La visite du Parc OL vaut le détour mais coûte un brasLe Parc OL organise des visites guidées du nouveau stade, à Décines. Surtout destinées aux fans. Mais l’enceinte se visite comme un monument. Suivez le VIP Tour avec quelqu’un qui ne connaît rien au foot : un parcours complet, pour une durée de 1 h 45, mais à quand même 39 €…
Ce jour-là , le rendez-vous est donné à 14 h 45 sur la mezzanine de l’OL Store. La visite ne commence qu’à 15 heures, mais il faut d’abord retirer la précieuse accréditation pour pouvoir circuler dans le stade. Première étape : la tribune officielle. Nous longeons le parvis, en passant devant un lion monumental de 4 mètres de haut. Ils sont quatre, disposés aux points cardinaux, à garder l’enceinte : bleu au nord, rouge au sud, blanc à l’est et doré à l’ouest.
N° 199
« Nous voici dans la tribune officielle, les 200 places les plus prisées. Vous savez pourquoi ? », interroge notre guide, Dimitri Clauss. Il révèle que : « Ce sont des sièges chauffants ! » Un petit bouton sur la gauche permet en effet d’actionner cette fonction. Dimitri pointe du doigt le siège n° 199 : « Et la place du président Aulas, c’est celle-ci ! » Face au siège du taulier, un écran, pour ne rien louper du match, de l’arbitrage, revoir un ralenti. À tour de rôle, les visiteurs prennent place dans le siège présidentiel pour une photo souvenir, des étoiles plein les yeux. Ce n’est plus un siège, c’est un trône. Dimitri les comprend : avant d’être un des guides du stade, lui aussi est un fan.
Les reliques
Nous franchissons une porte vitrée et passons dans le salon présidentiel. « Il y a sept salons, tous au deuxième étage, et bien entendu le salon du président est le plus prestigieux », rappelle Dimitri. À lui d’ajouter, en montrant une vitrine au fond : « C’est ici que sont précieusement conservés les trophées remportés par le club. » Sept championnats, cinq coupes de France : à en croire le regard de certains, de vraies reliques qu’il faut vénérer. Nous poursuivons notre procession. Direction la sainte pelouse !
« Ahou ! »
L’accès au bord du stade est très scénarisé. Nous sommes disposés en deux colonnes, comme deux équipes avant un match. Dimitri lance un enregistrement dans les enceintes, et nous accédons aux abords du terrain au rythme du « Ahou ! », le chant rituel des supporters lyonnais. Même si on ne s’intéresse pas au football et que le stade est vide, il faut avouer que cela a son petit effet. La pelouse est d’un vert éclatant. Et pour cause, elle est neuve, posée juste après le concert de Rihanna, pour le match contre Benfica. Elle sera changée tous les ans. Si le bord de terrain est synthétique, la pelouse elle, est hybride : substrat synthétique en dessous, confort de l’herbe au-dessus.
Un écran vraiment géant
L’agence d’architecture qui a conçu l’enceinte a travaillé sur le Wembley Stadium par le passé, d’où cet ADN anglais. Le stade fait appel aux services d’un fauconnier, pour chasser les pigeons qui auraient la mauvaise idée de venir nicher ! Le guide pose une devinette : « Combien mesure l’écran géant ? » Certains se hasardent à avancer un chiffre, on joue au jeu du plus et du moins. La réponse : 88 mètres carrés. « On pourrait vivre dessus ! », s’amuse l’un des visiteurs. La visite se termine par un passage dans les vestiaires. Vides. Mais ils sont où les dieux du stade ? « Vous ne les verrez pas », avoue Dimitri : « Pour pouvoir les approcher, il y a les entraînements publics, accessibles gratuitement. C’est dommage, il y en avait un hier matin… » Manqué !
Anthony Ducruet
Source :
http://www.lyonplus.com/actualite/2016/ ... er-le-foot