Métro a écrit:Lyon : un guignol très satiriqueQuand la marionnette s’empare de la politique locale, et plus particulièrement de l’affaire du stade des Lumières, cela donne "Aulas à Collomb : Décines-moi un grand stade", une pièce loufoque et impertinente.“Décines est comme Marne-la-Vallée avant Disney. Décines, c’est Mickey !” Ecrit, mis en scène et interprété par David Pagliaroli et Thierry Fillon, Aulas à Collomb : Décines moi un grand stade revient avec humour et audace sur quatre ans de polémique autour du futur stade des Lumières. Après une courte première partie, où Guignol, flanqué de son éternel Gnafron, croque l’actualité politique, la pièce se focalise sur l’affaire de Décines.
Sous les applaudissements, ou les huées, c’est selon, le maire de Lyon, ou plutôt sa magnifique marionnette “Gégé”, entre en scène. Tableau suivant, Jean-Michel Aulas cherche 20 millions d’euros. Il débarque à la mairie centrale pour quémander cette somme, sous les traits d’un SDF. De rebondissement en rebondissement, il manquera de peu se faire expulser par la marionnette du préfet Carenco.
Pendant ce temps, sur le terrain du Grand Montout où le stade devrait voir le jour, c’est l’angoisse pour le corbeau, pour le hérisson et pour le crapaud Calamite. Tous redoutent l’arrivée imminente des pelleteuses, quand déboule parmi eux un petit ver de terre qui, lui, n’a plus rien à perdre et qui attend au contraire avec impatience la construction du stade des Lumières. Le groupe politique des Verts appréciera cette caricature...
“Dans cette pièce, on nage en plein second degré ; ainsi Jean-Michel Aulas est-il aussi nerveux qu’un Nicolas Sarkozy”, souligne Adrien Guiot, assistant de direction de la Maison de Guignol, qui raconte que les opposants au stade ont aussi apporté de la matière au scénario. Enfin, parmi les quatorze marionnettes qui défilent dans cette pièce, vous pourrez apprécier l’arrivée surprise de celle de Paul Bocuse avec sa “terrine du grand stade”. Un spectacle idéal pour commencer l’année 2012 avec le sourire.