OLYMPIQUE LYONNAISOL – Xavier Pierrot : « Le Parc OL a trouvé sa place parmi les grands stades français »Par Maxime Monthioux
publié de 11 juin 2017
XAVIER PIERROT, STADIUM MANAGER DU PARC OL DRESSE POUR OLYMPIQUE-ET-LYONNAIS LE BILAN DE LA PREMIÈRE SAISON COMPLÈTE DE L’ENCEINTE. UNE ANNÉE RICHE POUR CET OUTIL POLYVALENT AVEC DE NOMBREUX MOMENTS FORTS MAIS AUSSI UNE SOIRÉE NOIRE DONT IL FAUDRA SE SERVIR. ENTRETIEN.Inauguré contre Troyes le 9 janvier 2016, le Parc OL a vécu son premier exercice entier cette saison. Xavier Pierrot, son stadium manager a accepté de revenir sur celle-ci. Le rendez-vous était fixé jeudi en début d’après-midi. Satisfait du travail réalisé, il a évoqué les soirées dont on se souviendra longtemps, les points à améliorer ou encore les ambitions pour les prochaines années. L’OL et Jean-Michel Aulas étaient attendus au tournant sur la construction de cet outil, ils estiment pour l’instant avoir répondu présent.
Olympique-et-lyonnais.com : Quel bilan tirez-vous de cette première saison complète du Parc OL ?Xavier Pierrot : Le bilan est très positif en terme d’évènementiels. Il y a aussi eu une saison chargée puisque les résultats en Coupe d’Europe ont été très bons chez les garçons et les filles. Puis il y a eu une activité récurrente auprès des visites et séminaires d’entreprises qui se passent très bien. Le seul point noir est la soirée de Besiktas.
Quels sont les points à améliorer ?Il y en a toujours. Par exemple, on va transformer notre technologie d’éclairage du stade pour rester à la pointe. On est aussi à l’écoute du public pour améliorer l’accessibilité et le fonctionnement Parc OL. Il faut être vigilant pour augmenter la sécurité du site et continuer de travailler pour le développer au sens large (hôtel, centre de loisirs, clinique …).
Footballistiquement parlant, quel est le moment fort de cette saison au Parc OL ?Malheureusement la victoire insuffisante contre l’Ajax Amsterdam. L’ambiance tout autour de la rencontre était exceptionnelle, avec une union sacré des supporters, avant le match et pendant tout le match. On a l’habitude de dire que certains partent avant la fin de la partie et là , tout le monde est resté jusqu’au bout.
Est-ce au-dessus de la réception de Monaco l’an dernier (score final 6-1) ?C’est différent car le résultat final n’est pas le même. Il y a eu beaucoup de déception concernant l’Ajax, que l’on n’avait pas eu face à Monaco. Mais ce sont les deux fois où le Parc OL a le plus vibré en terme de matches de foot.
Et en dehors du football ?Les gros évènements arrivent en ce moment (concert de Coldplay et Céline Dion, Monster Jam). Le Winter Game reste aussi un grand moment pour nos équipes. Il y a quand même eu toute l’angoisse vis-à -vis de la pelouse. Tout le monde nous attendait au tournant la-dessus et lorsque l’on s’aperçoit la pelouse est en très bon état après, on est satisfait d’avoir remporté ce challenge.
« LE STADE N’A QUE 18 MOIS, ON APPREND ENCORE »Une enceinte comme celle-ci peut-elle être un argument pour faire signer un joueur ? Avez-vous eu un retour de Memphis, la dernière recrue, dessus ?Je crois qu’aujourd’hui il y a différents arguments pour la venue d’un joueur et le stade en est un. Il est plus difficile d’aller jouer dans des petits stades ou des enceintes neutres. Concernant Memphis, il a tout de suite été à l’aise dans l’atmosphère du Parc OL. Ce peut aussi être un argument pour retenir des joueurs. Certains ont envie de rester pour ce stade.
Avec du recul, comment avez-vous vécu la rencontre contre le Besiktas ?Je l’ai mal vécu, même si on est resté professionnel. Je pense qu’on a mieux terminé la soirée qu’on ne l’a commencé. Il n’y a eu aucun incident à la fin, avec des évacuations par étage et une bonne communication. Ça nous a regonflé un peu le moral. Quand on y repense aujourd’hui, on se dit que des choses auraient pu être faites différemment, en amont de la rencontre au niveau de la billetterie, de l’accompagnement. Le stade n’a que 18 mois, on apprend encore. On en tire les conséquences, on se doit de ne pas reproduire ce qui s’est passé et on apprend pour ne pas réitérer cela.
D’après le site de la Ligue de Football Professionnel, l’OL a la troisième affluence de France derrière le PSG et l’OM avec un moyenne de 39 171 spectateurs. En êtes-vous satisfait ?On n’est jamais satisfait d’une moyenne qui n’est pas à 100% mais il y a des considérations financières qui jouent aussi. Le chiffre d’affaire est très bon par exemple. Sur certains matches on aurait aimé faire plus. Les matches de Coupe d’Europe ont également joué sur les affluences du championnat. Mais pour le dernier match contre Nice, sans enjeu, il y avait une belle affluence (50 080 spectateurs). On va s’atteler à travailler la billetterie avec les bons tarifs pour améliorer le remplissage. La technologie avec les LED fait partie de cette tentative d’amélioration. Il faut tenter de satisfaire tout le monde avec en même temps un vrai spectacle. Il faut trouver le juste milieu en tentant de récompenser les fidèles et de faire venir un nouveau public.
« ON AURA PEUT-ÊTRE L’AN PROCHAIN UN MATCH DE L’ÉQUIPE DE FRANCE »Quelles seront les nouveautés du Parc OL la saison prochaine ?Il y a des nouveautés au niveau des abonnements avec la «Like zone», la «Women only», réservée aux femmes, la «Formule prestige» et la «Formule family». Tout va dans le sens d’essayer d’élargir la clientèle. On regarde ce qu’on peut améliorer aussi en terme de restauration, c’est un point un peu négatif. Les food trucks sont très bien à l’extérieur mais on a quelques retours plutôt négatifs sur la restauration à l’intérieur.
Vous avez mis en place des visites du stade, quels sont les retours dessus ? Sont-elles régulièrement complètes et d’où viennent les visiteurs ?Il y a des gens qui viennent de l’étranger. On faisait de l’anglais, on réfléchit à mettre en place des visites en espagnol. On ouvre des créneaux si ceux déjà en place sont complets. Il y aura beaucoup de créneaux en juillet pour les vacances. C’est un vrai succès et un succès qualitatif puisque les différents retours nous donnent plutôt de très bonnes notes sur ces visites. Tous les guides gérés par Anthony Jaffre donnent une vraie passion. Ce n’est pas seulement une visite d’un bâtiment.
Le Parc OL est donc devenu un véritable lieu vivant ?Oui, on a eu des matches de l’Euro 2016, les finales des Coupes d’Europe de rugby, celle de la Coupe de la Ligue, les concerts, le Winter Game, le Monster Jam, beaucoup de visites et la brasserie des Lumières qui a ouverte. On devient également un lieu phare pour les séminaires d’entreprises. C’est un outil polyvalent, c’était l’ambition, on nous attendait au tournant. L’année est réussie. On aura peut-être l’an prochain un match de l’équipe de France, on accueillera les demi-finales du Top 14, la finale de la Ligue Europa et éventuellement un autre Monster Jam. Le Parc OL a trouvé toute sa place parmi les grands stades français et à côté du Stade de France pour organiser les grands évènements.
Un match amical comme celui face à Benfica en juillet dernier sera-t-il organisé cet été ?Il n’y aura pas de match amical pour deux raisons. Tout d’abord parce qu’une tournée risque d’être organisée et ensuite parce que l’on change l’éclairage. Il aurait donc fallu le faire en journée.
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