Stade Bollaert : un accord est officieusement scellé et il devrait être officialisé dans les jours qui viennent| L'ÉVÉNEMENT |
La lettre cosignée par David Douillet et Daniel Percheron (lire nos pages Région du 17 mars) ...
a eu le don de mettre en colère Guy Delcourt qui a cru qu'on lui reprochait de n'être pas assez motivé sur ce dossier. En réalité, c'est plus simple que cela puisque le courrier est parti avant même que les différentes parties concernées ne trouvent un accord. En réalité, la situation s'était décantée quelques jours plus tôt lors d'un rendez-vous informel qui avait rassemblé les acteurs socialistes du secteur. Les partenaires ont semble-t-il pris le temps de discuter de la situation et de trouver un accord que le bureau du parti socialiste de la Communauté d'agglomération, pour sa part, a validé officieusement, Guy Delcourt compris. C'est pour cette raison que la réception de la lettre tardive a été perçue comme une provocation.
En quoi consisterait donc cet accord de principe ? Il est divisé en trois volets distincts. La maîtrise d'ouvrage du projet de conditionnement du stade Bollaert passerait sous la maîtrise d'ouvrage de la Région. Deuxième point auquel tenait tout particulièrement le maire de Lens, le fait que la Ville n'aurait pas à perdre un euro. Cela a été acté et Guy Delcourt a donc donné son accord de principe au groupe des élus socialistes de la CALL. Troisième point qui a été adopté, le fait que la communauté d'agglomération de Lens-Liévin devra mettre, au maximum, douze millions d'euros dans cette opération.
On tend donc bien vers une reprise en main du projet de réhabilitation par les collectivités locales ou territoriales comme l'avait souhaité, au mois de décembre 2011, la direction régionale du Crédit agricole, réunie à Anzin-Saint-Aubin. Elle ne souhaitait pas se lancer elle-même dans cette opération en estimant qu'elle était allée déjà loin dans la sauvegarde des intérêts du Racing-club de Lens.
Rappel des chiffres
Rappelons qu'au total, ce sont soixante-dix-huit millions d'euros qui sont nécessaires et qu'en dehors des aides de l'État liées à l'organisation de l'Euro 2016 et autres subventions déjà promises (61 M E), il restait une bonne quinzaine de millions d'euros à trouver pour boucler le budget. D'ici la fin du mois de mars, comme c'était envisagé, l'accord serait donc viable. Il n'en reste pas moins vrai que Gervais Martel continue lui aussi de chercher le ou les investisseurs privés qui pourraient lui permettre, comme la convention de partenariat avec le Crédit agricole le permet, de racheter les actions qu'il avait cédées à la banque en 2010 lorsque la situation financière du club était devenue plus que préoccupante. Dans les couloirs (donc des sources peu sûres) on évoque des contacts avec trois investisseurs, sans plus de certitudes. •
YVES PORTELLI ( source voix du nord )