par Branqui » 06 Déc 2012, 19:19
"Un Euro pour l'Europe".
Tel est le concept adopté jeudi par l'UEFA et énoncé par son secrétaire général Gianni Infantino. "L'Euro 2020 se tiendra dans différentes villes à travers l'Europe", a-t-il précisé. L'idée avait été lancée par Michel Platini à la veille de la finale de l'Euro 2012. A l'époque, le président de l'instance entendait célébrer ainsi les 60 ans d'existence du Championnat d'Europe des nations. "Ça marquerait le 60e anniversaire de l'Euro, ça se ferait dans 12-13 villes dans toute l'Europe", expliquait-il. Jeudi, M. Infantino est resté vague sur le nombre de villes concernées : "Je ne peux pas dire combien de villes et combien de pays seront impliqués. Si le projet est prêt en janvier, il sera approuvé en janvier. Sinon, ce sera au comité exécutif du 23 mars. Après, cela prendra un an. Les villes seront choisies au printemps 2014, six ans avant l'événement". La finale, elle, pourrait se jouer à Wembley.
Platini avançait en juin plusieurs arguments, notamment liés à la crise que traverse actuellement l'Europe. "Pourquoi obliger un pays ou deux pays hôtes à construire 10 stades neufs, des aéroports, etc. ? Là , il y aurait un stade par pays, par ville, dans toute l'Europe, ce serait beaucoup plus simple et moins cher", avait-il mis en avant. Point noir : le coût des transports, notamment pour les supporters qui voudront suivre leur équipe. "Je pense que ça coûte moins cher, avait rétorqué le président de l'UEFA. Il y a des compagnies low cost, je pense que ça coûterait moins cher que d'aller de Londres à Donetsk". "Au niveau légal et financier, l'Euro dans 13 villes n'est pas un souci. C'est plus un souci politique", ajoutait-il.
"Cela détruit l'esprit de la compétition"
Certains n'ont pas attendu que l'idée soit entérinée pour la critiquer. Vendredi dernier, Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA, avait envoyé un petit tacle à Michel Platini depuis Sao Paulo, disant qu'à titre tout personnel, il ne comprenait pas ce concept d'Euro itinérant. "Cela détruit l'esprit de la compétition", estimait-il. La Turquie, qui s'était déclarée candidate pour l'organisation de l'Euro 2020, mais également pour les JO de cette année-là , a également marqué son opposition au projet. Les autres candidats étaient : l'Azerbaïdjan et la Géorgie, deux anciennes Républiques soviétiques qui avaient décidé de faire candidature commune, et le trio Eire-Ecosse-Pays de Galles, qui nourrissait un projet à trois.
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