ça discute toujours autant mais actionnaires et élus semblent d'accord : déjà un bon pas de fait...
Nouveau stade : un compromis à trouver
Laval. Entre mise aux normes et rénovation : quel stade Francis-Le-Basser pour la Ligue 2 ?
Alors que le Stade lavallois Mayenne Football Club se rapproche progressivement de la Ligue 2, Ouest-France a fait le point avec le président du club, Laurent Lairy, et avec le propriétaire du stade Francis-Le-Basser, Laval Agglomération, dont le projet de rénovation est en bonne voie.
« Moi, j’aime bien rêver », assure Laurent Lairy, le président du Stade lavallois Mayenne FC, alors que le club de National 1 s’achemine progressivement, matchs après matchs, vers l’échelon supérieur : la Ligue 2.
Un rêve qui doit néanmoins s’accompagner d’aménagements. Si le stade Francis-le- Basser à Laval (Mayenne) doit subir quelques travaux pour une homologation après une éventuelle montée, il va également connaître un grand projet de rénovation, porté par le club et par le propriétaire du stade, Laval Agglomération.
Une mise aux normes pour la Ligue 2
« On va faire étape par étape », résume Laurent Lairy. L’accession à la deuxième division du football professionnel français passe par une homologation du stade. Il n’y aura, en tout cas, pas de travaux en termes de capacité d’accueil du public, l’enceinte étant aux normes sur cet aspect.
« L’affluence est similaire en haut de National 1 et en Ligue 2, c’est-à -dire aux alentours de 5 000 personnes en moyenne. On pourra monter à 7 000 et plus pour les grosses affiches », précise le président du club. Le stade comptant un peu plus de 10 000 places assises.
Les aménagements se feront en priorité du côté de l’éclairage et de la sécurité. La Ligue professionelle de football (LFP) ayant changé les critères en décembre 2020. « Il va nous falloir un meilleur éclairage horizontal, notamment avec des ampoules LED. » Francis-Le-Basser devra se doter également d’un PC sécurité et de caméras de vidéosurveillance supplémentaires.
« D’autres améliorations sont à prévoir autour des vestiaires, des bancs ou encore de la création d’une salle de presse », énumère Laurent Lairy qui ajoute que si le Stade lavallois ne monte pas cette année, tous les travaux pourront être décalés d’une année.
Un financement en discussion
Des modifications confirmées par le maire de Laval et président de l’agglomération Florian Bercault. « Il faut réfléchir également sur le stationnement. Un éventuel parking de repli est envisageable du côté du technopole. » Laval agglomération, qui est en discussion permanente avec la LFP et la Fédération française de football (FFF), fera également appel à d’autres sources de financements.
« Nous allons solliciter le conseil départemental et le conseil régional pour nous accompagner dans la mise en conformité. Il faudra dans tous les cas étaler les travaux », estime Florian Bercault.
Quel calendrier ?
Néanmoins, la question du calendrier se pose. Les premiers aménagements débuteront après la célébration des 120 ans du club le 4 juin 2022, et la saison de Ligue 2 (si montée il y a) démarre le 30 juillet 2022.
« On va essayer d’avoir notre premier match à l’extérieur pour finir les installations. Sinon, la Ligue oblige de jouer dans un stade de repli. Dans notre cas cela pourrait être Le Mans, Rennes ou Angers », confie le président. « Les changements à la marge pourront être terminés entre novembre et décembre 2022 », lors la trêve du championnat pour cause de Coupe du Monde de football au Qatar.
Le projet de rénovation sur les rails
Une fois le stade mis aux normes pour la Ligue 2, Laval agglomération et le club vont travailler de concert pour une rénovation de Francis-Le-Basser sur 4 à 5 ans. Un projet dans les cartons depuis de nombreuses années.
« Cela fait 10 ans qu’on réfléchit avec les différentes municipalités. Plusieurs études avaient été réalisées, on avait évoqué le déplacement du stade à côté de l’Espace Mayenne », explique Laurent Lairy. Mais la mandature actuelle souhaite garder le stade plutôt que de faire sortir de terre une nouvelle infrastructure. « On souhaitait garder cet écrin qui fait partie de l’histoire de Laval. On a la volonté d’en faire un projet sportif, économique, social et environnemental. »
Des arguments en phase avec l’agglomération qui regarde avant tout la pérennisation des infrastructures. « On ne veut pas d’un projet trop ambitieux et jeter des millions d’euros en l’air. Il faut que l’équipement reste public et qu’il soit ancré dans le territoire », assure Florian Bercault qui doit recevoir des études de projet dans les prochaines semaines pour évaluer notamment les coûts. « Tout est sur la table, mais Il faut regarder au-delà de l’aspect sportif. On doit avoir une réflexion à l’échelle du quartier. »
« Une enceinte hybride »
Car autour du stade, c’est un véritable pôle qui devrait voir le jour : commerces, réaménagement du quartier, logement. « On souhaite une enceinte hybride qui s’inspire un peu du stade Stayen du club de Saint-Trond en Belgique », illustre Laurent Lairy.
La réfection du stade s’articulera en tout cas autour de quatre tribunes sans angles, dont une nouvelle avenue Pierre-de-Coubertin « avec un accès au public ». Les gradins Crédit Mutuel seront conservés mais sur le changement d’orientation de la pelouse, Florian Bercault semble plus perplexe : « Partons de ce qui existe déjà », confie-t-il.
Le nouveau stade Francis-Le-Basser pourrait s’inspirer de celui du club de Saint-Trond en Belgique.
En tout cas, l’objectif affiché par Laurent Lairy et par Florian Bercault avec ce stade tout neuf est clair : Faire venir les familles, et « fédérer la population autour de ce lieu de vie ».
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