Sinon sadran ne veut pas lâcher un euro :
Olivier Sadran, président du TFC, "n'en fera pas plus" pour la rénovation du Stadium
Olivier Sadran considère que le TFC, le club résident du Stadium, « n'a rien à gagner » dans les travaux de rénovation de l'enceinte municipale programmés pour l'organisation de matches de l'Euro 2016. Il ne souhaite pas contribuer au financement.
Le président du Toulouse Football Club ne souhaite plus mettre la main à la poche pour améliorer le confort du Stadium municipal. Olivier Sadran, qui s'exprimait hier lors de ses vœux à la presse, n'a pas caché son agacement : « On ne se considère pas comme propriétaire du Stadium ; il appartient à la mairie de Toulouse. Jusqu'à présent on a beaucoup fait, ça n'a pas toujours été reconnu et on ne refera plus ». Le président du TFC cite les écrans géants, l'extension de la tribune sud ou la rénovation des espaces VIP. La mairie de Toulouse, qui doit lancer l'année prochaine les travaux de rénovation et d'extension du Stadium pour accueillir l'Euro 2016 de football, veut mettre à contribution les utilisateurs de l'enceinte, le TFC et le Stade Toulousain. Mais selon Sadran, le TFC n'en bénéficiera pas, au contraire : « On n'a rien à gagner dans cet Euro. Nous allons même perdre des revenus de marketing pendant la période des travaux. Nous ne sommes demandeurs de rien ». Pour compenser le coût des travaux, environ de 54 millions d'euros financés par les collectivités locales, la mairie de Toulouse pourrait revoir à la hausse le prix de la location du Stadium : « A 10 000 € le match, c'est sans doute le plus bas de France, explique l'adjoint au maire en charge des sports, François Briançon. La revalorisation de la location pour les deux clubs utilisateurs est en effet une piste de financement que l'on sollicitera ». Pas question aujourd'hui pour Sadran de payer plus : « Nous allons déjà participer par la baisse de nos recettes ; nous n'irons pas au-delà ».
"PAS COPAIN" AVEC BOUSCATEL
Par ailleurs, Olivier Sadran considère que l'accord réglementant l'utilisation du Stadium n'est pas respecté : il se dit lésé après que le Stade Toulousain a demandé - et obtenu - fin décembre le droit de jouer un match de H Cup contre les Harlequins trois jours seulement avant le TFC, accélérant un peu plus la dégradation d'une pelouse en mauvais état. « Il existe un accord tripartite avec la mairie et le Stade ; il n'a pas été respecté » dénonce le président du TFC. François Briançon ne dit pas autre chose : « Un accord prévoit effectivement le nombre de matches de chacun au Stadium ainsi qu'un certain temps de récupération pour la pelouse. Mais entre le règlement et les calendriers du sport professionnel, il y a de la marge. C'est vrai, nous avions répondu favorablement à une demande forte de Stade ; mais nous n'avons pas trahi l'accord sur le nombre de matches, juste fait une petite entorse à la règle concernant la pelouse ».
Olivier Sadran n'apprécie guère le président du Stade Toulousain, René Bouscatel, et il ne s'en cache pas : « Je ne suis pas jaloux du Stade Toulousain. Je considère même que c'est le plus grand club de rugby du monde. Mais il ne faut pas confondre : si j'ai de l'amitié pour le Stade, je n'en ai pas pour son président. On ne peut pas être copain avec tout le monde ! Et je ne le suis pas avec mon homologue… »