Source canal supporters :
1) Une lettre ouverte aux Anti-PSG Ã Thiverval-Grignon
La Fondation Hulot est venue rejoindre la liste des opposants à une acquisition du site de Thiverval-Grignon par le PSG. « A la recherche d’un espace pour construire un centre d’entraînement, des terrains de football, un parking et même un hôtel, le PSG serait intéressé par le site de Grignon qui abrite actuellement l’AgroParistech, grande école d’ingénieurs dans le domaine du vivant et de l’environnement, écrit celle-ci dans un communiqué. Ce projet illustre une nouvelle fois l’opacité et l’absence de dialogue dans laquelle le futur de tels sites est décidé, avec le risque de sacrifier l’intérêt général à des intérêts particuliers sans rechercher d’alternatives. La Fondation Nicolas Hulot espère que l’Etat saura trouver un autre devenir à ce site pour que les citoyens, étudiants, chercheurs, environnementalistes et passionnés d’histoire puissent continuer de jouir de ses richesse culturelles et naturelles. »
Alors, le PSG à Thiverval-Grignon, un non sens ? Pas du tout s’indigne Jean-Georges Parnière, habitant du village, qui tient à exposer son point de vue par une lettre ouverte, que nous publions intégralement:
Une chose est acquise : l’ Ecole déménagera à Saclay en 2019/2020 et le seul projet formé et financé pour occuper les lieux devenus vacants est celui du P.S.G.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, faute de crédit, le château, qui a certes belle allure de l’extérieur, est laissé à l ‘abandon, tout comme l’arboretum.
Quant au site de fossiles, en 30 ans, je n’y ai jamais vu grand monde….
Je pense que si le PSG se décide pour Grignon, un arrangement d’accès sera trouvé facilement pour ces deux points d’intérêt et que la Mairie aura son mot à dire, le moment venu, quant à l’aménagement du site. De plus, vous voudrez bien noter que le parc est interdit à tout accès public depuis environ un an maintenant.
Que certains habitants de Grignon soient contre la venue du PSG, je le comprends et respecte leur opinion. Mais que des « extérieurs » à la commune, qu’ils soient élèves ou anciens élèves dont certains ne viennent ou reviendront sur site qu’une fois tous les 10 ans, et pour d’autres, respectueux de l’environnement – mais nous le sommes tous – qui ignoraient jusqu’à l’existence de notre village avant ce « dossier » donnent leur docte avis sur le devenir du site, là je m’oppose.
De plus, ces mêmes personnes font circuler de fausses informations qui frisent l’intox :
Stade de 5000 places : si il est vrai que le PSG recherche un stade avec une telle capacité d’accueil, il sera à trouver dans un rayon de 10 km, pas sur site.
Parking de 1000 places
Hôtels ?? Restaurants ?? Cela va à l’encontre de la volonté de la direction du club qui souhaite que les joueurs soient au calme.
Pour terminer, je précise que je ne suis pas « footeux » mais je préfère avoir sous mes fenêtres 10 ou 20 stades de sport qui préservent l’environnement en maintenant les espaces verts et un château rénové plutôt que, n’ayons pas peur des mots, un centre pour délinquants ou pour migrants. Quant au projet de « Centre d’échanges pour repenser l’alimentation et réduire les gaz à effet de serre » c’est certes une belle idée, mais elle relève plus d’une douce rêverie que de la réalité.
Alors, Messieurs et Dames anti-PSG, laissez les gens de la commune décider de leur avenir.
Et, pour ma part, comme d’autres habitants que l’on entend pas, je dis : nous n’avons rien contre les Qataris !!!
Jean-Georges Parnière
2) La lettre ouverte du maire de Thiverval-Grignon
Rémi Lucet, maire de Thiverval-Grignon, a publié une lettre ouverte destinée à à Monsieur Joël Digne, président du Collectif pour le Futur du Site de Grignon, opposant qui lui-même avait adressé le 21 mars dernier une lettre ouverte aux dirigeants du PSG (lire ici). L’élu « mouche » le responsable du Collectif en lui demandant d’être plus factuel, et aussi moins menteur quand il s’agît du projet de centre d’entraînement et de formation du PSG. La lettre ouverte :
Monsieur,
J’ai bien reçu votre document concernant le projet du collectif : « Un projet pour Grignon »… Je vous avoue mon agréable surprise, car, si j’avais effectivement lu quelque part dans les médias qu’un « collectif » travaillait sur ce sujet depuis cinq mois, en s’opposant à la mise en vente du parc de Grignon par l’Etat, je n’ai jamais été contacté tout ce temps, par
aucun des organismes (ou associations) extérieurs au village qui composent ce collectif ; pas un contact, pas un coup de fil, rien…
Vous venez visiblement donc tous d’apprendre que « Grignon » n’est pas qu’une propriété d’Etat et que notre village a une organisation administrative comme les autres ! Avec une municipalité et un maire élu pour les mêmes prérogatives que tous les autres maires, en matière de police, d’urbanisme, etc…
Je suis donc ravi que cette information vous soit enfin parvenue, car j’avais un peu peur que vous pensiez vraiment avoir une autorité décisionnaire particulière sur le domaine communal, qui vous permettait de pouvoir mener à bien un projet sur le site de Grignon sans l’aide de la Mairie.
Je vois donc dans ce document que vous vous me faîtes l’honneur de me faire parvenir, les prémices d’un début du commencement de l’amorce d’une prise de conscience du collectif…
Si vous le permettez, je vais compléter cette information. Les quelques 25 hectares de zone « UD » en intra-muros du parc (les 300 restants sont en zone « N », naturelle) ont une vocation particulière. En effet, en entête du PLU pour cette zone, on peut lire : « destinée à recevoir des constructions en lien avec les activités de l’AgroParisTech (…) ainsi que les activités qui s’y rattachent ». Ce qui signifie que personne d’autre ne peut faire quoi que ce soit dans le site sans l’aide de la Mairie, sans son intervention. Alors une fois l’Agro partie…
Je sais, c’est contraignant pour tout le monde, mais que voulez-vous ; chacun se « bat », se protège, avec ses armes…
Il y a pourtant des élus locaux d’autres villes dans votre collectif ! Ils ne vous ont pas expliqué comment se passaient les dossiers d’urbanisme ? Je suis surpris ; qu’apprennent-ils donc de cette expérience ?
Il y a également, au-delà de ces considérations bassement « techniques », si mortellement contraignantes je vous le concède, ce que j’appellerai le « savoir vivre », peut-être même la simple « courtoisie »…
Mais revenons à ce qui ressemble à un « mépris » de la Commune, que je vous pardonne cependant volontiers.
Quand les gens me demandent ce que je pense de vous, je suis bien obligé de leur répondre que je ne vous connais pas ! Que je ne sais rien de vous, et que dans ce collectif, pas une association ou organisation extérieure à la Commune n’a pris la peine de me contacter ; ils n’en croient pas leurs oreilles ! C’est vrai que, à la réflexion, c’est tellement
« ahurissant »… Travailler à un projet « assez pharaonique » (pour le coup, là c’est vrai !), et penser pouvoir le réaliser sans la Mairie, sans la prévenir, sans son concours, sans son pouvoir décisionnaire final… Voilà qui ressemble pour le moins à une démarche « primesautière ».
Car aujourd’hui, pour en avoir parlé à tout le monde depuis un an, sachez que je situe à 80% les habitants de la Commune qui se rejoignent dans l’attitude pragmatique de la Mairie sur ce dossier. Si je limite aux jeunes de 15 à 25 ans (l’avenir du village donc ! Les forces vives…), je dois tourner à 90%…
« Vouloir gérer l’avenir d’un village sans les habitants et leurs représentants » : voilà un concept intéressant, bien que peu réaliste. Pourrait-on parler dès lors de « comportement arbitraire », « autocratique » ? Ne faites-vous pas finalement, en agissant ainsi, ce que vous reprochez vous-même à l’Etat ?
Après ces considérations de « forme », voyons le « fond » du dossier…
J’ai lu avec attention votre document et je le trouve plutôt bien fait. Certes, tout reste à faire, mais les idées sont là , développées… Croyez-le ou pas, j’entends ce discours et j’en comprends les raisons, les états d’âmes, les envies, les motivations… Me permettrez-vous un petit reproche de forme quand même ? A aucun moment la Commune de Thiverval- Grignon ne semble concernée dans vos projets et « perspectives ». Décidément, c’est une manie chez vous…
Mais parlons des « idées » : j’ai moi-même une nouvelle idée par jour sur ce que pourrait devenir le site ! Toutes au moins aussi formidables que les vôtres, je vous l’assure. Me manque juste plusieurs dizaines de millions d’euros pour pouvoir les réaliser… C’est ballot.
Car tout le problème est là ! Même si tout est beau sur le papier, l’intégralité du prospect part d’un postulat erroné : celui que l’Etat doit non seulement renoncer à la vente, mais de plus participer au financement du nouveau projet. Double « punition » financière pour lui, alors qu’il est le vendeur et qu’il a déjà besoin de la vente de Grignon, entre autres, pour l’installation à Saclay… Il y a donc là un sacré fossé à sauter ! Je vous invite à prendre beaucoup d’élan…
Cela pour dire qu’à partir du moment où votre postulat de départ est faux, vous conviendrez que c’est tout ce qui est décliné derrière qui ne tient plus ! C’est le château de cartes qui s’effondre… Ce n’est plus dès lors un beau projet, c’est une « utopie ».
Et quand bien même votre postulat devenait le bon et que l’Etat revienne sur sa décision de vendre et accepte en plus de participer financièrement à d’autres projets ; je vous assure qu’à ce moment-là ce ne seront pas les « clients » qui manqueront ; à commencer par la Mairie d’ailleurs, n’en doutez pas … Nous « croulerions » sous les projets et n’aurions que
l’embarrât du choix !
Aussi je vais vous donner mon sentiment : je n’y crois pas un seul instant. Les décisions d’Etat sont prises et le « train est parti »… Tout ce je peux entendre depuis un an des hautes sphères de différentes Administrations confirme clairement ce fait ; et un intranet tout récent du directeur de l’AgroParisTech adressé au site de Grignon ne dit pas autre chose.
C’est sur ce postulat, et jusqu’à preuve du contraire, que je fonde ma réflexion sur ce dossier.
C’est là -dessus, sur ces bases-là , que je dois travailler à l’avenir du village. Contrairement à vous je porte une très grosse responsabilité sur ce dossier. Je dois être factuel et je ne peux pas me contenter « d’idées », si merveilleuses soient-elles. Je ne peux pas lâcher la proie pour l’ombre ; je n’ai pas le droit de risquer de laisser, au bout du compte, ce parc à l’abandon au moment du départ de l’Agro pour Saclay, par irresponsabilité, en décourageant tout acheteur potentiel pour des raisons de principes qui n’ont aucune chance d’aboutir : la vraie catastrophe pour le site, pour le patrimoine, pour la ville, ce serait celle–là !
Je changerai de point de vue quand l’Etat annoncera sa décision de ne plus vendre… Ce n’est pas d’actualité à ce jour, loin s’en faut. Et je n’ai pas pour habitude de courir après des trains qui sont partis… J’attends le suivant.
Qu’il y ait un repreneur potentiel est donc une bonne nouvelle pour la Commune… Croyez-vous vraiment que je bondis de joie en pensant particulièrement au PSG à Thiverval-Grignon ? Non monsieur, ni avec lui, ni avec d’autres, car je ne suis pas d’humeur « bondissante » sur le sujet…
Je suis pragmatique et factuel, c’est tout ; et je ne crie pas « aie » avant d’avoir mal. Et surtout… Surtout ; je ne fais comme votre collectif qui invente chaque jour des élucubrations sur ce que deviendrait le site avec le PSG… Cela en devient presque risible tant c’est n’importe quoi.
Seriez-vous tant que ça en manque d’arguments sérieux pour « ratisser » si large, inventer, mentir parfois ? Je vous assure bien que non pourtant : si votre projet était viable, si le postulat de départ était bon, il serait une belle aventure, et vous auriez la Mairie partie prenante à vos côtés (si toutefois vous ne perdiez pas notre adresse maintenant que l’avez
trouvée !).
Le tour de la Commune d’intervenir dans ce dossier arrivera irrémédiablement ; nous sommes patients.
Nous serons plus que quiconque, et même plus que vous, vigilants sur la protection du patrimoine, de l’espace naturelle, des zones protégées, des sites remarquables, des zones cultivées… J’ajouterai même, connaissant bien mieux le dossier que vous, la gestion des associations locales, des conventions qui lient aujourd’hui l’Agro à la ville, et les espaces et bâtiments en gestion commune ou conventionnelles.
Et pourquoi le serons-nous ?.. Parce que c’est NOTRE dossier, de NOTRE responsabilité, et que nous n’attendons personne pour le gérer à notre place.
Je vous prie de croire, Monsieur, en l’expression de ma considération.
Le Maire, Rémi LUCET.