D'ici cinq ans, le handball français aura ses propres installations à Colombes (92). Le Centre National du handball va voir le jour au stade Yves-du- Manoir sur un modèle semblable à celui du football et du rugby. Un nouveau pas vers la professionnalisation.
Le football à Clairefontaine. Le rugby à Marcoussis. Et le handball ira bientôt à Colombes (Haut-de-Seine). Ce complexe « à la hauteur des performances et du rayonnement international de l'équipe de France », selon les élus, devrait être opérationnel entre fin 2014 et début 2016. La signature de l'acte de naissance du futur Centre national du handball au stade Yves-du-Manoir a eu lieu ce mercredi. Le projet prévoit notamment de réunir sur l'ancien site de l'équipe de rugby du Racing Métro, le siège de la FFHB, une résidence pour les équipes de France A masculines et féminines, des installations d'entraînement et de soin, un lieu de restauration et de détente ou encore un centre de formation et les Pôles Espoirs de handball. « C'est un gros plus d'aider l'équipe de France à avoir ses repères, reconnaît le jeune international Xavier Barrachet. Le foot et le rugby ont déjà leur maison, on a hâte d'avoir la nôtre nous aussi. »
Mais pour voir ce beau projet, dont le coût d'investissement devrait atteindre les 510 millions d'euros (Syndicat mixte et investissements privés) sortir de terre, il faudra attendre au moins cinq ans. « J'imagine bien que je n'en profiterai pas à titre personnel mais on va léguer à nos successeurs quelques médailles et un complexe qui sera à la mesure de nos ambitions, se félicite le sélectionneur de l'équipe de France, Claude Onesta. « Je sais d'où l'on vient, je sais ce qu'a été la pratique du handball il y a encore quelques années. Pouvoir être au centre d'un tel projet, c'est forcément prendre conscience de tout le chemin parcouru. » Et les résultats historiques des Experts ces dernières années ont sans aucun doute accéléré les choses. Même si les principaux intéressés refusent de polémiquer sur l'arrivée tardive d'une telle infrastructure. « Je ne me pose pas la question de savoir si on aurait dû l'avoir avant ou pas, philosophe Nikola Karabatic. Je me dis seulement que c'est un vrai plus pour le handball et que j'ai hâte d'y mettre les pieds. »
Le projet s'accompagnera aussi d'une salle. Prévue au départ pour une capacité de près de 15 000 places, les ambitions sont revues à la baisse et le complexe devrait pouvoir accueillir de 5000 à 8000 spectateurs. En toute logique pour Claude Onesta : « Le projet de la Défense (ndlr : l'Arena prévue pour le Racing Métro pourra accueillir 25 000 personnes) ne concernera pas uniquement le rugby, on parle aussi de la rénovation de Bercy donc est-il utile d'envisager un projet complémentaire à quelques kilomètres de ceux-là alors qu'on va se produire dans ce type de salles trois fois par an ? » Fidèle à ses valeurs, la famille du handball se refuse de voir trop grand. Elle devra de toute façon être patiente. Car après avoir bien rêvé sur cette future « maison du handball français », Claude Onesta et ses joueurs ont repris le bus direction l'hôtel à Enghien-les- Bains. 2015 est encore loin…
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