Fruit de la passion d'une région, d'une ville, d'un club, ce bâtiment, écrin de la ferveur sang et or, à la grandeur et à la modernité sans cesse affirmées, est entré dans le XXIe siècle avec une pleine confiance en son avenir. Certains en oublieraient presque qu'il fêtera bientôt ses
75 années d'existence !
Petit rappel sur l'évolution du Stade Bollaert :Avant Bollaert, les Lensois jouaient sur cette place:Les propriétaires des jardins des alentours se plaignent également. Heureusement, la Société des Mines de Lens met à leur disposition un vaste champ (actuelle cité des Fleurs) situé entre la route de Béthune, la voie de chemin de fer et la gendarmerie.
Les mines reprennent leur terrain, en 1912 afin d'y bâtir des logements pour les ouvriers. Le club s'installe alors au terrain de la Glissoire, près de la fosse 5, entre Lens et Avion. Au sortir de la Première guerre mondiale, tout est en ruine : les constructions ont été rasées, plus un pan de mur ne tient debout, tous les terrains sont retournés...
Grâce au directeur du Comité de secours américain, la pâture Tacquet, ancienne piste d'entraînement pour chevaux de course située dans le marais, est déblayée, nivelée, et devient le terrain d'entraînement d'une petite équipe qui, en contrepartie, s'appelle Union sportive du foyer franco-américain (USFFA). Retrouvant son identité en 1922, le Racing club de Lens reprend, par la même occasion, son terrain officiel : le terrain de la Glissoire.
Deux ans plus tard, le club s'installe au Stade Municipal Raoul Briquet (aujourd'hui Léo-Lagrange). Dorénavant, le terrain de la Glissoire n'est plus utilisé que pour l'entraînement et les matchs amicaux.
L'ancien stade du Racing en 2012: Athlétisme ainsi qu'un complexe sportif accolé a ce stade pour y faire judo, badminton , tennis etc...:
Vue du ciel avant changement de la piste d'athlétisme: Ce stade servit de base arrière pour
les jeux paralympique de Londres 2012Le temps des Houillères:En 1932 : Un stade est construit par les mines de Lens sur des terrains vagues entre les carreaux des Fosses 1 et 9, propriété des Houillères du Pas-de-Calais. Après quatre ans, à la mort du président du Conseil d'Administration des Mines de Lens, il prend le nom de celui-ci... Un nom aujourd'hui connu de tous les passionnés de football : Félix Bollaert.
Inauguration en 1934 :Dès 1934, ce stade est gracieusement mis à la disposition du RCL, et, pendant quarante ans, il sera le symbole de l'alliance entre charbon et ballon rond en Artois.
1954: Installation des premiers pylône d'éclairage permettant de jouer en nocturne. Durant cette période, les Houillères assurent l'entretien et les travaux d'aménagement du stade. Il est même un des premiers à être équipé pour les matches en nocturne.
Les anciennes secondes ( l'ancien KOP ) dans les années 1960:Cette photo fut prise, lors d'un spectacle de Lendits a Bollaert, chaque année les groupes scolaire primaire de la ville faisait des répétitions chaque année , pour faire un spectacle de gymnastique a Bollaert. Il faisait un tour de stade, puis se présenter devant la tribune d'honneur, et y faisait diverses figures.
Au début des années 70, la crise économique touchant les charbonnages viendra mettre un terme à cette relation privilégiée avec le Racing. N'ayant plus les moyens d'entretenir le stade Bollaert, les Houillères signent, le 1er avril 1974, une convention de mise à disposition gratuite du stade à la ville de Lens.
Un stade ovale avec deux virages, tel était Bollaert avant l'érection de la Trannin
Suite à un incident (chute d'un bloc de béton de la toiture de la tribune d'honneur) survenu au cours du match Lens-Nancy, la municipalité décide d'entreprendre les premiers travaux nécessaires aux mesures de sécurité. Outre ces mesures, une rénovation est également engagée afin d'accueillir les coupes européennes.
La municipalité à la rescousse:Tribune d'honneur dans les années 70: Le 14 août 1973, la chute d'une partie d'une tribune lors d'une rencontre (heureusement sans gravité) va être un des facteurs qui provoquera le passage de l'entretien fait jusqu'à cette date par les Houillères du Bassin Nord Pas-de-Calais à la ville de Lens. Et c'est le 1er avril 1974 que la ville devient propriétaire du stade pour le franc symbolique.
Deux ans plus tard, le passage de témoin à la municipalité est définitivement accompli par la signature, le 7 septembre 1976, de la convention de cession du stade à la ville. C'est aussi le début d'une métamorphose pour ce stade ovale avec, en lieu et place du virage ouest, la construction d'une première grande tribune droite, d'une capacité de 12000 places : la Trannin. Celle-ci fut inaugurée en 1976
En 1977, la qualification pour la Coupe de l'UEFA est l'occasion de nouveaux travaux visant notamment à l'amélioration de l'éclairage (porté à 1000 lux) et à l'agrandissement de la capacité d'accueil du stade. C'est le début de la construction des tribunes Tony Marek (Secondes) et Xercès Louis (Panoramiques), d'une capacité respective de 10000 places debout et 5000 places assises, tribunes inaugurées l'année suivante.
Le Championnat d'Europe des Nations :Le choix de la candidature française à l'organisation du Championnat d'Europe des Nations 1984 est à l'origine d'un formidable chantier aboutissant à une nouvelle métamorphose du stade. Avec l'ajout à la tribune d'honneur (tribune Lepagnot) d'un étage de 3 600 places assises, et, surtout, l'érection de la nouvelle tribune Delacourt (20 000 places debout), Bollaert acquiert enfin la forme "à l'anglaise" que nous lui connaissons. D'autres travaux sont également réalisés à cette occasion dont l'augmentation de l'éclairage à 1200 lux et l'aménagement d'un bâtiment administratif abritant les bureaux du RCL. ( Ps: les travaux de 2016 prévoit ce type d'extension pour la Xercès pour la hauteur ) Et un même principe pour l'évolution en largueur pour l'ensemble Xercès/ Marek )
Bollaert en fin de chantier en 1984 : Lors de match :Le 10 septembre 1982 a lieu la pose de la première pierre par Madame Edwige Avice, Ministre de la Jeunesse et des Sports. L'inauguration de ces travaux a lieu le 13 juin 1984, date du premier match de l'Euro 84 à Lens.
Ce 15 février 1992, 48 912 spectateurs prirent place afin d'assister au match entre Lens et
Marseille (victoire 2-1 des Sang et Or).
La recette s'éleva à près de cinq millions de francs.
Pour l'époque,
un record dans l'histoire du championnat de France !La capacité du stade est alors portée de 39.000 à 51.000 places, ce qui à l'époque en fait le plus grand stade français (il en sera ainsi jusqu'aux travaux d'aménagement et de construction des stades pour la Coupe du monde 1998).La Coupe du MondeAyant, l'honneur d'accueillir la plus prestigieuse des compétitions de football, le Stade Bollaert entame, dès juillet 1995, une nouvelle et profonde transformation : la plus ancienne des tribunes - la Trannin - disparaît sous les pelleteuses avant d'être reconstruite et ouverte au public en février 1996.
La Delacourt, qui lui fait face, suit aussitôt le même chemin, sa reconstruction étant achevée en août de la même année. L'érection, un an plus tard, de la nouvelle tribune Lepagnot marque l'achèvement des travaux.
Début des travaux après destruction de la trannin en Aout 1995:Tribune Trannin en 1995 : Bollaert en Juillet 1996, tribune Trannin quasiment finit , Delacourt en cours de construction. Par contre la tribune Lepagnot de 1984 complètement détruite. Celle-ci n'aura durée que 12 ans , et un peu moins pour la Delacourt environ 11 bonnes années.
Equipé d'installations modernes (système de vidéo surveillance interne et externe, éclairage encore amélioré, nouveaux vestiaires, nouvelles salles de réception, etc.) et bénéficiant surtout, avec ses 41 649 places toutes assises, d'une parfaite qualité d'accueil pour le public, l'enceinte Lensoise fait peau neuve. Ce sont les Bleus, futurs champions du monde, qui viennent l'inaugurer, le 11 octobre 1997, en amical, face à l'Afrique du Sud. Six rencontres de Coupe du monde (dont le huitième de finale France-Paraguay, resté gravé dans toutes les mémoires) seront disputés avant que la pelouse artésienne ne connaisse de nouvelles épopées européennes avec le Racing, et notamment une demi-finale de coupe de l'UEFA face à Arsenal.
Tribune Delacourt pleine a craquer en 2000:l'été 2004, l'aménagement, en tribune Lepagnot, de nouveaux salons intérieurs et de places pour les entreprises partenaires du club, réduit la capacité du stade à 41 233 sièges. Les bureaux du stade déménagent sous la tribune Delacourt, et une tour de sécurité, dotée des équipements les plus modernes est érigée entre les tribunes Lepagnot et Trannin. Au début de l'année 2007, dans l’optique de la Coupe du Monde de Rugby prévue à l’automne, deux écrans vidéo géants sont installés à deux angles du stade.
La prochaine délocalisation d'une partie du musée du Louvre devrait permettre à l'enceinte artésienne de subir un énième lifting en vue de l'euro 2016 de football.
Voila pour résumer l'évolution de l'enceinte Artésienne , dont le Racing a eu depuis sa création en 1906.
Bollaert changera de nom courant décembre avec l'ouverture du Louvre - Lens pour s'appeler Bollaert - Delelis, dont ceux ci fut voté par lors du conseil municipal du 28 septembre 2012 dont voici le stade dans ca configuration actuel avant travaux pour l'euro 2016 :
Maintenant ..... vivement le début des travaux, et en route pour l'euro 2016