L'USBCO prend date avec l'Epopée
L'USBCO, qui accueille ce soir Lens en match amical dans l'enceinte calaisienne, futur locataire du stade de l'Epopée ? L'hypothèse a ses partisans dont la mairie de Calais et le propre président boulonnais soucieux de construire un grand club de la Côte d'Opale.
Le stade de l'Epopée n'a pas été érigé que pour accueillir de temps à autre une rencontre de Coupe de France susceptible de raviver des souvenirs aussi lointains que vivaces. L'enceinte, à la jauge initiale de 12 000 places, mais susceptible d'être portée à 18 000, devait servir d'écrin à un club que certains dirigeants calaisiens espéraient voir évoluer en Ligue 2 à l'horizon 2012. A cette date, le Crufc prendra pension au mieux en CFA et les rêves de grandeurs sont pour le moment suspendus à l'exécution du plan de redressement.
Pendant ce temps, l'USBCO est montée marche par marche jusque la Ligue 1. Et même si le club boulonnais émarge aujourd'hui au second rang de la hiérarchie, sa suprématie sur le football du littoral est évidente, Dunkerque ayant connu, comme Calais, les affres d'une descente en CFA2. Au point que l'hypothèse de voir Boulogne jouer à Calais à l'avenir prend chaque jour un peu plus d'épaisseur.
Jacques Wattez veut
un grand club du littoral « Boulogne n'a obtenu qu'une dérogation provisoire pour l'utilisation du stade la Libération », observe Jean-Marc Leroy, l'adjoint aux sports et à la santé de la ville de Calais. Et comme la nouvelle enceinte boulonnaise ne pourra pas sortir de terre avant 2017, il n'est pas incongru de penser qu'après le match amical de ce soir, l'USBCO rejouera un jour une rencontre officielle à l'Epopée. « On n'a pas de stade. La dérogation va nous être accordée, mais il y aura des travaux à réaliser », assure Jacques Wattez, le président boulonnais. La Libération pourrait donc perdre une partie de sa jauge pendant une durée indéterminée alors que l'Epopée est homologuée pour recevoir une rencontre de Ligue 2. Boulogne milite donc pour une délocalisation de certaines rencontres, un projet qui reçoit l'assentiment de tous.
Du côté de la mairie de Calais, on ne se cache pas de vouloir donner plus de vie à une enceinte qui sonne creux les soirs de match du Crufc, le seul club résident à l'heure actuelle. Un temps, les élus ont envisagé d'y organiser des concerts mais le coût d'aménagement les a fait reculer.
Aujourd'hui, ils explorent à fond la piste d'événements sportifs complémentaires de l'agenda du Crufc. En sus de la rencontre amicale de ce soir, un match de l'équipe de France féminine (contre la Belgique) sera programmé le 18 juin juste avant le départ des Bleues pour l'Allemagne où elles disputeront la Coupe du Monde à partir du 26 juin.
« J'ai toujours dit que le foot ne peut exister qu'au niveau d'un territoire. Seul un rapprochement peut permettre de subsister », va même plus loin Jean-Marc Leroy. Sur ce point, il rejoint l'avis de Jacques Wattez, le président de l'USBCO : « J'ai envie d'un grand club du littoral, c'est quand même malheureux que Calais soit en CFA2. Mais bon, ça fait plusieurs fois que je relance les Calaisiens et que je n'ai pas de réponse », fustige-t-il. Une affirmation démentie par Jean-Luc Melliet, le président de la SASP Crufc : « Il n'y a rien du tout. Et puis qu'est-ce qui pourrait sortir d'une telle fusion ? » De son côté, Alain Guérot, le président de l'association, comprend les motivations boulonnaises : « Nous, on a le terrain, eux, l'équipe et puis à l'heure actuelle tout le monde se regroupe. » Pour autant, il assure que l'association n'est pas réellement concernée avant de lâcher la phrase qui explique peut-être la gêne des uns et des autres : « Comment les supporters vont-ils le prendre ? » Philippe LEFEBVRE
Source :
http://www.nordlittoral.fr/actualite/la ... opee.shtml