EN MARGE DES DIX MILLE TOURS
Grand Prix de France F1 : le Paul-Ricard met l'Etat hors jeu
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Publié le samedi 06 octobre 2012 à 09H21
A l'heure où les F1 historiques envahissent le Paul-Ricard pour les Dix Mille Tours, le directeur du circuit nous a confirmé qu'il était prêt à rouler en solo avec un budget de 30 millions d'euros pour le Grand Prix de France 2013.
Pour revivre l'ambiance des Grands Prix de France - ici une Brabham BT49C de 1981, à l'époque où le team était la propriété de Bernie Ecclestone - rendez-vous jusqu'à demain soir aux Dix Mille Tours sur le circuit Paul-Ricard.
Photo Fotorissime-Peter Auto
Alors qu’au lendemain des premiers essais et des qualifications vécus sous le soleil de l’été indien, les Formule 1 historiques - Brabham, McLaren, Lotus, Williams et autres Tyrrell - ont été ce matin les premières en piste sur le circuit Paul-Ricard à l’orée du week-end des Dix Mille Tours. Où les Groupes C (Prototypes), les GT et les voitures de Sport d’hier font aussi le spectacle aux côtés des animations, l’actualité du Plateau du Castellet reste plus que jamais celle du retour du Grand Prix de France F1 en Provence.
Des investisseurs français et étrangers
Après le "non" de Valérie Fourneyron, Ministre des sports, pour le moindre soutien gouvernemental à la suite de la présentation des dossiers du circuit Paul-Ricard et de Nevers-Magny Cours par Nicolas Deschaux, président de la FFSA (Fédération française du sport automobile), les cartes sont redistribuées et l'Etat est mis hors jeu.
Hier, Stéphane Clair, directeur du circuit Paul-Ricard - qui avait précisé le week-end dernier en présence d'Alain Prost de l'évolution du dossier -, nous a confié : "Dès le lendemain de la déclaration négative du Ministère des sports, des investisseurs français et étrangers se sont déclarés pour être à nos côtés sur différentes pistes d’exploitation : en tant qu’apporteurs financiers, mais aussi en qualité de sponsors voire de sponsors titre du Grand Prix. Aujourd’hui je peux affirmer nous avons ce qu’il faut pour équilibrer un budget de 30 000 millions d’euros destiné à l’organisation d’un Grand Prix F1 en France un an sur deux ! "
Quid de la participation de l’État à hauteur de 35 % dans le Groupement d’intérêt public ?
Stéphane Clair : Nous sommes toujours prêts à faire sans... car nous n’avons jamais demandé quoi que ce soit à l’État ! Nous attendons simplement que le Préfet signifie qu’il sort des statuts du GIP. Et ce dernier ne sera d’ailleurs pas forcément le promoteur du Grand Prix au Paul-Ricard...
C’est à dire ?
S.C. : Tous les autres membres du GIP réunis autour de Jacques Bianchi, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Var ainsi que du représentant de la FFSA sont prêts à continuer à soutenir notre projet, que ce soit au travers d’une association, d’une SEM (Société d’économie mixte) ou de quelque autre structure. Ce sont le Conseil général du Var, Toulon-Provence-Méditerranée, de même que les huit villes de la Communauté des communes Sud Sainte-Baume : Bandol, Le Beausset, La Cadière, Le Castellet, Evenos, Riboux, Saint-Cyr et Signes.
N’est-il pas trop tard ?
S.C. : Pas du tout puisque le calendrier F1 n’est pas encore définitif... Nous sommes en phase de négociations avec la FOM (Formula one management) qui détient les droits de la F1 et nous avons des déplacements prévus à Londres. Il suffit juste de parvenir à trouver le bon équilibre de gestion du dossier. C’est presque fait !
Jacques Bianchi : "Hubert Falco fait l'union pour ce projet"
Joint par téléphone, le représentant du Gip, Jacques Bianchi, Président de la CCIV, qui ambitionne par ailleurs de créer un pôle mécanique dans la Zone industrielle de Signes qui jouxte le circuit Paul-Ricard, ajoute : "Je conserve intact un solide espoir de voir un Grand Prix de F1 - de France ou sous une autre appellation, peu importe... - se faire sur le circuit Paul-Ricard.
"Nous allons mettre en œuvre tous nos moyens et ceux des partenaires qui se sont rapprochés du Gip et des institutions. Le week-end dernier, j'ai rencontré Alain Prost et bon nombre de patrons animés par la même volonté farouche de faire aboutir le dossier du circuit Paul-Ricard.
"Ce qui m'impressionne également, c'est de voir la capacité d'Hubert Falco, que je ne connaissais pas fan de Formule 1, à faire l'union autour de ce projet. Et je suis conquis pas l'ambition commune de tous les acteurs du département du Var et des décideurs politiques, qu'ils soient de droite ou de gauche. sur un projet qui dépasse autant les clivages que les intérêts particuliers. Et peu importe qui sera le promoteur du Grand Prix ! Pourquoi pas Bernie Ecclestone (ndlr: le patron de Formula One anagement)..."
Le programme des Dix Mille Tours
En attendant les F1 modernes - Pirelli procèdera ici la semaine prochaine à des essais à huis clos, en particuliers avec des produoits destinés au chmapionnat du monde 2013 -, de même que le week-end dernier lors des bien arrosées World Series by Renault, aujourd'hui et demain les "Dix Mille Tours by Peter Auto" marient à merveille le sport automobile - en présence de 250 belles du d’hier, des années 60 à 90, en action sur le Paul-Ricard - et l’ambiance de fête, avec animations des clubs et stands à visiter en famille entre deux compétitions.
Aujourd’hui : jusqu'à 19 h 40, F1 historiques, CER (Classic endurance racing), Groupes C, Nineties Reds (Ferrari F40 et 333 SP), Trophée Nastro Rosso et Sixties Endurance. Demain, dimanche : compétitions et clubs seront en piste de 9 h à 18 h.
Charles-Bernard ADREANI (
cbadreani@laprovence-presse.fr)