par gavroche » 05 Oct 2020, 10:44
source : les échos.
Des compensations environnementales pour le centre d'entrainement du PSG
L'opérateur interdépartemental Biodif a été chargé par le PSG de mettre en place les mesures de compensation environnementales liées à la construction de son centre d'entraînement à Poissy.
La compensation doit être mis en oeuvre avant le démarrage des travaux. (AFP)
Publié le 5 oct. 2020 à 11:21Mis à jour le 5 oct. 2020 à 11:22
L'arrivée du centre d'entrainement et de formation du Paris-Saint-Germain à Poissy, en 2022, se confirme . Mais en attendant, une autre actualité est au programme : le règlement de la « compensation environnementale ». C'est sous ce terme que l'on désigne l'ensemble des mesures à appliquer pour compenser les pertes causées à l'environnement par les chantiers de construction. Cette obligation découle de la loi biodiversité de 2016. Pour le Training Center du PSG, le dispositif doit être mis en oeuvre avant le démarrage des travaux.
Une convention signée par le club du Paris Saint-Germain et l'opérateur Biodif vient de confier à ce dernier la mise en oeuvre des mesures de compensation environnementales. L'accord fixe également les termes de l'opération. Biodif est un groupement d'intérêt public, GIP, interdépartemental constitués par les départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine.
Six espaces naturels en compensation
L'accord conclu avec le PSG précise que Biodif a la charge de restaurer six sites dans les Yvelines (16,9 hectares au total) en espaces naturels pour « compenser » les surfaces utilisées pour la construction du centre. L'opérateur devra aussi assurer le suivi écologique de 23,9 hectares de végétation. « La compensation écologique doit répondre au tryptique Eviter, Réduire, Compenser. La partie Eviter et Réduire consiste à préserver des espaces naturels sur le futur campus. L'étape compensation, implique d'identifier des espaces de nature, de les restaurer dans leur état d'origine, puis assurer leur protection », indique Alexandre Mari, responsable technique et chef de projet chez Biodif.
« Le club a souhaité développer un projet respectueux de l'environnement et parfaitement intégré au territoire. L'aide de Biodif et du département a été précieuse pour identifier les sites qui bénéficieront des mesures. Ces espaces se trouvent notamment dans les trois communes voisines : Poissy, Aigremont et Epône », indique Jean-Claude Blanc, directeur exécutif du PSG. Les travaux consisteront notamment à réhabiliter les anciens vergers, les débroussailler et recréer des mosaïques (alternance de clairières en prairie, de secteurs avec buissons, de zones arborées…). Les autres terrains appartiennent aux collectivités locales (commune d'Aigremont et département), à des propriétaires privés où à l'Agence des espaces verts d'Ile-de-France. Cette dernière sera d'ailleurs en charge de la mise en oeuvre de l'un des sites d'intérêt, dans la vallée de la Haye à Flins-sur-Seine. Il est notamment prévu d'y aménager des haies, des réserves de sol humide pour les tritons, grenouilles, etc. ou encore d'y favoriser le développement d'une exploitation agricole biologique.
Entretien durant 30 ans
Le repérage de terrain ainsi que le survol des différentes zones par drone a démarré. Ces étapes doivent permettre de cartographier très précisément la faune et la flore pour mesurer leur état initial et affiner les interventions prévues. Biodif devra ensuite entretenir, pendant 30 ans, les sites (faucher les prairies, tailler les arbres fruitiers, consolider les aménagements, remplacer certains végétaux…) et vérifier l'efficacité écologique des aménagements. « Cette longue phase d'accompagnement est déterminante pour la réussite du projet », souligne Antoine Marié.
L'action des experts sera complétée par les intervention de brigades vertes constituées de salariés en insertion. Ces derniers sont formés aux interventions sur sites naturels par Biodif, avec le soutien du département des Yvelines. Dès cet hiver, les brigades interviendront aux côtés des entreprises spécialisées pour mener certains travaux. Ce sont elles qui accompliront ensuite la majeure partie des travaux d'entretien durant 30 ans.
Alain Piffaretti