Le Parc OL inverse la malédiction des nouveaux stades
Valenciennes, Bordeaux, Grenoble... D'ordinaire, les clubs qui déménagent finissent par s'écrouler. Au Parc OL, l'Olympique Lyonnais semble inverser la tendance.
Valenciennes, Grenoble, Le Mans : trois clubs qui trainent des pieds en division inférieure après avoir écumé la Ligue 1. Trois clubs avec des stades flambants neufs. La malédiction du nouveau stade n’est pas nouvelle, et elle se confirme également à l’échelle des gros clubs de notre championnat. Après Lille l’an dernier, c’est désormais Bordeaux qui végète en deuxième partie de tableau après avoir emménagé au Matmut Atlantique en fin de saison dernière. L’OL, qui a pris ses quartiers au Parc OL en début d’année, ne semble pas affecté par cette mystérieuse malédiction.
Festival offensif et collectif retrouvé
Depuis qu’il a emmenagé dans son nouveau stade, l’OL a retrouvé un second souffle. Le rendement offensif des Lyonnais est tellement bon qu’il en est presque absurde. En 6 matches disputés au Parc OL, les Gones ont inscrit dix-neuf (oui, 19) buts, soit une moyenne de plus de 3 buts inscrits par match, sachant que parmi les adversaires rencontrés, on compte le PSG et l’OM. A titre de comparaison : sur la phase aller, l’OL n’avait inscrit que 12 buts en 9 rencontres à Gerland.
Plus important encore que les stats, l’OL semble avoir retrouvé une vraie force collective depuis son déménagement. La qualité de jeu, qui faisait clairement défaut sous les ordres d’Hubert Fournier, est de retour en force depuis le début de l’année. Entre un Maxime Gonalons retrouvé, un Sergi Darder qui éclot enfin et un Lacazette qui s’éclate dans un nouveau rôle d’attaquant défensif, l’OL développe enfin un football qui lui ressemble.
Une ambiance au rendez-vous
Gerland, s’il n’était pas le stade le plus bruyant de France, savait déjà plutôt bien pousser son équipe. Depuis son déménagement, l’OL découvre une ambiance à laquelle il n’avait jamais goûté auparavant. Avec 60.000 places et une acoustique parfaite, c’est peu dire que le Parc OL est un « bel outil », pour citer Jean-Michel Aulas. Après la victoire contre le Paris Saint-Germain, Sergi Darder expliquait « n’avoir jamais vu ça ». Venant d’un joueur qui a déjà joué à Bernabeu et au Camp Nou, le compliment n’est pas anodin. Avec la désertion du Vélodrome cette saison et la Disneylandisation du Parc des Princes depuis quelques années, l’OL s’est probablement taillé une place sur le podium des meilleurs publics de France aux côtés des Nantais et des Stéphanois. Cette fête constante dans les tribunes n'est probablement pas pour rien dans le renouveau de l'OL. Ne reste qu'à espérer que l'affluence reste au rendez-vous jusqu'à la fin de la saison.
Rachid Ghezzal dans son jardin
Si le renouveau de l’OL devait avoir un visage, ce serait celui de Rachid Ghezzal. Le milieu algérien de l’OL est né à Décines, à moins d’un kilomètre à pied du Parc OL. Il le disait d’ailleurs au micro de Canal + après le match contre Troyes : « Je suis un peu chez moi », et ça se voit. Contre Guingamp, Rachid Ghezzal a été impliqué sur les 5 buts. Premier buteur du match puis passeur décisif sur trois autres buts, « Rachon » est également à l’origine du corner qui offre le cinquième but à l’OL. Avant que l’OL ne déménage, Rachid Ghezzal n’avait pas été une seule fois titulaire cette saison. Depuis, l’Algérien a disputé tous les matches comme titulaire sauf deux où il est entré en jeu. Au Parc OL, le numéro 11 des Gones a déjà marqué deux fois et délivré quatre passes dé. Plutôt pas mal pour un joueur mis au placard pendant presque toute l’année 2015.
Grâce à ce renouveau dans son nouveau stade, l'OL est remonté sur le podium et se prend même à rêver de la deuxième place, un objectif qui paraissait totalement inatteignable à la trève. La malédiction des nouveaux stades semble bien avoir zappé le Parc OL. On ne va pas s'en plaindre.
https://fr.sports.yahoo.com/blogs/foot/ ... 35499.html