Tout est dit dans cet article datant du 05/03/2012, Journal "Les Echos" -
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201928542740-euro-2016-metz-declare-forfait-et-saint-etienne-fait-ses-comptes-298087.php : (Pascal Ambrosi et DENIS MEYNARD, Les Echos CORRESPONDANTS À NANCY ET SAINT-ÉTIENNE)
Euro 2016 : Metz déclare forfait et Saint-Etienne fait ses comptes
Après le désistement de Nancy, Metz renonce à accueillir des matchs de l'Euro 2016 de football et, à Saint-Etienne, l'opposition dénonce l'envolée des coûts.
En décembre dernier, le maire UMP de Nancy, André Rossinot, annonçait au grand dam du président de l'ASNL, le club local évoluant en L1, l'abandon du projet d'extension du stade Marcel-Picot faute d'accord sur le financement avec Vinci et Bouygues. Cette décision entraînait le retrait de la ville de l'Euro 2016.
Aussitôt, le club de Metz (L2) ressortait son projet, écarté initialement par les instances du football, d'extension du stade Saint-Symphorien, estimé à 45 millions d'euros. Le Conseil général de la Moselle et la ville de Metz s'étaient engagés à en abonder le financement et devaient recevoir le soutien de l'Etat. « Or malgré l'engagement verbal du ministre des Sports, David Douillet, je n'ai aucun écrit garantissant cette aide de l'Etat », déclare Dominique Gros, maire PS de Metz, qui vient d'annoncer le retrait de la candidature de la ville. Autre argument avancé par l'élu, le risque de voir ce projet dépasser largement, de l'ordre de 15 millions d'euros, l'enveloppe initiale. Bernard Serin, le président du FC Metz, regrette cette décision et s'interroge sur l'avenir du football messin jugeant qu'un nouveau stade est indispensable à son équilibre financier, l'actuel étant dépassé.
Polémique à Saint-Etienne
Dans quatre ans, aucune ville du Grand Est n'accueillera donc de match de la compétition européenne et Saint-Etienne s'interroge aussi sur le montant de sa facture. La rénovation-extension du stade Geoffroy-Guichard y est pourtant présentée par l'agglomération stéphanoise comme la moins onéreuse des opérations sur les équipements sportifs qui accueilleront l'Euro 2016.
Le chantier, qui a débuté l'été dernier, a déjà dérapé de 11,4 %, pour atteindre 65,3 millions d'euros, pointent les élus stéphanois d'opposition. Il pourrait atteindre 70 millions, dénonce l'un d'eux tout en demandant que la capacité du Chaudron soit portée à 42.000 places contre les 40.800 prévues.
Le sénateur-maire PS et président de Saint-Etienne Métropole, Maurice Vincent, s'était engagé « à ne pas dépenser un centime de plus que les 58,6 millions d'euros annoncés » en 2010 lors du choix de l'entreprise Léon Grosse.
« Le budget 2012 du projet comprend des dépenses annexes qui ne sont pas incluses dans le strict prix du chantier, des assurances, des taxes et redevances, et, bien évidemment, la révision annuelle des indices du coût de la construction », se défend Roland Goujon, vice-président de l'agglomération chargé des équipements sportifs. Il évoque aussi des frais supplémentaires induits par les demandes des services officiels ou le musée de l'AS Saint-Etienne exigé par le Conseil général de la Loire. Il souligne que la redevance demandée au club sera réévaluée et qu'une subvention supplémentaire a été demandée à l'Etat.