Six bonnes raisons de croire à l’Euro à MetzTous les voyants semblent être au vert pour que le dossier messin, remonté à la surface à la suite du retrait de Nancy, puisse convaincre à la fois l’UEFA, la Fédération française de football et l’État. Du rêve à la réalité ?
Bernard Serin, en quelques jours, a réussi à remobiliser les partenaires pour que le projet de rénovation du stade Saint-Symphorien revienne au premier plan.
1. L’UEFA ne ferme pas la porte
C’est par l’entremise de Jacques Lambert, l’ancien directeur général de la Fédération française de football et désormais président du comité de pilotage de l’Euro 2016, qu’est venue la lumière… « L’UEFA ne ferme pas la porte à une éventuelle candidature de Metz », a-t-il expliqué, en substance, à nos confrères de L’Équipe. Autrement dit, si la Fédération française accepte la candidature messine, laquelle aura donc rempli le cahier des charges qui lui est imposé, tout devient possible. Il ne faut pas oublier que Michel Platini, le président de l’UEFA, est Lorrain. Qu’il n’a sans doute pas apprécié le retrait de la candidature nancéienne, et qu’il ne serait sans doute pas mécontent de faire ce cadeau à la rivale messine…
Les relations qu’entretiennent plusieurs des hommes cles de ce dossier peuvent compter également. Michel Platini et Jacques Lambert sont très proches. Et Bernard Desumer, le vice-président de la Fédération française, présente la particularité, lui aussi, d’être Lorrain et d’être également très proche à la fois de Jacques Lambert et Michel Platini !
2. La Fédération va être logique
Pour que Metz devienne ville hôte de l’Euro 2016, il faudra que le tout nouveau Comité exécutif de la Fédération française de football accepte la candidature messine. Et tout pousse à croire que ce devrait être le cas.
D’abord, il y a trois Lorrains au sein de cette instance : Bernard Desumer, Joël Muller, le directeur sportif du FC Metz, et Jacques Rousselot, le président de… l’AS Nancy Lorraine. Trois Lorrains sur dix membres. Ce ne devrait pas être bien difficile d’en convaincre trois autres pour atteindre la majorité !
Ensuite, la candidature française à l’Euro 2016 s’était appuyée, c’était sa vocation première, sur un "maillage" du territoire. En gros la fête devait concerner un maximum de régions. Aujourd’hui, ni l’Est, ni l’Ouest, ne sont impliqués. Rattraper Metz au vol permettrait de minimiser ce couac…
Enfin, Toulouse et Saint-Etienne ayant réussi à obtenir l’organisation de rencontres, après avoir été écartées dans un premier temps, la Fédération française et l’UEFA avaient accepté l’idée que l’Euro puisse se jouer sur onze stades. Remplacer Nancy par Metz serait alors d’une logique implacable.
3. L’État va suivre…
Nancy s’étant retiré de la bataille, les fonds accordés par l’État deviennent disponibles. Il n’y a aucune raison pour que la manne de 150 millions dévolue à la rénovation des stades ne profite pas aussi à l’Est de la France. Environ 5 à 6 millions d’Euros pourraient venir financer le projet messin. Politiquement, à quelques mois des élections, on imagine mal, clairement, qu’il puisse en être autrement.
4. Le Conseil général est d’accord
A la condition, évidemment, que toutes les parties apportent leur obole respective, le Conseil général de la Moselle va apporter son soutien au projet. La décision a été prise hier matin par la majorité départementale. C’est le président Weiten qui nous l’a confirmé hier soir. Le département apportera donc les 10 millions d’euros requis dans la corbeille.
5. La ville de Metz aussi
Côté ville de Metz, la position est claire et n’a pas bougé d’un iota. Si les autres partenaires s’investissent, entendez par là le Conseil général de la Moselle et l’État, alors la ville s’investira. Belkhir Belhaddad a été on ne peut plus clair… « Nous avons longuement échangé avec le président du FC Metz. La ville souhaite s’associer au projet… »
6. Le FC Metz mouille la chemise
Bernard Serin, depuis l’annonce du retrait de Nancy, a multiplié les contacts et fait avancer les dossiers. Avec le Conseil général de la Moselle, avec la ville de Metz, avec les services de l’État. Bref, le président du FC Metz mouille la chemise et entend "blinder" le dossier avant d’aller le vendre auprès des instances fédérales.
Patrick DELAHAYE.
http://www.forum-fcmetz.com/viewtopic.php?f=2&t=6805