La douloureuse facture des grands stades
Le Stade des lumières, à Lyon, doit être inauguré le 9 janvier.
Samedi 9 janvier, l’Olympique lyonnais (OL) jouera plus qu’un match. Ce jour-là sera inauguré sur la commune de Décines-Charpieu, dans l’est de l’agglomération lyonnaise, le Stade des lumières, une enceinte de 58 000 places, la troisième plus vaste de France après le Stade de France et le Stade-Vélodrome de Marseille. Construit par le groupe Vinci, il aura nécessité trois années de travaux et coûté 405 millions d’euros. Le match d’inauguration Lyon-Troyes sera suivi par un concert du rappeur californien will.i.am, le leader du groupe The Black Eyed Peas. Et, cet été, ce nouvel écrin accueillera six matchs de l’Euro 2016 de football, dont une demi-finale.
Loin d’être un lieu réservé au sport, le Stade des lumières associe un parc d’affaires, des centres médicaux et de remise en forme, une zone de loisirs, des hôtels et restaurants et un Musée du sport rhônalpin. Ce projet ambitieux est né de la volonté de Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, qui a dû batailler ferme pour qu’il voie le jour. Car les obstacles ont été nombreux : les associations de riverains ont multiplié les recours, entraînant d’importants retards, ce qui a contribué à « plomber » le cours de Bourse du club, déjà mal en point. Introduite en fanfare à 24 euros en février 2007, précisément pour financer la construction du nouveau stade, l’action de l’OL ne vaut plus que… 2 euros.
« A l’époque, tout le monde était euphorique ; le club venait de remporter un sixième titre de champion de France et paraissait capable de gagner la Ligue des champions, raconte un investisseur...
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