nono28 a écrit:Le match pour la 3 ème place au parc comme d'habitude ^^
Gunshot a écrit:Cest clair que Nantes a un super stade en plus (un des rares grands stades "propres" de notre pays )
C'est rageant pour eux, mais bon quand y'a pas de sous...
La facture délirante de nos futurs stades
Une bonne affaire, l’Euro 2016 ? Pas pour les contribuables. Selon nos calculs, les nouveaux stades vont nous coûter 1,2 milliard d’euros.
Michel Platini aurait-il mangé trop de chocolat ? A Nantes, personne ne s’était jamais plaint des fauteuils du stade de la Beaujoire, jusqu’à ce que l’UEFA, qu’il préside depuis 2007, vienne y pointer son nez. Pour accorder à cette enceinte le privilège d’accueillir trois matchs de l’Euro 2016, l’instance du foot européen a en effet exigé qu’on en élargisse les sièges, pour les faire passer de 47 à 50 centimètres. Ce n’est pas tout. Dans les 271 pages de leur cahier des charges, les technocrates du ballon rond réclament aussi un urinoir pour 85 spectateurs mâles, une infirmerie dédiée aux seuls VIP, une salle d’attente de 80 mètres carrés pour les chauffeurs et les gardes du corps de ces messieurs, et un spacieux local pour installer confortablement la future mascotte de la compétition. Coût de ces caprices : 100 millions d’euros à la charge de la commune. Devant un tel chantage, le premier magistrat de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a préféré jeter l’éponge avant même le coup d’envoi.
Heureusement pour Platoche, les édiles des onze autres grandes villes sollicitées n’ont pas eu la même sagesse. Emoustillées à l’idée de recevoir les Cristiano Ronaldo, David Villa, Wayne Rooney, elles ont tout de suite sorti leur chéquier. Et entamé, le cœur vaillant, la construction de quatre nouveaux stades et l’extension-rénovation de sept autres, pour satisfaire aux critères tatillons de l’UEFA. A en croire les élus, la facture de ces cathédrales sportives, sans rapport avec les besoins des clubs, ne devrait pas dépasser 626 millions d’euros. Un pieux mensonge. Selon nos calculs, la douloureuse à la charge des contribuables s’élève en réalité à près du double.
Pour masquer l’ampleur de la note, certains élus locaux ont en effet usé d’une fine astuce comptable : ils ont opté pour des partenariats public-privé, autrement dit des PPP. «Grâce à cette procédure, le privé va financer la moitié de notre nouveau stade», claironne ainsi Michelle Demessine, vice-présidente de la communauté urbaine de Lille. L’ancienne secrétaire d’Etat feint d’ignorer que les 250 millions d’euros apportés par le géant du BTP Eiffage devront être… remboursés par l’agglomération, sous la forme d’une redevance annuelle. Certes, le loyer acquitté par le club de football local (le Losc) et les recettes commerciales (boutiques…) engrangées par la collectivité viendront alléger la note.
Mais les Lillois devront tout de même verser 7,2 millions d’euros par an à Eiffage pendant toute la durée du contrat. «Le PPP est une dette, martèle Gaëtan Huet, du cabinet spécialisé Partenaires Finances locales. Les entreprises n’apportent pas de financement sans contrepartie, c’est une vue de l’esprit.» Sur la durée, cet artifice comptable peut même se révéler une piètre affaire. Ainsi, selon nos estimations, la ville de Marseille va devoir verser 4,5 millions d’euros par an pendant trente-cinq ans à Bouygues pour rembourser le prêt que le groupe de BTP a lui-même contracté afin d’assurer la rénovation du Vélodrome. «Ils ont emprunté à 6,5%, alors que nous aurions pu obtenir 3,5%», admet Jean-Louis Tourret, l’adjoint aux finances de la cité phocéenne. Absurde ? Sûrement. Mais le PPP était plus présentable qu’un financement purement public…
14 stades à la loupe :
Autre ficelle : la plupart des élus ont bien pris soin de passer sous silence les dépenses d’aménagement des sites. Ce ne sont pourtant pas des vétilles. Prenons la ville de Lyon. Pour desservir le futur stade des Lumières, les collectivités locales vont devoir prolonger de 3,8 kilomètres la ligne 2 du tramway et réaliser d’importants travaux routiers. En tout, 168 millions d’euros d’argent public seront engloutis dans ces menus chantiers. Idem à Bordeaux, où l’état spongieux du terrain choisi pour la future arène et sa desserte par transports en commun alourdiront d’une trentaine de millions une note déjà bien salée de 165 millions d’euros.
Cette frénésie dépensière est d’autant plus choquante qu’on aurait pu l’éviter sans remettre en cause l’Euro 2016. Il suffisait pour cela de laisser les clubs de foot régler eux-mêmes
la facture de leur stade – ils en seraient alors devenus propriétaires ou bailleurs emphytéotiques – comme en Angleterre ou en Espagne. Lyon, Lens et Nancy s’y sont d’ailleurs résolus : ce sont les clubs qui passeront à la caisse pour respectivement 450, 98 et 30 millions d’euros.
«Il aurait été plus petit et pas couvert, mais, nous aussi, nous aurions pu nous offrir notre stade», admet Michel Seydoux, le patron du Lille Olympique Sporting Club. A l’autre bout de la France, l’Olympique de Marseille et son actionnaire Robert Louis-Dreyfus (c’est désormais sa veuve, Margarita, qui pilote l’affaire) étaient également prêts à financer la très coûteuse rénovation du Vélodrome (267 millions d’euros). Las ! Dans les deux cas, les élus locaux ont refusé d’abandonner leur arène. «Une ville doit conserver ses symboles», martèle Jean-Louis Tourret, l’adjoint aux finances de Marseille. Les enceintes mythiques de Manchester, Barcelone ou Madrid n’ont pourtant pas eu besoin d’appartenir à la commune pour être des emblèmes de leur cité… «C’est la tradition colbertiste française, justifie Olivier Guiguet, le -patron de Lagardère Sports, qui exploite de nombreux stades dans le monde. Les élus locaux préfèrent garder la main sur un lieu qui rassemble 20 000 personnes tous les quinze jours.»
Avant même leurs chères pelouses, les collectivités locales vont donc tondre les contribuables. Et enrichir copieusement au passage les actionnaires des clubs. Avec leur futur écrin, et même en tenant compte de la hausse de leurs loyers, le Losc, l’OM et l’OGC Nice espèrent en effet accroître respectivement leurs recettes annuelles de 20, 7 et 5 millions d’euros. Rageant. Mais soyons fair-play : les passes du public au privé sont aussi très belles dans le rugby. Ainsi, à Paris, Bertrand Delanoe n’a-t-il pas hésité à investir 145 millions d’euros dans la reconstruction intégrale du stade Jean-Bouin pour ses chouchous rose et bleu du Stade français, présidé par l’ancien numéro 2 de NRJ, Max Guazzini, lui permettant ainsi d’augmenter ses revenus. Deux autres enceintes municipales auraient pourtant pu héberger le club : le Parc des Princes, en alternance avec le PSG, et surtout Charléty, un petit bijou refait à neuf en 1991 pour 101 millions d’euros et quasiment inoccupé depuis. Mais le maire de Paris n’avait pas le cœur à décevoir son cher ami Guazzini. C’est beau, l’esprit d’équipe.
Gilles Tanguy
Daemond14 a écrit:sinon il y a un article dans Capital:
La facture délirante de nos futurs stades...
Le football professionnel français représente un chiffre d'affaires annuel de 4,3 milliards d'euros et génère un total de 25 000 emplois, a déclaré mardi à l'AFP Jean-Pierre Louvel, président de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF), citant une étude dévoilée mercredi.
"Le foot pro génère 4,3 milliards d'euros directs et indirects, c'est une belle société nationale", a dit le président du Havre (L2). "Le retour sur investissement de l'Etat s'élève à 1,1 milliard d'euros." "Sur le plan social, ce sont 25 000 emplois, ce qui n'est pas rien par les temps qui courent", a-t-il ajouté. "Chaque joueur crée 22 emplois". L'UCPF rend public mercredi le premier "Baromètre Foot Pro", commandé pour améliorer l'image du football d'élite et réalisé entre janvier et juin 2010 par le cabinet d'études Ernst & Young, qui mesure l'impact économique et social du football professionnel en France...
Le seul changement que je connaisse c'est celui-ci : http://www.footlille.com/breve-losc-253 ... lille.htmlhm79 a écrit:Quelqu'un en a attendu parler? les enveloppes de l'état augmenteraient?
http://www.sport24.com/fil-info/le-cnos ... tes-514835
Le CNOSF salue le vote des députés
11/11 09h44 - Omnisports
Lors de la séance tenue jeudi à l’Assemblée nationale, les députés ont voté majoritairement, toutes tendances confondues, un amendement visant à éviter que l’augmentation de la participation financière de l’Etat en vue de la construction ou la rénovation des stades de football pour l’Euro 2016, n’impacte le budget global du Centre national pour le développement du sport (CNDS). Le Comité national olympique et sportif français, qui, depuis le début, s’est fortement mobilisé pour maintenir les crédits alloués au développement du sport, annonce ses «remerciements aux députés pour le soutien qu’ils ont ainsi manifesté, et fait confiance aux sénateurs pour concrétiser cette mesure essentielle.»
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