Il y avait un projet avant l'abandon de la candidature à l'euro. L'étude est faite mais ca m'étonnerai qu'ils fassent les travaux dans un futur proche. Si ils avaient vraiment voulu, il auraient tenter de profiter de l'euro pour les faire
L'article du 07 octobre 2009
Football : « L'Euro à Rennes ? Pas à n'importe quel prix ! »
Stade Rennais. Dans le cadre de la candidature de Rennes à l'Euro 2016, le présidentFrédéric de Saint-Sernin attend de savoir jusqu'où l'État pourrait financer les travaux du stade.
Vous avez pris connaissance du dossier de faisabilité de refonte du Stade de la Route de Lorient, pour l'Euro 2016. Qu'en pensez-vous ?
On souhaite que cela aboutisse, mais pas à n'importe quel prix. La capacité UEFA est différente, par les normes, de la capacité actuelle. Dans le projet, il faut donc procéder à un sérieux agrandissement. On imaginait un coût entre 30 et 60 millions €, finalement, l'étude de faisabilité communiquée par la Ville fait état de 36 millions €.
Ce projet a-t-il un réel intérêt pour le Stade Rennais ?
Si on regarde bien, pour nous, cet agrandissement n'est pas une nécessité. On ne joue à guichets fermés que deux ou trois fois par an. Et on a perdu un peu de fréquentation ces deux dernières années. Notre moyenne ne tourne qu'entre 24 000 et 25 000, pour une capacité d'environ 29 000 places.
Techniquement le dossier est aussi assez délicat...
Sur le plan technique, il envisage la restructuration de la tribune Vilaine avec l'élévation d'un niveau supplémentaire, pour passer aux environs de 34 000 places. Cela veut dire que la tribune actuelle serait bloquée une saison, voire une saison et demi. C'est long, car c'est la tribune dans laquelle nous avons nos loges principales. Sa fermeture représenterait donc un manque à gagner important. Et puis, il y a aussi le danger de fuite des partenaires pendant un an ou deux. En fin, sportivement, ce serait délicat de jouer dans un stade où une tribune est condamnée pour travaux. Cela casse un peu l'ambiance, je crois que Rennes a déjà connu ça.
La problématique est donc essentiellement financière. La Ville souhaite que les partenaires privés, donc le Stade Rennais, mettent aussi la main à la poche...
Oui. Mais participer au financement d'un stade qui ne nous appartient pas, est effectivement une question qui se pose. On peut aussi considérer qu'il est normal que le Stade Rennais ait une prise en charge, puisqu'il y aurait plus de places dans les stades. Mais cela doit rester raisonnable. Notre bail, pour le stade, prend fin en 2014, nous allons discuter avec la Ville de l'évolution des loyers, et d'une possible renégociation sur les cinq années à venir. Vous savez, nous sommes de bons locataires, nous avons fait de 600 000, à 1,2 M€ d'investissement par an. La réalité, c'est que notre stade est encore neuf. Ce n'est pas le stade idéal des années 2020, mais c'est encore un beau stade.
Qui peuvent être les autres financeurs ?
C'est un projet du foot français, donc l'État doit être présent. Je pensais que le grand emprunt pourrait contribuer au financement, mais il semble que non. J'ai entendu parler d'une enveloppe globale de 150 M€, mais quelle sera la clé de répartition de cette enveloppe ? Si Bordeaux est déjà demandeur de 50 M€, et Lille d'autant, ce que je peux concevoir, que restera-t-il pour les autres ? Si l'enveloppe est répartie en parts équitables, cela peut valoir le coup. Si ce sont que des miettes, alors là , en revanche... En 1998, on avait tout misé sur le Stade de France, et peu sur les autres. Si on l'avait fait à l'époque, on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui.
Ceci dit, 36 M€ pour mettre le stade aux normes, c'est quand même cher non ?
Il y a un vrai problème avec le cahier des charges de l'UEFA. Il est exorbitant dans ses demandes. Cette course à la dépense participe de la débauche d'argent que l'on cherche à dénoncer actuellement. Je pense que les gens qui viennent dans notre stade actuellement viennent dans des bonnes conditions de confort. Changer tous les sièges pour quelques centimètres d'espacement en plus, ne changerait rien à cela et coûterait cher. Quand on voit comment cela se passe pour l'Euro 2012 en Pologne et en Ukraine, on se demande s'il n'y a pas des critères pour l'Europe de l'Ouest et d'autres pour l'Europe de l'Est.
Recueilli parJacques GUYADER.
Ouest-France
http://www.rennes.maville.com/sport/det ... 2_actu.Htm