indoloscdu59 a écrit:sa travail aujourd'hui sur le chantier les grues tournent actuellement. Ont-ils du retard? des info sloryburn?
Y a-t-il trop d'accidents sur le chantier du Grand Stade ?
Certains internautes ou ouvriers du site n'hésitent pas à l'écrire et à le dire : il survient trop d'accidents du travail sur le chantier du Grand Stade. Ce que réfutent Eiffage, pompiers et police nationale.
Peut-être « le rythme spectaculaire » ou « l'activité soutenue » mis en avant par Eiffage sur son site desservent-ils le constructeur du Grand Stade. Sur certains blogs, les commentaires dénonçant une cadence effrénée et de trop nombreux accidents du travail se multiplient. Témoignages d'une dure réalité, légendes urbaines ?
Des accidents du travail se sont bel et bien produits depuis le démarrage du chantier il y a bientôt un an. Le compte-rendu du dernier CISSCT (sorte de CHSCT lorsque plusieurs sociétés sont concernées) s'en fait l'écho. L'Inspection du travail et les agences d'intérim s'interdisent tout commentaire.
En revanche, Michel(1) ne mâche pas ses mots. « Les pompiers interviennent tous les jours ! Le rythme est infernal. » Ouvrier qualifié depuis 9 ans, Michel estime que les accidents du travail sont beaucoup plus nombreux ici. Au bout de quatre mois en intérim, « même si ça paye bien », il a d'ailleurs décidé de ne plus travailler sur le site de la Borne de l'Espoir. « Les personnes recrutées ne possèdent pas toujours les qualifications adéquates. J'ai rencontré des boulangers et des préparateurs de commandes ! » Victime d'un accident de travail, Damien(1), lui, est plus nuancé. Il reconnaît « qu'il faut aller vite » mais pour les faits, il s'en tient à : « Il pleuvait, mon marteau a glissé. » Fracture ouverte du doigt malgré le port des gants et plus de deux mois. Son regret ? Ne pas avoir été repris sur le chantier.
Aux premières « loges », la caserne de Villeneuve d'Ascq est fréquemment appelée. « Ramenés à l'ampleur et à la technicité du chantier, les accidents du travail ne sont pas plus nombreux ici qu'ailleurs, avance le capitaine Delecourt. Et nous ne sommes pas appelés tous les jours ! » Des petites chutes, des coupures, des traumatismes aux mains ou aux chevilles : voilà ce que recense M. Delecourt. « Pour faciliter nos interventions, des postes de secours et d'accès ont été installés autour du chantier. » Même sentiment de respect des règles au commissariat de Villeneuve d'Ascq. « Nous avons peu été contactés. Une poutre s'est décrochée il y a quelques temps mais rien de grave. » Pour Jean-Claude Mutel, chef de projet pour Eiffage TP, les chiffres parlent d'eux-mêmes. « Les accidents du travail sont toujours trop nombreux.
En fait, nous sommes en dessous de la moyenne nationale du BTP. » Eiffage TP avance 60 accidents du travail avec arrêt par million d'heures travaillées, contre 75 en moyenne. Quant au taux de gravité, lui aussi serait inférieur à la moyenne : 2,3 jours d'arrêt par millier d'heures travaillées contre 2,88 sur le plan national. « Et nous incluons les déclarations contestées ! », précise M. Mutel.
Sur le chantier, « c'est un rythme normal » qui est adopté par quelque 850 personnes. « Nous prenons toutes les précautions nécessaires, poursuit-il. Chaque semaine un point sécurité d'un quart d'heure est effectué avec chaque équipe. Nous avons relancé des formations de sécurité. Enfin, chaque entreprise - Eiffage construction, Eiffel, Eiffage TP, etc. - nomme un responsable sécurité, sous la houlette d'un coordinateur de sécurité. » Sans oublier, égrène le chef de projet, les réunions régulières avec notamment la CRAM, l'Inspection du travail et l'OPPBTP.
Dernier argument pour contrer les détracteurs : « En décembre, seuls 8 jours ont été travaillés en raison des intempéries et des congés. Nous avons stoppé l'activité dès que nécessaire. » Quant à l'ouverture du Grand Stade, M. Mutel reste confiant pour mi-juillet 2012.
(1) Les prénoms ont été modifiés.
Source http://www.nordeclair.fr
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