Bon a la veille de l'ouverture des enquetes publiques, on a plein d'article
Contre:
Grand Stade de Bordeaux : "arrêter de favoriser le foot business"
Les écolos veulent profiter de l'enquête publique pour obtenir l'abandon de ce projet auquel ils sont depuis longtemps opposés.
Totalement opposés au projet de nouveau stade, les élus écologistes (Europe Écologie-Les Verts) du Conseil municipal de Bordeaux profitent de l'ouverture de l'enquête publique pour réitérer leurs critiques. « En quoi est-ce utile en période de crise que l'argent public finance le terrain de jeu de millionnaires en crampons ? », a demandé leur leader, Pierre Hurmic, hier, à l'occasion d'une conférence de presse.
« En catimini »
Selon ce dernier, l'enquête publique est « la dernière chance d'obtenir l'abandon du projet ». Les élus écologistes veulent saisir l'occasion pour « faire de la pédagogie, car la ville de Bordeaux a tout intérêt à ce que l'enquête publique se déroule en catimini ».
Hier, l'élu est revenu sur ce qu'il analyse comme des éléments en défaveur du projet. Ils concernent tout d'abord le contexte général : « François Hollande a mis le sujet sur le tapis il y a peu, en demandant si le niveau du championnat Français de football justifie autant d'argent public. Il proposait de faire le ménage, alors allons-y. Les droits télé du foot sont captés par les clubs, et il faut en plus les aider avec de l'argent public. Ce n'est pas normal, il faut arrêter de favoriser le foot business. Même le ministre UMP David Douillet a dit, en décembre dernier, que 168 millions d'euros apportés par l'État pour l'Euro 2016, c'est trop. À l'UMP, certains disent qu'une part des droits télé doit être reversée pour les stades. »
Faiblesses locales
Autre angle d'attaque, les faiblesses locales du dossier. Pierre Hurmic a rappelé que le président du Conseil régional, Alain Rousset, qui apporte une subvention de 15 millions d'euros au projet, souhaite néanmoins savoir ce que va devenir le stade Chaban-Delmas, avant de signer le chèque. À ce jour en effet, personne ne le sait. « Ensuite, Ludovic Freygefond, responsable des finances de la CUB, a demandé que soit étudiée une mutualisation des besoins entre un stade et une salle de spectacle. Bref, on sent que ça bouge », conclut Pierre Hurmic.
Enfin, les élus contestent que le projet bénéficie d'un large soutien, comme l'avance Alain Juppé. Il cite pour preuve le dernier baromètre du climat d'intercommunalité, réalisé par la CUB il y a un peu plus d'un an. Celui-ci montre que le nouveau stade est le projet qui bénéficie de la plus forte notoriété, avec 89 % des personnes qui en ont entendu parler, mais que seulement 55 % d'entre elles y adhèrent. Par comparaison, selon le même baromètre, le projet de LGV recueille 84 % de notoriété et 88 % d'adhésion.
Dans quelques jours, les élus écologistes iront déposer leur contribution sur le registre d'enquête publique. Mais il n'y aura pas de surprise, leur opposition reste entière.
source:
http://www.sudouest.fr/2012/03/15/les-derniers-espoirs-des-ecolos-659229-4778.phpPour:
Grand Stade de Bordeaux : « Le dossier est très solide », selon Triaud
Alors que l'enquête publique sur sa construction démarre, le président des Girondins livre sa vision des choses.
A compter de ce matin, le débat du Grand Stade est à portée de tout le monde. L'enquête publique offre un espace d'expression à ceux qui se sentent concernés par le dossier. Et Dieu sait que le Grand Stade, comme le club des Girondins de Bordeaux, catalyse bien des passions.
Il en va des dossiers majeurs comme du sport, l'occupation de terrain est un point capital. Les anti-stade ont su donner écho à leurs propos et continuent (lire ci contre). Jusqu'ici, le club restait plutôt discret. Pour cette étape décisive du dossier, Jean-Louis Triaud, président des Girondins de Bordeaux, jusqu'ici plutôt taiseux sur le dossier, précise pourquoi ce projet lui tient à cœur.
1 « Le stade Chaban est obsolète »
Le premier constat porte sur le stade Chaban. « Il a été construit il y a plus de 70 ans, il est aujourd'hui obsolète et ne fera pas 70 ans de plus ». Et Jean-Louis Triaud de regarder l'avenir. « L'agglomération s'est fixé pour objectif d'un million d'habitants. Nous faisons 25 000 spectateurs de fréquentation moyenne à Chaban. Je pense que nous arriverons facilement à un tiers de public en plus. Aujourd'hui les conditions d'accueil pour le public ne sont pas bonnes à Chaban. Il y a à peine 17 000 places à peu près abritées dans l'enceinte. Nous sommes loin des normes de l'UEFA. En plus d'être vieux, le stade continue à coûter cher. »
2 Des finances « optimales »
La question cruciale, soulevée par les opposants, est celle du coût. Pour mémoire, la formule retenue est le partenariat public privé. Le groupement Vinci Fayat qui s'est adjoint les services des architectes Herzog et De Meuron a été retenu et le tour de table est le suivant : Bordeaux 15 millions, CUB 15 millions, Région 15 millions. L'État a aussi débloqué une enveloppe de 28 millions d'euros. Quant au club, il versera 100 millions d'euros. 20 millions sous forme d'apport au capital, le reste étant versé sous forme de loyers. « Il y a conjonction d'éléments favorables, ce serait dommage que les collectivités se privent de cette opportunité. Pour elles, les conditions sont optimales. Dans cette affaire, les chiffres ne sont pas présentés de manière objective. Tout le monde doit comprendre que quand on achète un appartement à crédit, on sait que le coût sera supérieur. C'est la même chose. Dans le cas du PPP Grand Stade, la collectivité (la mairie de Bordeaux, NDLR) sera propriétaire du stade. D'autant qu'il sera presque neuf puisqu'une clause stipule que le constructeur doit le restituer en parfait état. [...] Certes il y a la crise, mais globalement, le prix de la construction est très avantageux. C'est un beau projet à moindre coût. »
3 « Une affaire politique »
Le président des Girondins avoue avoir été spectateur du débat politique qui s'est noué autour du futur stade : « Je suis très étonné et j'ai du mal à suivre. Alain Rousset, qui est socialiste, a défendu l'idée lors de la dernière campagne des municipales. Or je vois que dans sa formation, tout le monde n'est pas en ligne. Les écologistes sont montés au créneau, je peux le comprendre. Mais je pense qu'un Noël Mamère qui veut un stade pour son équipe de rugby à Bègles, comprendra que nous voulons le nôtre ! ». Et de regretter : «C'est dommage, car c'est précisément le genre de dossier qui doit transcender les clivages politiques parce qu'il est cohérent. » Le président de préciser que le contrat bordelais est le plus carré si on le compare à celui de Lille, autre collectivité de gauche qui réalise son stade en PPP. « Il n'y a pas de clause sur le risque sportif. Si nous descendons en D2, nous continuerons à payer la même somme. Chose exceptionnelle : c'est l'actionnaire (M6) et pas le club qui s'est porté garant. Un cas unique en France. Le dossier est très solide. Après c'est vrai que quand je vois le projet Arena tomber à l'eau, je me dis qu'il aurait fallu coordonner les projets, mais là encore des raisons politiques l'ont empêché. Je rappelle que le sport est le spectacle qui draine le plus de monde. »
L'enquête
C'est une étape importante dans le dossier Grand stade. L'enquête publique démarre ce matin. Elle se tiendra jusqu'au 16 avril inclus. Cette enquête présentera de manière complète le projet et permettra de recueillir les avis aussi bien des particuliers que des associations. Un second volet présentera l'impact du projet sur l'environnement. La procédure est conduite par une commission d'enquête publique installée par le tribunal administratif et présidée par l'ingénieur général Daniel Maguerez. Les dossiers d'enquête seront à la disposition du public dans les mairies de Bordeaux (au Palais Rohan et à la mairie annexe de Bacalan), Bruges et Blanquefort ainsi qu'au siège de la Communauté urbaine de Bordeaux à Mériadeck. À la lumière de ces éléments, le préfet prononcera ou pas une déclaration d'utilité publique qui ouvrira la voie aux travaux de réalisation de l'édifice. Il devra être livré pour validation par les autorités du football un an avant la tenue de l'Euro en 2016.
source:
http://www.sudouest.fr/2012/03/15/le-dossier-est-tr-es-solide-659291-766.phpAutre:
http://aquitaine.france3.fr/info/donnez ... 50513.htmlhttp://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx. ... d&id=71989