Un partenariat public-privé pour l'Arena FuturoscopeLe comité de pilotage privilégie le marché de partenariat pour confier au privé la conception, la construction et l'exploitation de cette grande salle à 33,5 M€.
La conception, la construction, l'entretien et l'exploitation de l'Arena Futuroscope devraient être confiés à un consortium privé dans le cadre d'un marché de partenariat. Le principe de cette option préconisée dans un rapport a été approuvé par le comité pilotage qui s'est réuni jeudi dernier. Selon le cabinet d'études mandaté, elle permettrait en effet aux collectivités publiques de partager les risques avec leur partenaire privé et présenterait le bilan financier le plus favorable sur trente ans.
Depuis l'annonce du projet il y a un peu plus de deux ans, le budget actualisé est passé de 22 millions à 33,5 millions d'euros. Le montage financier envisagé repose donc sur des subventions publiques : au moins 10 M€ du Département de la Vienne qui est à l'initiative, 5 M€ de Grand Poitiers et 1 M€ du Comité national pour le développement du sport tandis qu'une participation de la Région Nouvelle-Aquitaine n'est pas totalement exclue au titre de l'aide aux équipements sportifs.
Lagardère et Vega
Ce même montage prévoit pour le moment un investissement privé de plus de 17 M€. Dans ce cas de figure, le Département verserait par la suite un loyer au preneur.
Le conseil départemental sera maintenant invité à délibérer début mai pour lancer une consultation dès le mois de juin. Le projet devrait intéresser les deux grands acteurs qui dominent le secteur. Lagardère Live Entertainment qui gère déjà le Bataclan, le Zénith de Paris, les Folies Bergère, le Casino de Paris et la nouvelle Arena de Bordeaux, d'une part. Le Groupe Vega qui exploite une douzaine de Zénith et de salles de type Arena en France, notamment à Limoges et au Mans, de l'autre.
Avec le PB 86 et le Futuroscope
Parmi les particularités de l'Arena poitevine, la mise à disposition de la salle au Poitiers Basket 86 pour vingt-trois matchs annuels à domicile fait plutôt figure de contrainte négative pour un partenaire privé. « On ne va pas louer au PB au prix du marché ; le club bénéficierait naturellement d'un tarif avantageux », précise Sébastien Bollée, chargé de mission au Département. En sachant que le calendrier est fixé par la ligue nationale de basket.
En revanche, la présence du Futuroscope représente plutôt un atout. Le parc de loisirs louerait en effet la salle pour y organiser de grands shows pendant la période de très forte affluence l'été : 45 jours de mi-juillet à fin août, chaque année. « Cela correspond à la période habituellement basse dans les salles de spectacle », explique Sébastien Bollée.
Le Futuroscope demanderait alors à investir les lieux avec ses propres équipes techniques. Il pourrait aussi intéresser l'exploitant : « Le parc a une expérience en matière de maintenance et d'entretien, il a des équipes expérimentées présentes sur place, une cogénération qui fonctionne bien et qui est même excédentaire? », ajoute le chargé de mission.
Le Département doit soumettre son projet de marché de partenariat cette semaine à Bercy dont les services auront six semaines pour se prononcer sur la pertinence du montage et la soutenabilité financière du projet. Les élus espèrent parvenir à une signature en juin 2019 pour une inauguration au premier trimestre 2021. Forcément spectaculaire.
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