Sur le chantier du Stade du Hainaut, « la pression est à son maximum »
INAUGURATION J-5 |
Aux abords du nouveau stade, ils sont nombreux les automobilistes à ralentir pour observer la « bête ». Et s'émerveiller aussi de la constance et de l'énergie des ouvriers qui s'activent jusque tard le soir pour boucler, dans les temps, le chantier du siècle. Que les finitions semblent interminables pour tous ces hommes. Ambiance de fourmilière, encore hier. Et ce sera ainsi jusque mardi.
Un chaudron rouge. Forgé à l'ancienne, à la britannique, avec les tribunes au ras de la pelouse. Sûr que les spectateurs ne seront pas déçus.
L'impression est saisissante. Une belle réussite. De quoi faire peur aux futurs adversaires de VA ? Francis Décourrière sourit : « On l'espère ». Le président est à cran. Happé de toutes parts par ces hommes et femmes de l'ombre qui peaufinent, les uns la liste des personnalités à caser dans la présidentielle, les autres la gestion des accès et des transports. La machine, qui va se mettre en branle mardi, est composée de mille et un rouages. Pas question qu'un seul ne se grippe. L'attente est si forte, rien ne doit gâcher la fête.
Derniers détails
« La pression est à son maximum », confie Michel Fasquelle, directeur de projet chez Sogea-Norpac. Hier, une quarantaine de ses hommes s'affairaient, les uns à nettoyer les abords, les autres à lever les dernières réserves. « Une marche sur un gradin, un seuil à rectifier... ». Des détails parmi cent autres. Mais a priori, rien qui pourrait contrarier la commission de sécurité qui doit passer ce jeudi soir. « On avait fait faire une pré-visite », rassure le président Décourrière qui a souhaité se prémunir de mauvaises surprises. Pour les entreprises, « la pression vient davantage du client », sourit Michel Fasquelle, en pointant du doigt son interlocuteur au quotidien, Régis Vercruysse, le responsable des services généraux au VAFC. L'homme qui a suivi et coordonné la moindre étape du chantier (notre édition du 17 juillet).
Fierté et nostalgie
L'entreprise Sogea-Norpac est bien placée pour mesurer le seuil d'exigence du club, elle, qui avait en charge les lots terrassements, gros oeuvre, couverture..., était là dès le début. « Trois ans, c'est long », souffle Michel Fasquelle, dont on sent bien qu'il attend avec impatience le match inaugural, qui marquera pour lui et ses hommes le terme d'un marathon infernal. Il repense aux péripéties : l'arrêt d'un an suite au recours d'administratif, les intempéries cet hiver... « À chaque fois, il a fallu trois mois pour reprendre ». Il se souvient aussi des moments de joie, comme la pose de la charpente métallique - « il a fallu quatre ingénieurs et un an d'études avant de pouvoir souder le premier écrou ». Et son visage de s'illuminer encore à l'évocation des fameuses écailles qui parent l'enceinte du stade - des joyaux qu'a façonnés Acieroïd, la filiale espagnole du groupe. On sent l'homme déjà presque nostalgique, quand il parle de l'« aventure humaine » qu'il vient de vivre. « Le plus intéressant, ce n'est pas le projet, mais les hommes qui le font ». De rendre hommage à chacun des membres de son équipe, « des gars très impliqués. Leur mobilisation sur le projet était naturelle. Beaucoup sont du cru, et ont cette fierté d'avoir bossé ici, pour leur stade ». Pour eux, pour les remercier, l'entreprise, basée à Villeneuve d'Ascq, a d'ailleurs réservé 350 places pour le match de mardi.
Tout aussi impliqués hier, on a croisé les hommes de Satelec, en charge du lot électricité. L'installation des 64 caméras de vidéo-surveillance, ce sont eux. La sono aussi. Une belle réussite d'ailleurs à en croire différents avis. « Elle vaut celle du Stade de France », ose même s'avancer Dilmi Chabel, chargé d'affaires pour l'entreprise basée à Tourcoing. Mais pas le temps de savourer. Il y avait encore du travail dans les loges, des écrans plasma à installer, et autres connectiques à mettre en réseau. « On a mis en place deux équipes, pour travailler de 6 h à 22 h ». Et elles seront à l'oeuvre jusqu'au bout, pour réussir à illuminer, comme il se doit mardi, l'écrin dont VA et ses fans ont tant rêvé.
Juu8 a écrit:je suis content pour Valenciennes que le club aura ( dans quelque jours ) un stade de bien meilleur qualité !
le club fait avec ses moyens.
le seul truc que je trouve dommage c est les écailles car sans cela il serait vraiment sympa.
Branqui a écrit:Y'en a beaucoupe trop de rembarde, il aurait pas du en mettre sérieux
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