[RL 14/12] Serin: "Je suis très optimiste"Metz hôte de l’Euro 2016, c’est une perspective qui vient en quelques jours de prendre une véritable consistance. Le président du club messin, Bernard Serin, maître d’œuvre du projet, se montre très optimiste.
De l’ombre pour aller vers la lumière. Tel est l’enjeu du projet de rénovation de Saint-Symphorien. Avec l’Euro 2016 en ligne de mire… Photo Pascal BROCARD
Dès l’annonce du retrait nancéien, Bernard Serin s’est retroussé les manches pour faire en sorte de remettre le projet messin sur les rails. Retoqué dans un premier temps, lors de la publication des douze villes retenues, puis repoussé une nouvelle fois, lors du désistement strasbourgeois, la perspective d’accueillir l’Euro 2016 avait alors pris trop de plomb dans l’aile pour espérer pouvoir atterrir en Moselle. Mais ça, c’était avant… Avant que le président du FC Metz ne remue ciel et terre pour renverser complètement la tendance.
• Bernard Serin, quelles ont été vos priorités dans ce dossier ?« Ce qui importait pour moi, c’était de convaincre toutes les instances concernées. Pour moi, elles sont au nombre de quatre : deux instances consultatives et deux autres, délibératives. Les premières, ce sont la Fédération française et l’UEFA, les deux autres, ce sont le Comité de pilotage, présidé par Jacques Lambert, et le gouvernement. »
« Bétonner notre dossier »
• Avec la réussite au bout…« Disons que nous avons fait une partie du chemin. Le Comité de pilotage a ouvert la porte. J’ai eu longuement Jacques Lambert au téléphone. J’ai son feu vert pour que ses services étudient notre projet. Pour vérifier qu’il satisfait au cahier des charges. D’ailleurs, nous aurons leur visite dans les prochains jours. Ensuite, je suis intervenu sur le plan politique. Il n’y a aucune raison aujourd’hui pour que les 150 millions dévolus à la rénovation des stades qui accueilleront l’Euro ne nous concernent pas. »
• Restent la Fédération et l’UEFA…« Avant de pouvoir les convaincre, il nous faut d’abord bétonner notre dossier, sur tous les plans. Ensuite, on ira leur présenter. On est loin du bout de ce processus. Mais on y travaille… Sur le plan technique, on a évolué depuis deux ans. Le PPRI (Plan de Prévention des Risques Inondation) nous a imposé quelques changements. Il n’y aura plus d’hôtel. Parce que nous ne pouvons pas organiser l’évacuation la nuit en cas d’inondation. Mais des surfaces commerciales et de bureau. Et puis la tribune sud (officielle) que nous pensions rénover sera, en fait, refaite entièrement. Pour prévoir l’écoulement des eaux, toujours en cas d’inondation. Ça ne change pas le coût, cependant. Il nous faut ensuite bétonner dans les délais. Le cahier des charges prévoit un stade prêt à l’été 2014. Mais je pense que nous aurons un peu de souplesse. Il nous faut enfin bétonner le montage financier. Et là , ça ne me paraît pas poser de problèmes ( lire le détail ci-dessous). »
• Vous songez à vendre le nom du stade ?« Le naming, oui, on y pense. Nous avons fait faire une étude qui nous laisse penser que nous pourrions en retirer 1 à 1,5 million d’euros par an. Nous sommes très bien situés en bordure de l’A31. Le Mans (avec son MMArena) a obtenu 1 million. Mais ce serait une cerise sur le gâteau, un bonus. »
• Il y a désormais un calendrier ?« C’est une affaire de semaines. Disons que nous pensons pouvoir être prêts courant deuxième quinzaine de janvier. Pour valider notre projet devant le Comité de pilotage et ensuite le soumettre à la Fédération. »
• Vous êtes dans quel état d’esprit, désormais ?« Je suis très optimiste. On y pensait depuis quatre ans et, aujourd’hui, nous sommes regonflés à bloc. Je sens un réel enthousiasme autour de nous. Dans quelques semaines, nous pourrons peut-être offrir un joli cadeau de Noël, avec un peu de retard, à tous les gens qui nous soutiennent. »
Le projet en chiffresLe projet de rénovation du stade Saint-Symphorien requiert une enveloppe budgétaire de 45 millions d’euros.
Selon Bernard Serin, le tour de table, s’il n’est pas bouclé, ne devrait pas pour autant poser problème. Les 45 millions se décomposent ainsi :
- 10 millions par la Ville de Metz ;
- 10 millions par le Conseil général de la Moselle ;
- 5 à 6 millions en dotation de l’État ;
- 12 millions de partenaires privés, qui correspondent à l’autofinancement de la partie du stade consacrée aux activités commerciales ou tertiaires (deux angles du stade, 10 000 mètres carrés) ;
- 7 millions d’emprunt du FC Metz, qui équivalent au remboursement du loyer du stade sur vingt ans.
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