par dispo74 » 04 Déc 2011, 22:13
Euro 2016 : Maurice Vincent pas surpris par le retrait de Nancy
Le président de Saint-Étienne Métropole rappelle en revanche « la qualité et le sérieux » du dossier stéphanois qui permettra à l’UEFA de disposer « d’un stade aux normes européennes dès 2014 ».
Lorsqu’en juin dernier, Michel Platini, président de l’UEFA, décidait qu’il y aurait onze stades et non plus neuf qui accueilleraient l’Euro 2016 de football, il avait eu cette phrase : « Nous pourrions, qui sait, finir avec 9 villes hôtes ; je préfère alors passer de 11 villes hôtes à 9, plutôt que de passer de 9 à 7 ». Et voilà ! Nous en sommes à 10. La communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) a jeté l’éponge. Le président de la CUGN, André Rossinot (Parti radical), a clairement indiqué : « Nous renonçons à l’Euro 2016 et à la rénovation du stade Marcel-Picot ». Celle-ci était chiffrée à 82 millions d’euros. L’opération prévoyait un financement public (la CUGN à hauteur de 20 millions d’euros, l’État 8 millions d’euros) et des partenaires privés Vinci et Bouygues. Ces deux investisseurs souhaitaient davantage d’investissement public. Comme ailleurs les finances de la CUGN ne sont pas extensibles.
Pourtant, au mois de mai 2011, la fédération française de football avait retenu Nancy et Lens et pas Saint-Étienne ni Toulouse. Une injustice réparée quelques jours plus tard par l’UEFA. Rappelons qu’avant le choix de la FFF, les présidents des clubs de Nancy et Lens avaient pu défendre la rénovation de leurs stades, pas ceux de Saint-Étienne et Toulouse.
La non-qualification du stade Geoffroy-Guichard, dans un premier temps, avait provoqué l’incompréhension totale dans la Loire. Le président de Saint-Étienne Métropole, Maurice Vincent (PS), ne cessait de clamer que le dossier stéphanois « était de qualité, avec un financement assuré ». Il n’avait pas tort.
Pour Maurice Vincent, la décision de la CUGN « n’est pas une surprise. Lorsque les maires des villes candidates avaient été reçus par le président de la République, déjà les réticences de Nancy étaient apparues ». Il souligne que le dossier nancéen « n’était pas finalisé sur le plan financier. Je crains qu’il en soit de même pour Lens. Je ne le souhaite pas car Lens est une grande ville de football ». Avec une maîtrise d’ouvrage publique, Saint-Étienne sera dans les temps », rappelle Maurice Vincent. « Nous respecterons le cahier des charges en mettant à la disposition un stade aux normes voulues par l’UEFA dès 2014 », affirme-t-il. Avec ce dossier « solide et sérieux » et la défection de Nancy, Maurice Vincent espère que « notre stade, avec plus de 40 000 places pourra accueillir un quart de finale lors de l’Euro 2016 ». Surtout qu’il y aura 24 équipes en jeu au lieu de 16 en 2012.