D'autres éléments d'info qui confirment le post précédent :
Le nouveau centre d'entraînement au château de Thiverval ?
Publié le dimanche 20 septembre 2015 à 18:22 par Philippe Goguet
Le site de Thiverval-Grignon serait en pole pour accueillir le futur centre d'entraînement du PSG selon les informations du Courrier des Yvelines. Le directeur général du PSG Jean-Claude Blanc militerait même pour créer le centre dans le château de Thiverval. Du côté de Saint-Germain-en-Laye, on est surpris et embourbés dans les problèmes de dépollution.
Le Courrier des Yvelines a fait quelques révélations importantes concernant le futur Camp des Loges, notamment le fait que c'est le dossier de Thiverval-Grignon qui est en pole, devant Saint-Germain-en-Laye et Poissy. Le site aurait même la préférence de Jean-Claude Blanc, directeur général du PSG, qui rêverait d'installer le club dans le château de Thiverval.
Thiverval-Grignon, le dernier arrivé qui rafle la mise ?
Alors que le nom était parmi les moins connus et que le dossier a été le dernier arrivé, le site de Thiverval-Grignon pourrait bien rafler la mise dans le dossier du futur centre d'entraînement du PSG, en remplacement de l'historique Camp des Loges. Le PSG quitterait la ville qui a lui a donné son nom pour ce village de 1000 personnes à peine. Le maire de Thiverval, Rémi Lucet, l'a confié à demi-mots au Courrier des Yvelines : «Les choses sont en train de bouger.» Il n'en dira pas plus mais des représentants du ministère de l'Agriculture, à qui appartiennent les terrains proposés, seraient de plus en plus présents ces derniers temps dans les environs.
L'école d'agronomie qui occupe actuellement les lieux ne devrait partir qu'en 2019 mais le ministère aurait proposé d'accueillir d'abord les équipes professionnelles du PSG dans le château et le parc de Thiverval avant de rapatrier toute la partie formation et la section amateurs du club une fois que l'école sera définitivement partie pour Saclay.
Un château qui plaît beaucoup
Le site de Thiverval offre deux gros avantages au PSG avec un terrain de 300 hectares qui dépasse largement le minimum placé dans le cahier des charges (30 ha) et surtout un château, celui de Thiverval. Ce monument historique datant de Louis XIII est aménageable rapidement et représente une marque de prestige qui plait beaucoup, à la manière de Clairefontaine pour l'équipe de France. Jean-Claude Blanc militerait d'ailleurs pour installer le centre dans le château et le directeur général parisien serait un des plus convaincus par le site en général.
Des réunions entre le PSG et les responsables se sont tenues dans le courant du mois d'août selon le Courrier des Yvelines et on évoque même du bout des lèvres la venue du cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, l’émir du Qatar, le grand patron du PSG, si le site venait à être choisi. La décision n'est pas encore prise et Thiverval souffre en effet d'un gros défaut par rapport au cahier des charges diffusé. Situé à 35km du Parc des Princes, il faut plus de 30 minutes pour y aller, ce qui était un des critères forts des dirigeants du PSG.
Saint-Germain pas au courant
Parmi les concurrents, Saint-Germain n'a rien vu venir et un des adjoints du maire en charge du dossier se dit même surpris : «Nous avons eu et nous avons encore des réunions techniques sur le sujet. Rien ne laisse entrevoir un tel choix.» Un autre adjoint affirme également qu'il veut «encore y croire» et que «Saint-Germain-en-Laye fait partie de l’ADN du PSG.» Des arguments certes valables mais bien loin de la réalité des enjeux, et ce même si c'est l'association PSG, très liée au tissu local, qui détient l'affiliation du club auprès de la FFF. Le maire de Saint-Germain, Emmanuel Lamy, pousse également pour garder le club et s'appuie notamment sur sa communication autour de l'équipe féminine du club, régulièrement mise en avant.
Malgré cette bonne volonté, une source proche du dossier évoque dans le quotidien local une réalité qui fait peur pour la ville historique du club : «A Saint-Germain-en-Laye, on se bat sur les aspects techniques pour se faire entendre, mais le prix de la dépollution reste élevé et il n’y a pas d’équipe forte. On semble aussi dépassé par les enjeux.»
La dépollution embourbe la ville historique du PSG
Si Saint-Germain est obligé d'axer son discours sur la partie technique au détriment du lobby, c'est parce que la ville souffre de la dépollution à effectuer sur les terrains de la plaine d'Achères que la mairie propose au club. En avril dernier, un rapport de la DRIEA (Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement) avait calculé un coût de dépollution de l'ordre de 30 à 40M€, bien plus que les 10M€ annoncés par le maire de la ville. Ce dernier conteste ces chiffres qui font peur au PSG et estime que c'est au pollueur, la Mairie de Paris, à payer pour le nettoyage du site. Problème, la Maire de Paris Anne Hidalgo peinerait à boucler un budget pareil et voudrait faire d'une pierre deux coups en revendant au passage le Parc des Princes aux Qataris, un enjeu très fort qui ralentit le dossier.
La ville de Saint-Germain-En-Laye, dont on dit qu'elle serait la première avertie si une autre était choisie, a au moins un atout pour elle avec son site sur la plaine d'Achères avec la présence d’une nappe phréatique sous les terrains. Ce point d'eau naturel et exploitable permettrait d’arroser les nombreux terrains d’entraînement que le PSG souhaite construire dans son centre à moindre coût.
Poissy roi du lobby
Alors que Saint-Germain refuse de faire du dossier une course à la communication et au lobby, c'est toute la stratégie de Poissy, autre candidat déclaré avec son son site des terrasses de Poncy. Le duo constitué de David Douillet et Karl Olive, respectivement député et maire de la ville, n'arrête pas de relancer les dirigeants parisiens et le nom de Douillet pèse auprès des décideurs qataris, ces derniers investissant beaucoup dans le sport. Poissy a l'avantage de disposer de terrains qui appartiennent au département et sont rapidement disponibles. Problème, ils sont proches de l'A14 et de l'A13, et dans une zone de densité urbaine plus importante puisque des centres commerciaux existent à côté. Le centre d'entraînement ne serait donc pas totalement isolé, un problème pour le PSG.
Pour chacun des sites, la réponse devrait bientôt tomber puisque le Courrier des Yvelines annonce que la décision sera prise d'ici la fin du mois de septembre. Attention toutefois, au printemps dernier, l'ultimatum était annoncé pour juillet dernier...