Nouveau stade de l'OL. La demande de permis de construire déposée
25 janvier 2011 à 21h39 - Réagir à cet article
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L'Olympique lyonnais (Ligue 1) a déposé une demande de permis de construire pour son futur stade à Décines-Charpieu (est de Lyon), lequel prendrait le nom de "Stade des lumières", annonce le site Internet du quotidien Le Progrès.
Toutefois, ce permis de construire ne devrait pas être obtenu avant la rentrée, en septembre ou octobre, selon une source de la ville de Lyon.
Wizz a écrit:Si il y a une déclaration d'intérêt général, ca devrait être plus facile
Wizz a écrit:Si il y a une déclaration d'intérêt général, ca devrait être plus facile
L’OL a déposé le permis de construire du Stade des Lumières
Jean-Michel Aulas et son équipe ont déposé le permis et les dossiers réglementaires-5 200 pages de documents- en mairie de Décines. Le président de l’OL dévoile pour Le Progrès les principaux éléments de son projet
Les services de la mairie de Décines n’avaient jamais vu ça. Plus de 1 200 pages pour le permis de construire. Auxquels il faut ajouter 4 000 pages pour les dossiers réglementaires déposés dans d’autres services instructeurs. L’OL n’a pas fait dans la demi-mesure le 18 janvier en apportant le dossier de son Stade des Lumières - la nouvelle appellation trouvée par Gérard Collomb.
« Le projet est bien lancé, nous avons déjà investi plus de 10 millions d’euros et 70 personnes travaillent sur ce dossier à la base de vie installée à côté de notre siège », souligne Jean-Michel Aulas.
« Nous espérons obtenir le permis de construire d’ici le 1 er septembre. Pour la réalisation des travaux, le conseil d’administration d’OL groupe a décidé de lancer un appel à candidatures uniquement ouvert à des compétences françaises, avec une vraie volonté de trouver des partenariats locaux. Dans cette négociation de gré à gré, on attend les réponses, sans doute trois, pour avril. Et l’annonce du candidat retenu sera faite courant mai ».
Jean-Michel Aulas l’assure, son projet de 450 millions d’investissements privés ne connaîtra pas de problème de financement. « On a lancé les opérations et nous avons choisi la banque Lazard pour nous aider à monter ce financement. Elle nous a confirmé qu’il n’y a pas de difficultés sur ce plan ».
Quant au modèle économique du stade, l’OL travaille « sur un business modèle bénéficiaire qui permet de dégager des cash flow -NDLR de la trésorerie-. Le naming est programmé pour être au moins au niveau d’Arsenal et de Munich -NDLR 150 millions sur 15 ans . Nous avons des contacts aussi bien en France qu’aux Etats-Unis, en Asie et dans les pays émergents. Quant à la billetterie, on espère la doubler dès la première année par rapport à Gerland, puis la tripler sous cinq ans. C’est le phénomène vu en Allemagne et en Grande-Bretagne avec les nouveaux stades, mais aussi avec les multiplexes de cinéma quand ils remplacent une salle classique ».
Ce qui donnerait une recette de près de 50 millions d’euros pour la première année d’exploitation et de 80 millions après cinq ans. L’OL s’apprête par ailleurs à dévoiler un « comité de parrainage au projet de Stade des Lumières ». Vendredi, une liste d’une centaine de noms de personnalités des milieux économique, culturel, sportif, universitaire et associatif sera ainsi présentée. Un peu à la manière de ce qui avait été fait pour la candidature lyonnaise à l’Euro 2016.
Il ne devrait par contre pas avoir de personnalités politiques dans cette liste.
Pour l’Olympique lyonnais, la prochaine étape du calendrier sera ensuite les enquêtes publiques.
De quatorze, leur nombre a été ramené à neuf, comme c’est aussi le cas pour le projet d’Arena de Nanterre du club de rugby du Racing.
Des enquêtes publiques - les troisièmes sur la question tout de même- que l’OL va aborder plutôt sereinement.
« Depuis la dernière fois, nous n’avons eu de cesse de pousser toutes les collectivités à modifier le dossier pour qu’il corresponde parfaitement aux exigences. L’enquête d’impact par exemple, c’est un travail colossal mené avec l’ensemble des partenaires du projet ».
Du 18 avril au 20 mai, dates des enquêtes publiques, on peut néanmoins être sûr que le débat fera rage de part et d’autre.
François Guttin-Lombard
Une loi pour construire un stade qui « assurera la pérennité de l’OL »
L’OL attend, comme toutes les villes candidates, une loi en vue de l’Euro 2016.
Le Stade des Lumières a toute sa place dans le dispositif de l’Euro 2016. Ce qui devrait lui permettre de bénéficier des dispositions législatives sur l’intérêt général d’un projet privé. Mais les promoteurs attendent un autre texte de loi, « comme il y en a eu pour les Jeux olympiques d’Albertville et la Coupe du monde 98 », rappelle Jean-Michel Aulas. « Bordeaux, Nice -j’en ai parlé dimanche avec M. Estrosi-, Marseille, bref toutes les villes ont besoin de ce texte. On espère qu’il puisse être validé en conseil des ministres avant la fin du premier trimestre, je l’ai rappelé par écrit à M. Guéant ».
Jean-Michel Aulas attend trois choses de cette future loi. « Une autorisation unique, une enquête publique unique et grouper les recours en faisant en sorte qu’ils aillent le plus vite possible devant la juridiction via un encadrement des délais de recours. A côté de ça, si on pourrait aussi faire en sorte que celui qui dépose un recours qui n’aboutit pas paye ce recours. Ça ferait réfléchir ceux qui en déposent pour des raisons non légitimes, juste pour repousser les projets ».
Car le président de l’Olympique lyonnais est pressé. Il en va de l’avenir de son club, assure-t-il. « Personne ne souhaite que l’OL n’ait pas sa pérennité économique assurée par un projet de cette envergure. Les clubs qui n’auront pas demain un tel équipement disparaîtront de la scène européenne. Car la propriété du stade va générer un certain nombre de revenus indispensables. Sans ce projet, l’OL va décliner. Avec lui, il va lui permettre de demeurer parmi les plus grands clubs européens ».
Pour montrer que c’est l’avenir de son club qui l’intéresse, et pas de faire de la promotion immobilière, le président lyonnais annonce avoir « proposé au préfet, à l’époque M. Gérault, de faire le foncier sous bail emphytéotique, ce qui aurait permis de le restituer à la collectivité en fin de bail. Il m’avait répondu que ça n’apportait rien de plus au dossier. On est néanmoins prêt à le faire car on n’a pas de volonté de faire de plus-values sur le foncier ».
F. G.-L.
Politique : Aulas remet la balle au centre
Après sa très remarquée sortie contre les élus UMP de l’agglomération accusés d’avoir changé d’avis pour des raisons politiciennes ( Le Progrès du 21 décembre), Jean-Michel Aulas a choisi de jouer l’apaisement. Et de remettre la balle au centre.
« Ce n’est pas mon problème de savoir s’il faut être de gauche ou de droite pour faire un stade. Je ne veux pas être assimilé à un partisan de Gérard Collomb ou à un opposant à l’UMP ».
Le président de l’OL prend ainsi ses distances avec le président du Grand Lyon sur la question de la déclaration d’intérêt général. « Elle n’apporte rien de plus actuellement, c’est pour ça que je me démarque de la position de Gérard Collomb », lance Jean-Michel Aulas. « On est dans une période de pré-cantonales, un peu particulière à Lyon. Je sais que la délivrance de cette déclaration pourrait être interprétée comme une caution pour l’un ou l’autre camp. Laissons donc passer les cantonales si ça peut arranger les services du Premier ministre et que cette déclaration soit publiée juste avant l’ouverture des enquêtes publiques. Ce serait une solution consensuelle pour tout le monde ».
Jean-Michel Aulas veut retrouver une certaine neutralité. « Je ne veux pas être au milieu de la petite guéguerre politique en cours, je veux rester indépendant. Je suis un entrepreneur qui a un projet industriel dont le club et la région ont un besoin impérieux. Et laisser passer cette opportunité serait une faute professionnelle ».
F. G.-L.
Grand Stade de l’OL : le maire de Décines « heureux et motivé »
le 26-01-2011
Pierre Crédoz, joint par Lyon Mag mercredi matin, n’a pas caché sa satisfaction suite au dépôt du permis de construire du projet « Stade des Lumières » de l’OL dans sa commune.
Lyon Mag : En tant que maire de Décines, quelle est votre réaction au dépôt de ce permis de construire pas tout à fait comme les autres ?
Pierre Crédoz : Je suis très heureux et très motivé. Ce dépôt était annoncé déjà depuis quelques temps. Nous attendions ce dossier, qui marque une étape importante dans la réalisation de ce projet. C’est le dossier le plus important que la ville ait connu, même si nous avons déjà traité des projets d’une certaine envergure, comme le Pôle Santé de la Mutualité à Décines, dont je viens de signer le permis de construire. Notre service urbanisme est rompu à l’instruction et à l’examen de ce genre de document.
Quelles vont être les étapes qui permettront d’aboutir à la signature de ce permis de construire ?
Nous venons de recevoir les onze exemplaires du document. Nous avons tamponné l’ensemble des pièces du dossier. Cela a quand même pris une journée ! Nous les avons ensuite dispatché dans les différentes administrations qui doivent les examiner et rendre des avis. Pendant le mois qui vient, nous allons vérifier chaque pièce, leur conformité, et surtout le fait que la demande est instruite exhaustivement. Le cas contraire, nous serions appelés à demander des justificatifs complémentaires. Par la suite, il y aura les neuf enquêtes publiques qui doivent se dérouler sur avril et mai, dont celle qui doit permettre la révision du PLU.
Combien de temps va prendre l’étude du dossier ?
C’est moins l’étude qui prendra du temps que les mesures administratives qui doivent être remplies avant la signature du permis de construire. Ces mesures seront prises à la lumière des neufs enquêtes publiques, des avis donnés par les différentes administrations, qu’il s’agisse de l’Etat, de la DREAL, des pompiers ou des différents services du Grand Lyon. Il faut également que le PLU soit révisé. On instruit un dossier sur un zonage que validera la révision du PLU.
On est dans le « dur » dorénavant ?
Le travail ne commence pas aujourd’hui sur ce permis de construire. Il y a eu un certain nombre de réunions depuis plusieurs mois sur la préparation du dossier, avec le Grand Lyon, l’OL, de manière à ce que nous puissions instruire sans difficultés. Il ne faut surtout pas bâcler l’étude. Tout permis de construire peut être soumis à recours. Nous nous attachons à ce que sa signature soit exempte de tout reproche.
Concrètement, ce n’est pas parce que le permis de construire est déposé qu’il faut crier victoire ?
Je ne dis pas cela. C’est le cheminement normal d’un permis de construire. Il y a des avis des différentes collectivités et administrations qu’il faut recueillir avant de signer le document. Dans le cas du Grand Stade, c’est plus compliqué car il y a plus d’intervenants. J’ai bon espoir que les choses se passent bien. Si le dossier est complet, il suffira de respecter les différentes étapes administratives, selon les avis rendus par les différents intervenants.
Jean-Michel Aulas prévoit une validation du permis de construire en septembre. Vous croyez l’échéancier tenable ?
C’est le délai qu’il faut pour obtenir les différentes approbations. Mais septembre, cela me semble jouable.
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