de Villeneuve-d’Ascq,
Jean-Michel Stievenard, suggérait vendredi d’y implanter un parc.

Comment s’y rendre ?

Le stade prendra place sur le site
de la Borne de l’Espoir à Lezennes, à quelques pas de
Villeneuve-d’Ascq. Mais la question de l’accessibilité embarrasse les
élus. On parle d’une addition de 250 M€ rien que pour les aménagements
routiers, en partie à la charge de la communauté urbaine.
Le doublement de la ligne 1 du métro doit alourdir encore la note. Même
si la dépense était prévue quelle que soit l’issue du projet. Le cahier
des charges du Grand Stade prévoit un parking de 3.500 places, dont 500
sous l’enceinte.

Quel financement ?

Sans compter les aménagements annexes, la communauté urbaine
devra débourser 440,2 M€ sur trente et un ans pour s’offrir cette
arène. Rapportée à la population métropolitaine, cette somme rondelette
représente près de 400 € par habitant. C’est 100 € de plus par habitant
que pour le projet Norpac-Bouygues, favori des techniciens. La Région s’est engagée à verser 45 M€. Le LOSC,
quant à lui, déboursera 7,5 M€ par an. Plusieurs élus, de droite comme
de gauche, ont entamé des démarches auprès de l’État pour qu’il mette
la main à la poche, à hauteur de la participation du conseil régional.

Quel nom ?

La communauté urbaine a cédé au LOSC le droit d’exploiter le naming right, la location du nom du stade, pour 2,3 M€ par an pendant trente ans. Au LOSC
la charge de trouver un partenaire économique qui voudra investir. Les
entreprises potentielles ne sont pas légion. Un Grand Stade Auchan ?
C’est possible, même si Rudy Eleegest, maire de Mons-en-Baroeul, lui
préférerait un nom plus consensuel : le Grand Stade du Nord ou le stade
Pierre-Mauroy.

Quelle suite ?

Il reste du boulot. Le vote de vendredi a
ouvert une période de mise au point avec l’attributaire pressenti du
contrat de partenariat. À l’issue de cette période qui peut durer
plusieurs mois, la communauté urbaine désignera l’attributaire définitif du contrat. Eiffage
s’est engagé sur une mise à disposition de l’équipement au plus tard 45
mois après la signature du contrat. Si celui-ci est signé en juin, le
stade n’ouvrira donc qu’au premier trimestre 2012.

Source : http://www.what-s-next.com/2008/02/03/lille-un-palais/

GRAND STADE DU LOSC : L’INCROYABLE REBONDISSEMENT.

Le choix du projet Eiffage pour le Grand Stade du LOSC, vendredi, a créé la surprise. Des questions se posent.

C’est peu dire que la surprise a été immense. Vendredi, contre toute attente, les conseillers de Lille Métropole Communauté urbaine (LMCU) ont opté à une large majorité pour le projet de Grand Stade porté par Eiffage. Une décision qui engage la communauté urbaine sur une annuité bien supérieure à ce qu’elle envisageait. À l’origine prévue pour rester aux alentours de 10 M€ par an, la redevance communautaire atteindra finalement 14,2 M€ sur trente et un ans.

De quoi faire grincer quelques dents. Les Verts et plusieurs maires de la métropole ont fustigé ce qu’ils considèrent comme un gaspillage d’argent public.
Le choix de l’esthétisme et de la multifonctionnalité aurait été privilégié. C’est le choix de « l’ambition », a martelé Pierre Mauroy, qui présidait une dernière fois aux destinées de la communauté urbaine.
Mais il semble que la politique se soit aussi invitée dans la partie. Notamment par l’entremise d’Henri Ségard, influent président du groupe Métropole Passions communes, qui réunit nombre de maires ruraux. À quelques semaines de l’élection pour la présidence communautaire, il aurait été malséant de ne pas donner écho à sa position. Et Henri Ségard avait choisi Eiffage.
Déterminant ? L’interrogation demeure.

Source : http://www.what-s-next.com/2008/02/03/grand-stade-d-1/
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar benoit62 » 10 Oct 2012, 21:07

LILLE : LE STADE CHIC ET CHER DE PIERRE MAUROY.

Il ressemble à une dragée de chewing-gum géant, posé sur terre comme un ovni. Se transforme comme un jouet, avec pelouse rétractable. Il coûtera près de 500 millions d’euros. La version Eiffage du Grand stade de Lille a été désignée favorite hier soir par les élus de la communauté urbaine, à 82% des voix face à Bouygues en deux, Vinci en trois. Alors que tous avaient juré qu’ils ne voteraient pas un stade trop cher, ils ont opté pour le plus cher des deux finalistes. Sans trop broncher : on n’allait tout de même pas gâcher la dernière séance de Pierre Mauroy…


C’était sa dernière, et tout le monde y est allé de son compliment
au «visionnaire», au «grand président», au «rassembleur». Il y a bien
eu quelques voix anti-stade-trop-cher : Eric Quiquet, adjoint au maire
de Lille, Vert, Gérard Caudron, ancien maire socialiste de Villeneuve
d’Ascq, non-inscrit, Rudy Elegeest, maire de Mons-en-Baroeul, groupe
Actions et projets pour la métropole (gauche). Tous contre un stade
trop cher qui obligerait, soit à augmenter les impôts, soit à renoncer
à une politique de transports et de logements forte.

René Vandirendonck, maire socialiste de Roubaix, n’a pas pris par au vote, «
par élégance envers Pierre Mauroy. Mais je refuse de voter pour quelque
chose auquel je n’adhère pas ». « On n’allait quand même pas lui faire
ça. Y’a de l’affectif… », a lâché un autre socialiste.

Le problème? On avait annoncé un stade payé par la Communauté
urbaine entre 10 et 12 millions par an pendant 28 ans. Soit entre 280
et 336, ce qui était déjà cher, quand, au nom du « rayonnement de
la métropole», c’est la puissance publique qui investit, et plutôt le
secteur privé, qui toucheront les dividendes, l’essence du «partenariat
public-privé » : le privé paie la construction, construit, et exploite le stade, et le public, Communauté urbaine et Région, ainsi que le Losc
paient une redevance. Et au final, voici un stade à 14,2 millions par
an sur… 31 ans, soit 440,2. Auxquels il faudra ajouter 200 millions
pour l’accessibilité, et une subvention de 45 millions d’euros promis
par la Région pour boucler le tout.

Pierre Mauroy lui-même n’était pas pour la version chère. Il a même lâché, chauffé comme à une tribune de meeting : «
S’ils (les patrons du privé, ndlr) le veulent avec nous, ils devront
penser à nous apporter une contribution. Il faudra provoquer la
pression, la discussion la confrontation. Il est inacceptable que ce
soit le public qui supporte et le privé qui nous exhorte dans les
journaux ! ». Allusion à la page de pub en faveur de l’engagement
des pouvoirs publics parue dans la presse locale, payée par quelques
grands patrons régionaux, dont Bruno Bonduelle, président de la Chambre
de commerce.

Mais la version Eiffage, c’était
l’idée d’Henri Segard, premier adjoint au maire de Comines (MPC), à la
tête d’un groupe très courtisé, qui pourrait faire ou défaire la
majorité après les municipales, en faveur de Martine Aubry, maire de
Lille (PS), ou Marc-Philippe Daubresse, maire de Lambersart (UMP), qui
briguent tous deux la présidence.

Restent plusieurs inconnues. La Région versera-t-elle 45 millions
d’euros ? Le recours déposé pour non-conformité au plan local
d’urbanisme par l’association les 2sous du grand stade aboutira-t-il?
Et puis, Norpac-Bouygues, grand favori jusque quelques heures avant le vote, déposera-t-il un recours ?

Et enfin, surtout, qu’en dira l’électeur ? A l’entrée du siège de la Communauté urbaine, hier, les militants des « 2sous du grand stade » distribuaient des tracts : d’un côté, un faux « sondage exclusif » révélant que « 100% des dirigeants du Losc sont pour un Grand stade payé par les contribuables ». De l’autre, un faux chèque de 700 millions d’euros libellé à l’ordre de « Actionnaires du foot business » et signé « le million de contribuables ». Le vote final est prévu en juin. La Communauté urbaine aura alors une nouvelle majorité, et un(e) nouveau(elle) président.

Source : http://www.what-s-next.com/2008/02/02/l ... #more-1641

Désolé pour tout ces post .... mais vue la taille intégrale des articles , j'ai fait au mieux pour aérer tout sa, car tout çà en un seul et même post :gne: ....
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar vicente59 » 11 Oct 2012, 09:37

Indépendamment de la question du financement d un stade par la collectivité pour permettre à un club de s'enrichir, le mystére du choix du constructeur se leve peu à peu....
Est ce bien normal? Le LOSC et ses partenaires auraient dû financer eux même leur stade à se faire de l'argent surout pour eux!

La subvention de 45 millions du Conseil régional a été versée à LMCU qui l'a reversée totalement en 3 versements à Elisa!
Les politiques jouent avec nos millions d'argent public... rien n'est trop cher pour leur gloriole et pour leurs calculs! Ils comptent sur le foot pour endormir les addicts et leur faire oublier, pour la plupart, leur triste sort...
Je ne sais pas si un jour nous aurons droit à l'éclaircissement sur le choix du projet Eiffage par rapport au projet Norpac qui respectait tous les attendus du marché et qui coûtait 108 millions de moins qu'Eiffage.
De plus Eiffage a bien calculé puisque par contrat il s'est sorti du surcoût des normes anti sismiques en les faisant payer par la collectivité. Martine Aubry et ses lieutenants sont bien silencieux sur le sujet. Elle va s'écraser et payer la mise aux normes!

Pierre Mauroy, Martine Aubry et leurs amis ont montré leurs limites. Ce sont de mauvais gestionnaires auxquels il faudrait retirer tous les pouvoirs, surtout celui de dépenser mal l'argent public sans même nous demander notre avis!
J'espère que la Justice passera et punira les éventuelles magouilles qui ont amené à ce résultat catastrophique d un PPP sur 31 ans.
A suivre sur ce topic ecarté par vanbasten qui écrira peut être (j'aimerais son avis)...
Mais ce sera sans doute en comité restreint car apparemment les drogués des stades n'aiment pas trop réfléchir. Ils préférent s extasier sur le stade. A partir du moment qu'ils ont leur foot quotidien ils sont heureux et préférent ne pas se poser de questions! Ils se les poseront peut être si le LOSC descend en ligue 2 et si le prix des places continuent à grimper...car alors ils se rendront compte qu'ils sont les dindons de la farce du foot business
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar Slam321 » 11 Oct 2012, 10:59

Vous arrivez un peu en retard sur le sujet. Le tribunal a déjà rendu ses conclusions sur l'affaire, et rien de ce qui est sous entendu dans ces articles, na été confirmé par le tribunal malgré les plaintes de Darques.
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Re: Débat sur l'attribution du GS

Message non lupar vicente59 » 11 Oct 2012, 11:52

Slam321 a écrit:Vous arrivez un peu en retard sur le sujet. Le tribunal a déjà rendu ses conclusions sur l'affaire, et rien de ce qui est sous entendu dans ces articles, na été confirmé par le tribunal malgré les plaintes de Darques.


Bonjour
merci de participer à ce débat qui peut effectivement avoir un gout de réchauffé...
Mais ne t'inquiete pas Slam ce n''est pas parce qu un tribunal a rendu des conclusions qu'il ne finit pas par en avoir d autres toutes différentes.
D'ailleurs si je ne m abuse, il y a une action en cours menée par E Darques qui n'a pas encore été jugée...
Même si ça ne changera rien pour le LOSC ... il est possible que si des gens "politiques ou hommes dit d affaires" ont magouillé dans le choix du projet Eiffage... ils finissent pas payer...
Tu conviendras quil n y a pas de raisons que ce soient seulement les contribuables- métropilitains qui réglent la note pendant 31 ans!

c'est dçnc à suivre ...
Si j'ai bien suivi SIEMENS attaque au tribunal le choix de Alston par LMCU pour les nouvelles voitures du METRO . Combat similaire avec la voiture à 9 millions d'euros... on croit rêver !!!

je vais devoir m absenter quelques jours... j'espère que ce débat pourra se poursuivre avec apaisement et arguments
bonne journée
Vincent
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