par nicko2a » 24 Mai 2012, 16:30
Tribune latérale qu'on voit a la télé.
ITV de president:
Le stade François-Coty a retrouvé son calme. Il n'est en fait qu'apparent. Les entraînements terminés, beaucoup moins d'agitation. Pourtant, dans les locaux administratifs, on continue de s'affairer pour la préparation de la saison 2012-2013, alors que dans l'enceinte, les ouvriers multiplient les efforts pour boucler les travaux des tribunes Nord et J.-B.-Poli avant de s'attaquer au reste.
Dans son bureau, Alain Orsoni multiplie les entretiens et les coups de fil. Le président, soulagé après un maintien au plus haut niveau, à l'ultime journée du Championnat, est déjà projeté sur l'avenir sportif du club, à divers échelons.
Entouré des dirigeants et du staff administratif, il peaufine activement les différents dossiers. Du recrutement concernant l'effectif professionnel, aux avancées des travaux du stade, en passant par les jeunes, Alain Orsoni nous livre un entretien, bardé d'informations pour les moins intéressantes.
Malheureusement, vous n'avez pas pu être à plein-temps comme président cette saison en fonction de certains événements personnels. Comment avez-vous vécu cette situation ?
Je ne l'ai pas vécue différemment des autres. Il ne faut pas tout mélanger… Quant à la saison sportive en elle-même, nous avons connu des débuts très compliqués. Et par la suite des superbes résultats. Mais à un moment donné, le groupe a payé le fruit de tous ses efforts. On a perdu des points, notamment à domicile. Finalement, tout s'est joué lors du dernier match de L1. A Toulouse, on a toujours eu peur d'encaisser un but. La détermination de nos joueurs a été, une fois de plus, décisive. Une happy end, comparable en intensité à la remontée, l'an passé.
Comment s'est passé ce match salvateur à Toulouse ?
D'abord, j'avais interdit à qui que ce soit de connaître les autres résultats. Le seul objectif était la victoire. Avant cette rencontre décisive, nous avons effectué un travail psychologique. La conscience collective a dès lors repris le dessus. Une foi capable de renverser des montagnes. La preuve !
Question de mental ?
Bien entendu. C'est ce qui fait particulièrement la force d'un effectif au-delà des qualités footballistiques. La thèse du mental me tient à cœur. Si on ne peut pas être au top sur la durée, cette force est de nature à compenser des passages à vide sur le plan physique. Nous allons continuer de cultiver le mental qui ne peut faire qu'accroître le potentiel d'un groupe. Personne ne nous voyait nous maintenir. Nous avons ainsi su nous servir des éléments contraires. On grandit dans l'adversité.
ACA et SCB en L1, GFCOA en L2. Incroyable, n'est-ce pas ?
C'est évidemment extraordinaire d'avoir trois clubs pros dans une région comme la nôtre, compte tenu de sa démographie. Je pense que Ligue de football frofessionnel ne sera pas très contente d'avoir 30 millions d'euros de frais pour ces trois clubs ! Il y aura aussi logiquement la montée du CAB en National. La Corse est devenue la meilleure région nationale, rien que ça.
Concernant l'ACA, le club monte aussi en puissance au niveau de la popularité…
Oui, effectivement. En trois ans, nous sommes passés de 700, 2 000 à 4 000 abonnés cette année. Nous espérons atteindre ce chiffre, voire le dépasser la saison prochaine. Nous avons eu d'autre part une moyenne de 6 000 spectateurs, ce qui n'est pas mal du tout par rapport à une ville comme Ajaccio, la configuration du stade et les longues distances à parcourir pour les gens vivant loin de la ville. L'ACA progresse chaque année en matière de popularité, surtout en évoluant parmi l'élite. En ce sens, je tiens à rendre hommage à l'association des supporters de l'Orsi Ribelli pour ses efforts dans l'animation et son respect pour les règles, surtout en déplacement où ils sont considérés comme les meilleurs de France en matière de sportivité. D'ailleurs, nous avons été étonnés à notre retour de Toulouse peu avant trois heures du matin de trouver autant de supporters dans une joie indescriptible !
Et le stade François-Coty, quelles évolutions pour 2012-2013 ?
Concernant la capacité finale, la LFP a pris conscience qu'Ajaccio n'est pas Paris, Marseille ou Lyon, entre autres. In fine - en 2014, lors de la livraison complète - le stade aura une capacité de 12 000 places. Eventuellement, en fonction des événements ou des règlements, elle pourrait être augmentée. Mais nous n'en sommes pas là . 12 000, c'est suffisant. Les stades de 25 000 places sont d'ailleurs très difficiles à gérer pour les petits clubs. Pour en revenir à l'actualité, les vingt-huit loges seront terminées et livrées à la fin du mois de juin. Dans quelques jours, début des travaux concernant la nouvelle pelouse naturelle. Puis, installation d'une tribune en structure tubulaire côté mer d'une capacité de 2 500 places qui ne serait pas forcément provisoire. Elle sera couverte et n'aura aucune incidence sur le panorama en raison de sa faible hauteur. Ensuite, construction de nouveaux bureaux au-dessus des actuels. Le stade en stabilisé jouxtant les terrains d'entraînement sera refait. La pelouse sera synthétique et il y aura une tribune. Les sections amateurs seront à l'aise et ceci favorisera l'obtention de l'agrément du centre de formation qui devrait être obtenu rapidement et nous pourrons ainsi bénéficier d'aides spécifiques car, à ce jour, on injecte un million d'euros en faveur des jeunes. En attendant, nous allons étendre l'école privée de football à trois classes. Le but est de permettre à des jeunes d'évoluer au plus haut niveau et, justement, nous avons de bons jeunes à suivre de près.
Le staff technique sera-t-il modifié ?
Olivier Pantaloni reste bien sûr l'entraîneur du club. Il a accompli un énorme travail depuis deux ans, notamment. De quoi largement le féliciter. Stéphane Paganelli demeure son adjoint chargé de la préparation physique. Quant à un entraîneur-adjoint, ce sera uniquement à Olivier d'en décider. Les gardiens de but seront, de leur côté, dirigés par Thierry Debès, qui a l'amour du maillot et de l'ACA. Il nous a rendu tant de services ! Il remplace donc Enrico Pionetti, à qui je rends également hommage pour son travail. D'un commun accord, il a décidé de repartir en Italie.
Et l'effectif ?
Plusieurs joueurs sont en fin de contrat. Peut-être que certains signeront de nouveau. Nous allons engager deux gardiens de but pros en sachant que Memo Ochoa restera fort probablement à Ajaccio pour encore progresser. L'effectif reposera sur vingt-quatre joueurs. On recherche deux défenseurs centraux, un milieu chargé de l'animation, un attaquant, voire deux latéraux. L'objectif est de réussir de gros coups afin de passer une saison bien plus tranquille que la précédente.
Au niveau du budget ?
Les droits télévisés reversés sont en légère baisse pour tout le monde, même si pour nous, la différence se fait ressentir, contrairement aux grosses cylindrées. On a reçu 12,1 millions d'euros au lieu de 13,4. La prime au classement en finissant seizième a été de 2,2 millions d'euros. Notre budget - pour l'instant virtuel - est estimé à vingt millions d'euros. Avec trente-cinq millions d'euros, Montpellier a été champion, alors nous pouvons nous en sortir plus facilement cette saison ! On compte d'autre part sur la location des loges. Nous travaillons aussi sur un partenaire maillot en conservant nos relations avec les Restos du Cœur. Les sponsors sont de plus en plus difficiles à trouver à Ajaccio. Il y a en a qui voudront se partager, ce qui est normal, avec le GFCOA. Il faut trouver d'autres pistes.
Le GFCOA débutera-t-il à François-Coty ?
Ecoutez, cela devient une « affaire » qui n'a aucune raison d'être. Nous avions eu des contacts avec les dirigeants du GFCOA à condition de revêtir le terrain d'honneur d'une surface synthétique. Depuis, on a appris que le Gaz allait bénéficier d'une dérogation de trois ans. C'est très bien pour le club qui pourra évoluer dans son antre où il est particulièrement à l'aise.
Forza ACA, Aiacciu Semi Noi! OR02!