par Djiss » 24 Aoû 2012, 08:05
Les premières analyses du 1er match à la Communauté Urbaine :
Premier match au Grand Stade : « Le pire n'a pas eu lieu »
VDN 22-08-12 | BILAN |
La formule a mis d'accord services techniques, élus, forces de l'ordre et « grands voisins », lundi, lors de la première réunion de suivi du nouvel écrin du LOSC, au siège de la communauté urbaine, rue du Ballon à Lille. Les mêmes se retrouveront aujourd'hui à la préfecture. Objectif : procéder à des ajustements, avant la pleine saison.
Prochaine réunion à LMCU le 31 août, après LOSC-Copenhague.
> Boulevard de Tournai, rythme des feux à modifier ?
« Pas d'embouteillage manifeste », se félicite Marc Godefroy, le maire de Lezennes. Un exploit, au regard des quelque 45 000 spectateurs du Lille-Nancy de vendredi soir. Mais des points noirs, tout de même, à la sortie. À Villeneuve-d'Ascq, le boulevard de Tournai, qui longe le Grand Stade, a eu quelques hoquets. Difficile de digérer des milliers de piétons ralentis par un bus en panne ou une cohorte de deux-roues déroutée par un parking difficile d'accès. Piste envisagée : modifier le rythme des feux tricolores. Ajouté à cela, un filtrage insuffisant vers le quartier du Triolo, pointé par le maire Gérard Caudron, ou un « tourne-à -gauche compliqué », en sortant du parking P1, à la Cité scientifique. Mais le nouvel équipement offre une bonne surprise : la circulation est plus fluide qu'au Stadium. De quoi consoler les riverains empêtrés pendant des mois dans les travaux d'accessibilité.
> Stationnement : verbalisation à venir.
Près d'un spectateur sur quatre étant venu par les transports en commun, l'engorgement n'a pas eu lieu... même si les situations étaient contrastées. « Le parking d'Heron Parc, qui fait face au Grand Stade, était plein à 200 % », regrette Philippe Gilliot, le directeur du centre commercial. Aux abords, les voitures étaient stationnées sur le trottoir, pelouses comprises. La verbalisation lors des prochaines rencontres sera accrue. A contrario, les parkings de son voisin V2 n'étaient qu'en partie occupés, les rumeurs sur le barriérage ayant rebuté les automobilistes.
> Pas assez de poubelles.
Des canettes, des papiers sales et des mégots qui jonchent le parvis... Le nombre de poubelles est insuffisant : il resterait encore 20 % de sacs à déchets à installer.
> Carton rouge aux buvettes.
Files interminables, portions chères et congrues, voire pénurie de frites, les fans du LOSC ont pesté contre les buvettes situées à l'intérieur du stade. Elles seront de toute façon plus nombreuses à l'avenir pour absorber la demande.
À l'extérieur, les restos qui avaient la licence IV ont tiré les bières à tour de bras. Frôlant la rupture de stock. Idem dans les sandwicheries de V2 et d'Heron Parc, où on n'avait pas prévu une telle foule. Afflux massif, avant et après le match, mais gros coup de pompe pour le cinéma UGC, qui a vu sa clientèle s'effacer devant les supporters.
> Auchan : un CA en chute.
L'hypermarché de V2 aurait perdu de 25 à 40 % de son chiffre d'affaires vendredi soir. Sans dire si les clients, par peur de la cohue, ont seulement différé leurs achats. Ce qui est sûr, c'est que d'autres enseignes ont constaté que leurs allées étaient désertes dès 17 h 30. Certaines se consolent en se disant qu'elles se sont fait connaître de supporters qui reviendront... en clients. •
Le tabac a joué les trouble-fête
Il n'a pas du tout été question de tabac, lors de la réunion à la communauté urbaine, lundi. Mais vous avez été nombreux à nous écrire pour évoquer votre gêne. Selon vos témoignages, de nombreux spectateurs se sont cru autorisés à allumer une cigarette dans les tribunes. Comme le fait remarquer F. G., de Pérenchies, «les spectateurs fumaient dans les gradins sans aucune gêne, ni remarque des stadiers ». D'autres avis, plus nuancés, affirment que ces derniers intervenaient pour faire respecter la loi. Il semblerait que certains supporters du LOSC aient importé dans ce nouvel écrin une tradition du Stadium. Seule différence, de taille : le temple de l'athlétisme était réputé pour être ouvert à tous les vents. Ce qui n'est pas le cas du nouvel équipement. Alors, même si la configuration du stade autorise les fumeurs à s'en griller une dans les coursives, face aux buvettes, les non-fumeurs les plus acharnés continuent à pester. F. G., asthmatique, a dû quitter la grande enceinte pour reprendre son souffle. « Omartin59 », qui écrit sur le forum deLa Voix du Nord , croit savoir que «le stade retient la fumée, et ça va devenir invivable », arguant qu'« au cinéma non plus, on ne fume pas ». Les supporters accros à la cigarette vont-ils être contraints de gérer leur stress sans fumée ?
Transpole : une « belle réussite », mais attention aux retours
« Ça n'était pas gagné, il valait mieux que cette première ait lieu un soir plutôt qu'en plein après-midi, mais c'est une belle réussite.» Hier midi, au lendemain du débriefing sur le premier match du Grand Stade, Hervé Lanco, directeur général de Transpole, était satisfait. Le transporteur estime avoir accompli sa mission : « On n'a eu aucun incident d'exploitation, ni incident d'ambiance. On estime avoir transporté 11 000 personnes dans le métro (ligne 1), 1 700 dans les navettes du Stadium, 2 600 dans celles de la station des Prés, et plusieurs centaines sur les lignes de bus. » Soit environ 16 000 personnes, encadrées par 150 agents Transpole, présents aussi sur les parkings Quatre-Cantons et Triolo, où 700 des 2 500 places ont été occupées.
10 000 personnes par heure
L'activité la plus forte a été observée dans le métro, qui a tourné comme une horloge mais où des ajustements sont nécessaires. Tout part d'un simple problème d'arithmétique. « Nous avons fait rouler nos 113 rames à la fréquence maximum, soit un train toutes les 1,06 minute.
» À ce rythme, le métro absorbe 10 000 personnes à l'heure. Vendredi dernier, 11 000 supporters l'ont emprunté : il a donc fallu un peu plus d'une heure pour les évacuer. « C'est la gestion de l'attente que nous devons améliorer. Une fois le match terminé, les gens sortent très vite du Grand Stade. Nous devons mieux gérer les flux de retour vers le métro, trouver comment abriter les usagers et les guider. » La station Hôtel-de-Ville, à V2, est l'une des plus proches, mais selon nos informations, le centre commercial préfère des retours via Cité scientifique et Quatre-Cantons. Transpole s'est adapté : « On charge une demi-rame à Quatre-Cantons, l'autre à Cité scientifique, et on laisse des places pour les stations suivantes. Ainsi, personne ne se retrouve sur les quais face à une rame pleine. Vendredi, ça a très bien marché. » À l'avenir, le transporteur espère l'implantation de commerces autour du stade : « Ça inciterait les gens à traîner un peu sur place et à ne pas se jeter dans les stations après les matchs. » Le danger d'un embouteillage devant les rames est connu : « S'il y a trop de monde, cela peut provoquer des blocages de portes et arrêter tout le système. » Côté bus et navettes, enfin, « tout s'est aussi bien passé », mais là encore des ajustements sont envisagés devant le stade. « Les bus font demi-tour au milieu des piétons et des voitures. On espère un dispositif (avec la police) pour les faire sortir par groupes de cinq ou dix bus, avec une interruption de la circulation le temps des manoeuvres. Il y a encore des habitudes à acquérir, ça va se mettre en place, mais on sera prêts pour le 29 août (LOSC-Copenhague). »
Sinon, je ne savais pas que l'on avait des membres des 2Sous du Grand Stade sur ce forum. Cette assoce de sinistre mémoire paie même des abonnements à ses membres pour pouvoir faire du "bashing" derrière...