Le Parc des Princes s’offre à Colony CapitalLe verdict ne sera connu qu’au début de l’année 2011. Mais tout suspense semble dès aujourd’hui levé. Le bail emphytéotique du Parc des Princes, soumis à un appel d’offres de la mairie de Paris depuis quelques mois, ne devrait plus échapper à Colony Capital, propriétaire du PSG. En effet, le projet de Jacky Lorenzetti, mené par sa structure Stadome, a été retoqué par la Ville
TNS de Paris.
« On a été sortis de la compétition pour le Parc des Princes il y a quelques semaines, nous a confirmé le patron du Racing-Métro 92. On se pose la question d’un éventuel recours devant la justice. C’est la raison pour laquelle je ne peux pas en dire plus pour l’instant. »
Un succès important pour Bazin
Les deux candidats retenus en début d’année, Stadome et Colony associé à Vinci Concessions, devaient remettre leur projet le 1er juin dernier à la commission de la Ville de Paris. Cette dernière était censée désigner le vainqueur du bail dont la durée sera comprise entre dix-huit et soixante ans. Les premières constatations, cet été, avaient laissé poindre que le dossier Lorenzetti, selon des proches des débats, ne remplissait pas toutes les attentes du cahier des charges. Les équipes de l’ancien propriétaire de Foncia avaient jusqu’au 15 août pour améliorer leur copie. Vraisemblablement, ils n’ont pas su ou pu donner satisfaction.
Initialement, les deux candidats devaient remettre un volet technique avec des plans des travaux prévus mais aussi un business plan économique. Ensuite devait avoir lieu une phase d’auditions précédant l’attribution du bail début 2011. Ces dernières n’ont pas encore commencé. Et aujourd’hui, seul Colony Capital devrait être auditionné. Contactée, la mairie de Paris n’a pas souhaité faire de commentaires. Pas plus que le fonds d’investissement dont le prix des travaux pour ce projet est estimé entre 60 et 80 M€.
Confronté à des difficultés sportives et financières récurrentes depuis son arrivée au PSG en 2006, Sébastien Bazin va enfin connaître un succès important. Son rachat du club à Canal + avait été guidé par deux aspects : le faible prix de vente (NDLR : 26 M€ à diviser entre les trois repreneurs, Colony Capital, Butler Capital Partners et Morgan Stanley) et les perspectives immobilières liées au Parc. Ce ne seront peut-être pas celles envisagées au départ. L’intérêt de Colony est aujourd’hui ailleurs : disposer au moment de la revente du club d’un actif solide que le fonds voudra valoriser auprès du futur propriétaire. A condition bien sûr de le trouver. Ce n’est pas chose aisée, comme le prouvent les recherches vaines de Sébastien Bazin depuis plusieurs mois.