Grand Stade de Bordeaux : les accès posent toujours problèmeDans un stade aux trois-quarts plein, les difficultés n’ont pas manqué pour venir et quitter le site à l'occasion de ce premier match de Ligue 1. Ou comment s'armer de patience après une défaite
Au terme de ce premier match des Girondins à domicile en Ligue 1, le bilan, pour l'équipe et pour le stade, est sensiblement le même :
les progrès à faire sont considérables. Dans les tribunes, où ils ont assisté Ã
la défaite de leur équipe contre Reims (1-2), comme sur la route, les 31 583 supporters bordelais ont passé de très mauvais moments.
Hier, une nouvelle fois, ils ont dû s'armer d'une belle dose de patience pour accéder puis quitter un secteur rapidement saturé.
Une arrivée chaotique
Depuis Lacanau, Nicolas avait anticipé en « partant tôt », à 15 heures. Moins d'une heure plus tard, grâce à un trafic « assez fluide », il était sur la rocade, au niveau de l'entrée 4a. « Là , c'est devenu très compliqué, grogne-t-il.
C'était bouché, on a mis plus d'une demi-heure pour accéder au parking. Si c'est comme ça à chaque fois, je me demande si on reviendra. » Nombreux sont les supporteurs à raconter le même type de mésaventure. « De Mios à Chaban, je mettais environ 45 minutes, soupire François. Là , c'est le double. Ce n'est quand même pas terrible… Ils auraient pu prévoir de meilleurs accès. »
Si c'est comme ça à chaque fois, je me demande si on reviendraDes difficultés, les usagers du tram en ont connu aussi. « Je n'ai jamais autant transpiré dans un tram », affirme sans rire un jeune homme à la descente d'une rame bondée, au terminus de la ligne C. Alors que TBC annonçait des fréquences de cinq minutes, les usagers évoquent « des rames tous les quarts d'heure, au mieux. » Et des conditions de voyage pour le moins inconfortables…
Seule satisfaction pour tout ce beau monde, une fois arrivé au stade, le plus dur est passé. Ou pas…
À 17 heures, alors que le match vient de débuter, plus d'un millier de personnes font la queue devant la billetterie, située sous le virage sud. « C'est la merde, s'emporte l'un d'eux. On construit un grand stade et on n'est pas capable de faire rentrer tout le monde à l'heure ! Ça fait plus d'une demi-heure qu'on attend. C'est scandaleux ! » Les gens autour acquiescent. Une bonne centaine de personnes, au bas mot, les séparent encore des guichets…
« C'est très agaçant »
Une triste défaite plus tard, les supporteurs regagnent leurs voitures pour une autre partie de plaisir. V
ers 19 h 30, les quatre-voies qui bordent le parking du Parc des expositions sont paralysées. Jusqu'à la rocade, les voitures avancent au compte-gouttes : « On a démarré il y a une demi-heure, souffle Philippe, qui n'a pas fait plus de 300 mètres depuis. C'est très agaçant, je félicite nos élus. » « Je ne viendrai plus en voiture, soupire Kévin, lui aussi à l'arrêt. C'est très décevant et encore plus difficile à avaler après une défaite. » « Ils disent qu'ils vont améliorer mais rien ne change, grince Clément.
C'est vraiment mal fait, ils envoient tout le monde du même côté. »
À 19 h 50, une alternative s'offre enfin aux automobilistes. Le cours Charles-Bricaud, fermé les soirs de match, vient d'être ouvert par la police : « On le fait à chaque match dès qu'on juge que le nombre de piétons est devenu raisonnable, explique un agent. On fait ce qu'on peut, on s'adapte… » Explication : à deux pas de là , le quai de la station de tram est presque désert. « Il n'y a pas eu trop de difficultés », reconnaît un supporteur, monté dans une rame vingt minutes après la fin du match. Une note positive, enfin. Probablement la seule de l'après-midi…