Un échafaudage est en cours d'installation à l'angle delacourt/lepagnot. J'ai vu ça vite fait hier soir en rentrant.
pour la presse ? benoit tu as des infos ?
petrustriple a écrit:Un échafaudage est en cours d'installation à l'angle delacourt/lepagnot. J'ai vu ça vite fait hier soir en rentrant.
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98 heures pour installer deux ponts-rails à Lens
Pour rendre le stade Bollaert de Lens plus accessible en vue de l’Euro 2016 de football, deux ponts-rails seront installés entre le 25 et le 29 mars.
Le syndicat mixte des transports Artois-Gohelle entend améliorer l’accès au stade par la création d’une route croisant la ligne Arras-Dunkerque. Pour ce faire, deux ponts-rails d’une hauteur de 10 mètres et proposant une ouverture totale de 22 mètres verront le jour pour permettre à la route de passer sous la voie ferrée.
Débuté en septembre 2015, ce projet s’apprête à rentrer dans sa phase décisive avec une opération "coup de poing" de 98 heures consécutives. Durant cette période, les ouvrages bétonnés, préfabriqués sur place au pied des talus ferroviaires, vont être poussés sous les voies à l’aide d’une grue Kamag. Une technique qui doit permettre de limiter au maximum l’impact sur les circulations ferroviaires.
(Source : Construction Cayola)
Lens : rue Paul-Bert, des habitants poussés vers la sortie pour la nouvelle route
C’est une ville repensée avec, entre autres, cette voie ouverte rue Paul-Bert : des flux qui passent mieux entre le centre, le stade et le musée, un pont Césarine désengorgé… Mais sur la route du changement, il y a des maisons qui seront sans doute rasées et leurs habitants pour qui ça passe difficilement.
« C’est douloureux. » La montée de larmes de cette septuagénaire est contenue. Avec son mari, ils vont devoir quitter la maison qu’ils ont fait bâtir au milieu des années 60 pour laisser le champ libre à la future Bulle 1. Dans la roue de la réorganisation des flux de circulation en ville et de la nouvelle percée qui viendra suppléer le passage du pont Césarine, le bus à haut niveau de service passera là où actuellement s’élèvent 7 maisons, rue Paul-Bert, à deux pas de l’ancienne école.
« Et encore, moi c’est rien, ma voisine a plus de 80 ans ! » Entre ironie grinçante, amertume et envie que les choses se passent au mieux, cette riveraine raconte à mots comptés – « on en vient à se méfier de tout et de tout le monde » – et parce qu’on la sollicite. « Je ne veux pas être féroce, je veux être optimiste. » Pas question pour elle de contester l’intérêt collectif, mais pas facile tout de même de l’avaler quand il passe comme un bulldozer sur votre vie.
« Coup de bambou »
« Tous, je les ai vus pleurer. » Jean-Pierre Melaye n’est que locataire. C’est en se renseignant sur une maison en vente dans la rue (lire ci-dessous) qu’il a appris que celle dans laquelle il loge serait détruite. Comme 6 autres de l’artère, dont deux sont vides.
« Nous, nous sommes les petits jeunes du quartier. » Le « coup de bambou » n’en a pas été moins fort pour Isabelle Kermoal. Vingt ans qu’elle habite là avec son mari, les deux enfants de ce couple d’enseignants n’ont connu que cette adresse. La nostalgie, ça sera pour plus tard. L’amertume, elle, est déjà bien là . Et les questions aussi à l’heure de trouver comment remplacer leur maison 1930, ses 400 m2 de terrain, ses garages et ses trois grandes et belles chambres. Bien « atypique » ou « non fonctionnel » c’est selon ; bien qui « n’existe plus ou alors à des prix… »
La machine est lancée
Dans la voix, la colère le dispute au dépit. « Si on peut éviter de lancer une bataille qui va pourrir jusqu’au bout et dont personne ne ressortira gagnant… » Évaluation des biens, passage des domaines, la machine est lancée. Comme les recherches. « Mais avec quelle somme ? C’est à nous de prouver de combien on a besoin ! » Valeur affective exclue, il faut retrouver chaussure à son pied et maison à son prix. Sans oublier frais de notaire et le coût d’un déménagement, notamment pour les deux octogénaires également concernées par le projet et qui devront quitter leur maison. D’autant qu’il sera plus difficile pour les plus anciens de contracter à nouveau un prêt.
« On a fait des maisons pendant les vacances. Ce n’est pas franchement ce que l’on avait prévu », reprennent les Kermoal. Les vacances en Bretagne, les travaux déjà financés : les projets de toute une année sont foutus en l’air pour les uns. Celui d’une vie pour le couple de septuagénaire. « On avait racheté le terrain voisin dans les années 80, pour une extension de la maison en plain-pied, en pensant à nos vieux jours . C’est notre fin de vie que l’on doit repenser. »
Friture sur la ligne
« Vous vous rendez compte, apprendre une telle nouvelle par lettre ! » Au-delà de la tristesse et de la surprise, c’est « le manque de considération » qui passe mal chez les riverains de la rue Paul-Bert qui vont devoir quitter leur maison. Le « coup de bambou » assené par la lettre reçue en décembre indiquant que « le SMT serait intéressé par l’acquisition de (leur) bien » n’a été que la confirmation d’une information « trouvée » par un riverain intéressé par un achat dans la même rue (lire ci-dessus). Difficile dès lors pour les habitants concernés d’entendre le syndicat mixte des transports qui mène le projet répondre que « l’humain prime dans ce genre de dossier » : « On envoie d’abord un courrier avec une demande de prise de contact, explique la communication du syndicat mixte qui porte le projet. Sur place ensuite on explique le projet... » Intérêt privé et public sont mis dans la balance. « Nous avons plusieurs contraintes, il y a le besoin de transport, les secteurs prioritaires selon les élus... »
« On avance avant l’enquête publique qui aura lieu dans les prochains mois », précise-t-on encore. Le traitement « en direct » avec les propriétaires permettra-t-il d’éviter la procédure d’expropriation avec prix des biens fixés par les domaines et est-elle un moyen de prendre en compte les frais de relogement (notaire, déménagement) ou encore une partie de la charge affective ? « On traite chaque cas dans la mesure du lien qui unit le propriétaire à sa maison », rappelle encore le SMT qui précise que ces cas de déménagements contraints sont très peu nombreux sur les 120 km de ligne du futur bus à haut niveau de service.
Dans la nuit de Pâques, ça va riper
Si ce n’est pas le plus gros morceau du chantier, la nuit de dimanche à lundi fait sans doute partie de ces étapes les plus extraordinaires : le « ripage ». Il s’agit en fait de faire glisser un pont – pré-construit – en-dessous des voies. Une opération prévue pour durer 15 heures, au cœur de la nuit de Pâques, afin d’engendrer le moins de perturbations possibles sur le trafic SNCF.
Une percée, pour quoi faire?
Le projet de pont-rail porté par la majorité s’était une nouvelle fois heurté au scepticisme des formations d’opposition lors d’un conseil municipal en février, autant sur le fond que sur le coût (7M€ pour le SMT et 3M € pour la ville). Côté municipalité, on campe sur ses ambitions, à savoir tout faire pour sortir le Louvre-Lens de son isolement cité 9 et favoriser le lien avec le centre-ville en aménagement les abords de Bollaert à travers la ZAC Centralité (zone d’aménagement concertée). Pour ne pas construire (logements, commerces, loisirs…) sur une zone située grosso modo dans une impasse, Sylvain Robert et son adjoint en charge du dossier Jean-Paul Decourcelles travaillent depuis plusieurs années sur un partenariat avec SNCF Réseau et le Syndicat mixte des transports pour permettre cette « ouverture » sous la voie ferrée.
Le nouvel axe reliera les parkings du stade et la rue Bernanos via Paul-Bert, en passant par l’ancien terrain Tassette. Au-delà d’offrir une alternative aux usagers du pont Césarine, cette nouvelle artère où passera notamment le bus à haut niveau de service (BHNS) est vouée à accroître l’attractivité du secteur à aménager. Si l’ouvrage d’art sera bien posé à la fin du mois, il faut se projeter davantage pour envisager une artère opérationnelle. Premier délai : attendre la constitution de la ZAC normalement cette année. Puis ficeler le projet du BHNS et procéder aux travaux pour une mise en service escomptée en 2018. E. W.
Sylvain Robert : « Ce pont va relier le Louvre-Lens au centre-ville »
Ce week-end, pendant 72 heures, la circulation des trains est d'ailleurs suspendue afin de réaliser les travaux et de poser le pont sous les voies.
Lors de notre entrevue avec Sylvain Robert, MadeInLens n'a pas manqué d'évoquer ce nouvel axe de communication avec le maire de Lens, ainsi que les projets d'aménagement autour du stade Bollaert-Delelis.
Un pont va être poussé sous la voie ferrée à côté de Bollaert pour doubler le pont cesarine. Comment interpréter ce chantier ?
« On espère que cela va beaucoup changer la ville et que cela va relier nos deux pépites que sont le Louvre-Lens, Bollaert et le centre-ville. Quand ce pont sera en service, les deux structures seront visibles l’une par rapport à l’autre. Ce chantier va relier le Louvre au centre-ville. Bollaert sera alors en centre-ville, ce qu’il n’était pas encore. Le stade est toujours au même endroit. Il est dans un écrin de verdure. Il est simplement plus haut. Cela donne l’impression que le stade est toujours proche, plus proche qu’avant alors qu’il n’a pas bougé. »
Qu’est ce que cela change pour la ville ?
« Ce pont va relier le Louvre au centre-ville. Le stade est, grâce à la rénovation, visible, il permet de se situer. Le Lens des prochaines années se construit. Les parkings sont l’objet d’un projet. Nous n’en sommes qu’au début. »
On avait parlé de casino à Lens…
« Nous ne sommes pas "ville touristique". Ce projet n’aboutira pas. Par contre, nous travaillons sur un projet d’aménagement urbain. Les terrains du parking ne resteront pas éternellement des parkings. Pourquoi ne pas les aménager en activités de loisir, culture, sport ? Cette zone peut compléter l’offre du centre ville, du Louvre et du stade pour que cette zone devienne un espace d’activité. Ce pont est source de beaucoup d’espoir. Mais il n’entrera en service que dans un an, en 2017. Il est une des pièces du puzzle pour modeler le Lens de demain. »
Lens: la course contre la montre pour poser les deux nouveaux ponts-rails (VIDÉO)
Ce dimanche, le chantier titanesque sur la ligne SNCF Arras-Dunkerque avait pris cinq heures de retard à cause de la pollution pyrotechnique du sol. Des engins de terrassement supplémentaires sont arrivés sur place pour renforcer les équipes.
Exceptionnellement, les camions ont été autorisés à rouler le week-end pour acheminer des moyens supplémentaires pour le terrassement. Car avec les opérations de dépollution pyrotechnique, le chantier chronométré de pose des deux nouveaux ponts-rails entre Bollaert-Delelis et la rue Paul-Bert avait pris cinq heures de retard.
Reprise de la circulation mercredi
On sait déjà que la circulation des trains devrait plutôt reprendre mercredi vers 5 h du matin au lieu de la soirée de mardi, sur la ligne Arras-Dunkerque, desservant Lens, Béthune et Hzebrouck. Et la pose du premier pont-rail prévue initialement à partir de 19 h 30 hier soir, devait plutôt commencer vers minuit. Le second, plus petit sera positionné à partir de midi ce lundi.
42 000 m3 de terre à déplacer, un pont rail de 3 900 tonnes à soulever
Pour les équipes de la SNCF et pour Vinci Construction et Terrassement, qui œuvrent conjointement, ce n’est pas tous les jours qu’un tel chantier se présente à eux, comme aime à le rappeler Henri Ruelle, directeur des opérations.
Trois cents personnes à la tâche, 42 000 m3 de terre à déplacer, un premier pont-rail de 3 900 T à lever sur 30 centimètres… et un deuxième un peu plus léger qui suivra. Les chiffres donnent le tournis, tant il faut accomplir cet exploit en seulement quatre-vingt-dix-huit heures. Et pas beaucoup plus puisqu’il faudra ensuite rétablir la circulation des trains sur la voie Arras-Dunkerque, l’une des plus empruntées du réseau dans le Pas-de-Calais.
Périmètre de sécurité
Pour les besoins des travaux, les rails ont été coupés et l’alimentation électrique des installations a été déportée sur un tancarville qui passe par-dessus le trou béant. Ce n’est qu’une fois que les deux ponts-rails seront installés, que les remblais auront été refaits que l’on pourra poser de nouveau les rails et rétablir la circulation. Un train test fera un trajet à vide pour vérifier la bonne hauteur des caténaires et s’assurer de la sécurité de l’ensemble.
La difficulté de tout ce chantier a consisté aussi en sa proximité avec les habitations, le stade mais aussi le Louvre-Lens. Et notamment au cas de découverte d’une grosse munition de l’aviation. Si tel avait été le cas, un périmètre de sécurité de huit cents mètres aurait été délimité et 9 000 personnes auraient dû quitter leur logement le temps du déminage. Heureusement, la plus grosse pièce découverte jusqu’alors est un obus de 152 mm anglais, toujours actif.
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