Elsasser a écrit:On vient d'atteindre les 15.000 abonnés !
Précédent record : 11.700 en 2007/2008
Cisla a écrit:Elsasser a écrit:On vient d'atteindre les 15.000 abonnés !
Précédent record : 11.700 en 2007/2008
Le club a parlé de 14 000 abonnés atteint, nulle mention de 15 000 abonnés à l'heure actuelle.
Cisla a écrit:Tout doucement ...
Quelques sièges en tribune présidentielle changé en bleu.
Mais bon, le stade sera plein cette saison, on ne verra pas les sièges qui datent d'avant la fin de l'URSS ..
Cisla a écrit:2eme match à guichet fermé de la saison contre Angers.
Une moyenne de 25 000 spectateurs par match et un taux de remplissage de près de 95% depuis le début de la saison.
Malheureusement ça n'a pas l'air de faire réagir plus que ça les incompétents de la mairie.
Strasbourg vise la stabilité d'ici 5 ans via son stade, le centre de formation et le recrutement
1. Le Stade : La Meinau, gros lifting en vue
À Strasbourg, tout le monde donne l'impression de marcher sur des oeufs au sujet du stade car rien n'a officiellement été lancé. Mais le projet d'une nouvelle Meinau est bien sur les rails, en coulisses. L'enceinte, vétuste, n'a pas été retouchée depuis l'Euro 1984. Derrière le PSG, le promu présente le plus fort taux de remplissage cette saison en L1 et exploite au maximum tous ses outils, en bricolant parfois : la salle de presse et la salle de musculation ont été délocalisées dans des préfabriqués afin de libérer des espaces « hospitalités » dans l'enceinte. Marc Keller, le président, porte depuis plusieurs mois un projet de nouveau stade afin d'augmenter, à long terme, les ressources d'exploitation du club.
Le président alsacien exerce d'ailleurs un lobbying intense auprès des pouvoirs publics et chacun, aujourd'hui, semble convaincu de la nécessité du projet. « Plus on attend, plus on va fragiliser les actionnaires actuels, explique Alain Fontanel (LREM), premier adjoint au maire, donc il faut que la décision soit prise. Il n'y a pas de modèle économique pour Strasbourg en L1 sans nouveau stade. »
Une étude de faisabilité a été lancée et si ses résultats n'ont pas encore officiellement été rendus, elle a révélé que la structure actuelle était saine et pouvait permettre de « surbâtir ». C'est un élément essentiel du projet, qui doit voir le jour dans les cinq ans maximum. Dans les grandes lignes, une « box » sera créée, c'est-à-dire un bâti qui entoure l'enceinte et permettra de créer des salons avec accès direct aux tribunes, sur le modèle de ce qui a été réalisé à Lens ou à Saint-Étienne. Une légère élévation des tribunes ainsi que la suppression des fosses devraient permettre à la nouvelle Meinau de passer à 32 000 places, contre 26 000 aujourd'hui. Échaudé par l'Eurostadium, un projet privé enterré quelques mois après sa révélation en 2008 - il prévoyait un stade de 42 000 places dans la périphérie de Strasbourg -, le club alsacien veut éviter plusieurs écueils. D'abord, celui du gigantisme. Le Racing souhaite conserver un taux de remplissage supérieur à 93 % et éviter de construire des places vides comme à Lille, Nice ou Lyon. Enfin, le modèle d'un PPP (partenariat public privé), qui a montré qu'il n'était pas un vrai partenariat mais plutôt une externalisation de la dette, puisque le privé avance l'argent et se fait ensuite rembourser très cher par le public, a été écarté, selon nos informations. Les travaux, qui devraient coûter entre 80 et 100 M€ (durant lesquels le Racing continuera de jouer à la Meinau), seront intégralement financés par le club et les collectivités.
Département, Région, Ville et Eurométropole - propriétaire du stade - auraient déjà donné des accords de principe. Le Racing est prêt à participer à l'effort, notamment par le paiement de loyers plus élevés. Un naming sera également à l'étude. Au lendemain de la victoire à Bordeaux (3-0, vendredi), Marc Keller avait rendez-vous avec une vingtaine de maires de l'Eurométropole pour présenter le projet. Il rencontrera également Roland Ries (PS), maire de Strasbourg, avant mercredi prochain. Le tour de table, afin de déterminer la répartition du financement, sera fait début 2018. Une étape décisive car il pourrait définitivement entériner ce projet d'une importance quasi vitale pour le Racing.
2. Le Centre de Formation : un effort pour un rebond
Gameiro, Schneiderlin... Lors de son dernier passage en L1, Strasbourg avait révélé quelques pépites, mais c'était il y a dix ans. Le dépôt de bilan a fait mal au centre de formation, qui a perdu toute sa génération 92, championne de France de CFA 2 en 2011. Malgré la perte de l'agrément, qui l'empêchait d'avoir des jeunes sous contrat, le Racing a continué à investir dans la formation à hauteur de 800 000 euros par an en National et 1,30 M€ en L 2. « Entre 2011 et juin 2017, quand on a retrouvé l'agrément, les meilleurs jeunes sont partis hors d'Alsace, explique François Keller, directeur du centre. Il a donc fallu chercher ailleurs ce qu'on n'avait plus ici. » Le club a alors fait de jolis coups en post-formation (U17, U19) en Île de France pour rester compétitif. « C'était une obligation économique », ajoute Keller. Le club investit aujourd'hui 2,30 M€ par an dans la formation et devrait porter son effort de financement, dans le cadre du projet de la nouvelle Meinau, sur son nouveau centre. Aujourd'hui, quasi 100 % des meilleurs Alsaciens de 2004, qui peuvent passer pro dans quatre ou cinq ans, sont au Racing.
3. Le Recrutement : des coûts mais des coups
« Je suis venu ici car j'ai le sentiment que si on se maintient cette saison, le club peut prendre une autre dimension par la suite », aime rappeler Jonas Martin. Le milieu de terrain, recruté au Betis Séville cet été pour 2 M€, incarne la politique ambitieuse du promu. Le Racing n'est redevenu professionnel qu'il y a un an et demi, mais il a les moyens d'agir sur le marché des transferts, comme il l'a prouvé l'été dernier en recrutant dix joueurs. Entre profils expérimentés (Koné, Martin, Martinez) et joueurs de L 2 confirmés et à fort potentiel de revente (Lala, Aholou, Da Costa, Kamara), le club souhaite constamment se renforcer, sans toutefois mettre en péril son équilibre financier. « L'exigence est présente, je la connaissais avant de venir, assure Thierry Laurey, l'entraîneur. À plus ou moins long terme, le club doit s'améliorer et avoir une autre ambition. » Et donc réaliser des coups pendant le mercato. Le technicien alsacien, lui, souhaite s'inscrire dans la durée à Strasbourg, afin de faire progresser le club sportivement, une volonté de stabilité que, pour le moment, ses dirigeants partagent.
« On est à un tournant »
Le président Marc Keller a présenté hier le projet de rénovation de la Meinau, enjeu vital à ses yeux.
C’est un sujet qui l’obsède parce qu’à ses yeux, il conditionnera directement l’avenir du Racing en Ligue 1. Marc Keller le répète inlassablement : la rénovation de la Meinau est un enjeu vital pour un Racing revenu des abysses du foot amateur dans lesquels l’avait plongé la liquidation judiciaire de 2011.
110 millions, dont 10 pour le centre
Hier, le jour même où l’étude de faisabilité était publiée, le président strasbourgeois a profité de la nouvelle année pour exprimer son vœu le plus cher : que le projet soit mis sur les rails dès que possible.
« L’étude fait ressortir qu’un nouveau stade serait beaucoup plus cher – 250 millions – et plus long à construire, probablement plus de dix ans, dévoile l’ancien ailier international. Elle recommande une rénovation-extension. L’objectif est de réaliser un stade moderne, confortable et accessible, avec 32000 à 33000 places assises (dont 3500 VIP), une fan zone, une enveloppe comme à l’Allianz Arena de Munich, tout en gardant l’ambiance qui fait notre force. Le coût serait de 100 millions. »
Cette réhabilitation, qui engloberait un relèvement de la tribune Sud et la création d’un Atrium sur le parvis des vestiaires, n’empêcherait pas le Racing de jouer dans son enceinte durant les travaux. Des travaux étendus au centre de formation. « Le centre a récupéré son agrément en 2016, mais n’est plus homologué en termes d’infrastructures, justifie le président. Pour être conforme aux standards actuels et permettre notamment à nos équipes réserve, U19 et U17 de jouer sur place, il faudra 10 millions d’aménagements. »
La note globale s’élève donc à 110 millions. Ne reste “plus” qu’à valider le financement, condition indispensable à la concrétisation d’un dossier qui, pour Marc Keller, ne l’est pas moins.
« Aujourd’hui, l’utilisation du stade est optimale. On est au taquet. On a un budget raisonné pour un promu, basé sur la 17e place, avec des recettes naturelles – hors ventes de joueurs – d’un peu plus de 30 millions. C’est l’un des cinq ou six derniers budgets, avec Dijon, Metz, Troyes et Amiens. Pour moi, la L1 est répartie en trois niveaux : les quatre top-clubs, les cinq ou six clubs stables et les dix autres qui, comme nous, jouent le maintien chaque année. Nous voudrions hisser le Racing dans la 2e catégorie, mais pour y parvenir, il faut monter à 45 ou 50 millions de recettes. Le débat dépasse nos personnes. Il tourne autour de la vision qu’on a pour notre territoire. Les quatre collectivités majeures, la Ville, l’Eurométropole, la Région et le Département, sont conscientes qu’il faut passer à l’action. Si on ne le fait pas aujourd’hui, il faudra de toute façon le faire dans quelques années. On n’a pas le choix. »
« Un projet ambitieux, mais réaliste »
Dans son esprit, le timing est simple. « Si on veut disposer d’un stade rénové à l’été 2022 et sachant qu’il y aura deux ans à deux ans et demi de travaux, nous avons un an et demi pour tout mettre en place. Dans les six mois, il faut passer en mode projet, étudier un programme technique détaillé et travailler à un montage juridique et financier pour ensuite lancer un appel d’offres à maîtrise d’œuvre. »
Marc Keller pose donc « clairement le problème » et envisage déjà les pistes de financement. « Les collectivités, qui ont les cartes en main, et le club sont prêts à s’engager. Il est logique que le Racing prenne en charge les 10 millions à injecter dans le centre de formation parce que c’est un investissement sur l’avenir. Quant à la Meinau, qui est un bien de l’Eurométropole et doit le rester parce que c’est une institution, les collectivités sont résolues à participer fortement. Le club, lui, pourrait apporter sa contribution avec un loyer et un “naming” du stade. »
Même si l’affaire est loin d’être bouclée, celui qui a remis le Racing dans le droit chemin se dit « optimiste ». « Le projet est ambitieux, mais réaliste. Il n’est pas démesuré, trop lointain ou inaccessible. La jauge est adaptée. On ne peut pas rester dans la configuration actuelle. Il faut basculer. On est à un tournant. »
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