fueg a écrit:zoomeo31 a écrit:
Les banques étaient tellement confiantes qu'elles ont accordé un crédit syndiqué/consortial pour partager les risques (environ 130 ME répartis entre 10 banques, cf. récent rapport semestriel d'OL Groupe)*. Et si les taux d'intérêt n'ont pas été dévoilés, ils sont sans doute très supérieurs à ceux pratiqués pour des ménages qui empruntent aujourd'hui à 2% sur 20 ans pour financer l'acquisition d'un bien immobilier. D'ailleurs, si les banques ont opté pour un crédit "mini perm" (classique pour les projets d'infrastructure de ce type), ce n'est pas pour rien: le bénéficiaire du crédit n'a que 7 ans pour rembourser. Si ce n'est pas fait à l'échéance, le refinancement de l'encours restant se fait à un taux nettement supérieur (cf. http://www.agefi.fr/financements-marche ... tes-144608) et il y a aussi généralement des clauses qui affectent les revenus de l'infrastructure en question au remboursement de la dette.
Le seul fait irréfutable c'est que les banquiers ont suivi ! Oui il y a crédit syndiqué et alors ? C'est très fréquent, ça diminue les risques.
Il y a d'autres faits qui sont irréfutables: pour que le projet se fasse, il a fallu que la Caisse des Dépôts et Consignations (c.-à -d. l'Etat français) s'engage à hauteur d'une trentaine de millions d'euros, que le conseil général apporte une garantie de 40ME. Sans cela, croyez-vous (puisque le tutoiement n'est pas de rigueur) que les banques auraient suivi?zoomeo31 a écrit:Loin de moi l'idée de vouloir descendre en flèche le nouveau stade de l'OL. Comme le dit Tiono, on n'a pas assez de recul (même s'il n'y aura pas besoin d'attendre 10 ans) pour se faire une idée assez juste. Cela dit, je lis parfois des arguments surréalistes en réponse à des arguments valables:
Vous essayez de démontrer la faiblesse du projet avec le fait que les banques se soient protégées par tous les moyens. Ca c'est de l'argumentation surréaliste...
On n'a visiblement pas la même notion de ce qu'est une argumentation alors...zoomeo31 a écrit:Marshall a raison de souligner que le cours d'OL Groupe ne décolle pas comme on aurait pu s'y attendre. ça devrait vous interpeller un minimum, même si le titre OL Groupe a quelque peu disparu du radar des analystes et des investisseurs. ça changera sans doute si l'OL décroche la 2e place et enchaîne 1 ou 2 exercices financiers dans le vert.
Je pense surtout que l'entrée en bourse de l'OL est mal comprise. La valeur d'introduction a été surévaluée et on ne la retrouvera jamais à mon sens même si le POL et l'OL marchaient du tonnerre. Il s'agissait de lever de l'argent grâce à l'aspect affectif. Je connais pas l'actionnariat mais je suis prêt à parier qu'il s'agit à 95% de fans du club ou de petits porteurs. Autrement dit, on est loin du cas de figure classique d'une entreprise qui entre en bourse et qui voit de gros actionnaires puissants entrer au capital et qui demandent des comptes. Ici, l'OL a lever de l'argent et le cours de l'action est pas si important. Cela m'étonnerait qu'il y ait de nouvelles levées de fonds (sauf en cas de difficultés financières...)
Des cours d'introduction surévalués, c'est fréquent et cela ne concerne pas uniquement les clubs de foot (ex. la société éditrice de Candy Crush en 2014) même si dans le cas d'OL Groupe, la dimension affective a permis d'attirer le pigeon.zoomeo31 a écrit:Enfin, tu te trompes sur les 10-15% de rentabilité annuelle pour intéresser les investisseurs: la plupart des sociétés Internet il y a 15 ans et de nombreuses sociétés biotechs aujourd'hui ne dégagent pas un centime de bénéfice, ce qui n'a pas empêché leur cours de Bourse d'augmenter de manière exponentielle. ça peut durer des mois, voire quelques années. Et hormis ces phénomènes de bulle spéculative, vu le niveau famélique des taux d'intérêt, une action qui procure un rendement sur dividendes de 5%, c'est déjà un placement très recherché, y compris par les investisseurs institutionnels.
Oui les exigences ont un peu baissé depuis la crise. Maintenant, il y a la rentabilité sur dividende et la rentabilité sur l'investissement en lui même. Il y a effectivement des startup qui entrent en bourse sans dégager de bénéfices mais qui ont des potentiels de croissance énormes. Faut pas se leurrer, pour un club de foot, la politique de distribution est vraiment pas intéressante et le potentiel de croissance reste très limité. Voila pourquoi les investisseurs se s'y intéressent pas. Cela ne veut pas dire que les clubs n'ont pas de valeur.
Je vais m'inspirer de votre première réponse: Le seul fait irréfutable c'est qu'il n'est pas nécessaire de dégager une rentabilité de 10-15% pour intéresser les investisseurs. Facile de voir les choses par le petit bout de la lorgnette...