La synthèse du synthétique
Châteauroux devient le 3e club pro à recevoir sur synthétique, une surface qui a fait ses preuves selon un bilan LFP des saisons de Lorient et Nancy.
Après Nancy et Lorient, Gaston-Petit, le stade de la Berrichone de Châteauroux, s'habille de synthétique. (DR)
Lundi matin, il manquait encore les buts. Ils ont été montés dans l'après-midi et tout est désormais paré pour le premier entraînement des joueurs de Châteauroux sur la pelouse synthétique posée cet été au stade Gaston-Petit, la troisième du genre dans l'univers professionnel, après le Moustoir de Lorient et Marcel-Picot à Nancy, l'été dernier. Les hommes de Didier Tholot y prendront leurs marques ce mardi après-midi à partir de 17h00, quelques jours seulement avant de recevoir Sedan, vendredi à 20h20 pour le match fil rouge du multiplex de CFoot (2e journée de Ligue 2). Trop court pour se préparer ? Au club, on rappelle que le centre de formation est doté d'un synthétique et que les joueurs sont déjà habitués.
Le synthétique a nourri de nombreux débats il y a un an. Un bilan qualitatif et statistique publié il y a quelques jours par la Ligue vient éclairer ces interrogations. Pour résumer, le synthétique accélère le jeu sans influencer les résultats sur une saison, et, contrairement aux craintes qu'elles suscitaient, les pelouses new-look se révèlent plutôt moins traumatisantes pour les organismes que les gazons naturels.
«Un jeu davantage au sol, plus rapide»
Les délégués de la LFP à Lorient et Nancy ont observé la saison dernière un jeu «davantage au sol, plus rapide, avec moins de tacles et sans difficulté avec les rebonds». Côté statistiques, si la moyenne de buts dans les deux stades est supérieure à la moyenne, aucune relation significative ne peut être établie entre la pelouse et les résultats des deux clubs - moyennes de victoires, de points, ou de buts par match. La Ligue a enfin interrogé les médecins des clubs, qui font état d'«un nombre égal voire plus faible de blessures», notamment de «lésions graves» comme l'entorse du genou. Les "docs" observent toutefois «quelques douleurs articulaires et lombaires bénignes un peu plus fréquentes». Les gars de la Berri sont prévenus.
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