" En déplacement samedi à Saint-Etienne (21h00), le LOSC de Rudi Garcia doit impérativement l'emporter pour continuer d'espérer une place en Ligue des champions, la saison prochaine. Face à l'un de ses anciens clubs, dont il garde un souvenir fort, l'entraîneur lillois espère simplement «rester avec les meilleurs». Il fera les comptes après le match, alors que se profile dans dix jours la réception de Marseille.
«Rudi, Lille se rend samedi à Saint-Etienne, un mal classé. Un match compliqué ?
Ce n'est pas plus compliqué que d'aller à Caen, Nantes, Valenciennes ou Auxerre à l'époque où ces équipes étaient elles aussi mal classées. Le contexte est identique.Retourner à Geoffroy-Guichard est un plaisir par avance pour moi, c'est le meilleur public de France. C'est aussi un public exigeant, de connaisseurs, un public qui aime le beau jeu. Saint-Etienne lutte et le public peut les pousser.
Cela vous fait-il quelque chose à titre de personnel de mettre éventuellement un peu plus en difficulté le club ?
J'ai joué dans le passé à Caen et j'étais bien embêté que Caen soit dans ces eaux-là . Maintenant, je m'occupe des intérêts du LOSC, même si j'ai de l'affection pour Saint-Etienne. Ce que je souhaite, c'est que le LOSC prenne trois points ce samedi.
Vous avez été adjoint de Robert Nouzaret chez les Verts, avant de prendre les commandes de l'équipe avec Jean-Guy Wallemme après le départ de John Toshak...
J'ai vécu de grands moments de bonheur, avec la remontée (NDLR : en 1999) et la sixième place ensuite. C'est assez magique de vivre ça à Saint-Etienne. Après, ce fut plus difficile avec l'affaire des faux passeports et les sept points de pénalité qui ont suivis (NDLR : le club fut relégué à l'issue de la saison 2000-2001). Ces moments là , ça vous forge, c'est formateur. Je n'avais jamais vu autant de médias que cette saison-là ! Même en Ligue 2, l'engouement du public était extraordinaire. Je me souviens d'une semaine où nous recevions deux fois Gueugnon puis Valence. Au total, 100 000 personnes étaient venues ! Ça décrit Geoffroy-Guichard. Pour un entraîneur adjoint, c'est un beau passage. C'est l'un des grands clubs français.
c'est beau aussi le désert