Merci pour les photos, ils vont vite à poser les lampadaires, ils ont déjà fait toute la rangée le long des futurs arrêts de bus et plus loin à côté du futur siège de Boulanger.
Je rajoute une petite photo en plus:
Grand Stade de Lille : le tube de l’été ?
Si le stade de Valenciennes sera livré et inauguré la semaine prochaine, du côté du Grand Stade de Lille, les travaux continuent, pour une livraison espérée en juillet 2012. Sauf que du côté de Villeneuve-d’Ascq, il semblerait que la pression monte. En témoignent le débat sur la réglementation antisismique lancé il y a quelques jours et le retard dans la pose de la toiture, qui ne serait dû qu’à une simple vérification technique… Le Grand Stade, le tube de l’été ?
Le Grand Stade, tube de l’été ? C’est peut-être parti pour pendant que Martine Aubry s’affiche dans Paris Match. L’un des débats du moment ? La réglementation française en matière de prévention des risques sismiques. Qui toucherait de plein fouet l’édifice et notamment la solidité de sa structure, notait le site Atlantico, la semaine dernière. Attaque qualifiée de droite et donc orientée par les partisans du projet mais qui a néanmoins fait réagir. Nord Eclair a par exemple malencontreusement mis le nez sur quelques dissensions entre LMCU et Eiffage, l’un renvoyant la balle à l’autre en cas de surcoût malvenu (on parle d’au moins 80 millions d’euros…)
Le code européen date de… 2005 !
Un peu surprenante, cette information. Inquiétante aussi. Dans les colonnes du quotidien, la direction d’Eiffage affirme être au courant depuis quelque temp de ces règles. On peut alors s’étonner que rien n’ait été réellement anticipé. Car pour rappel, le redécoupage de la sismicité en France (qui classe le Nord Pas-de-Calais en zone 2 et l’Avesnois en zone 3) n’est pas nouveau. Les textes sont publiés depuis octobre 2010 (ici) et ne sont qu’une transcription d’un code européen de la sismicité, Eurocode 8, établi… en 2005 qui montrait déjà la nouvelle carte des aléas de la terre… Soit bien avant le choix d’Eiffage et de ce partenariat public-privé, signé en 2008…
Du coup, les paroles de Bertrand d’Hérouville, président d’Elisa, la filiale d’Eiffage qui construit le Grand Stade, sonnent un peu bancales dans Nord Eclair. En résumé, on nous dit que le changement potentiel de contexte juridique avait été évoqué en 2007. Mais sans données techniques particulières (qui n’ont été précisées qu’en 2010), rien n’avait été particulièrement décidé. Et ce n’est donc qu’à partir de maintenant que les ingénieurs d’Elisa travaillent sur les simulations « en matière des renforcements des fondations, de contreventement », etc. Etonnant et inquiétant pour un chantier de cette ampleur et de ce coût, est-on tenté de penser… Avec le débat en fond évoqué ci-dessus : qui va payer ? LMCU ou Eiffage ?
Bref, après la neige cet hiver, la grève ce printemps, voici donc maintenant venu le temps des normes antisismiques… et de la toiture. L’autre tube de l’été : prévue en juin, repoussée en juillet, sa pose ne serait plus l’affaire que de quelques semaines… sans beaucoup plus de précisions.
Un poids total de la structure mal évalué ?
Selon nos informations, ce retard se situerait cependant bien au delà des simples « vérifications techniques sur les axes de jonction des poutres », invoquées ici et là . Le poids total de la structure de la toiture aurait en effet été sous-évalué et il n’existerait a priori pas d’engin de levage en Europe capable d’installer « cette première mondiale » (dixit Elisa il y a quelques mois qui reconnaissait que la toiture était un défi à relever)… Un sacré problème que nous n’avons pas réussi à nous faire confirmer ou infirmer du côté du constructeur…
Il faut dire qu’Elisa a du pain sur la planche avec cette toiture de 7 500 tonnes (l’équivalent de la Tour Eiffel), comme le montre le descriptif sur le site « officiel » et hagiographique du Grand Stade :« La toiture du grand stade est composée de deux parties supérieures de 80 mètres de long sur 40 mètres de long et deux parties inférieures de 76 mètres de large sur 35 mètres de long. Les toitures basses viendront se glisser sous les toitures hautes deux au nord et deux au Sud du Stade. Lorsque le toit du stade sera opérationnel, ces quatre structures gigognes se déplaceront grâce à des moteurs boggies situés aux quatre angles sur des rails situés à mi-hauteur des méga-poutres. Le temps d’ouverture ou de fermeture sera alors de 30 minutes. »
Un Grand Stade retardé ?
Autant dire que les techniciens n’ont pas intérêt à se planter. Auraient-ils surévalué leurs possibilités ? Ça reste à voir, mais il faut se rappeler qu’Eiffage est spécialisée dans les réalisations difficiles et spectaculaires : le Viaduc de Millau en France, mais également l’autoroute A 24 dite Norscut au Portugal et ses 37 ouvrages d’art. La toiture du Grand Stade fait partie de cette catégorie. De quoi entraîner quelques retards ? Si cette pose de toiture venait encore à prendre quelques semaines, l’hiver et d’autres aléas de chantier aidant (dont les fameuses normes antisismiques…), l’hypothèse devient probable… Malgré les dénégations vigoureuses des porteurs du projet, dont on peut penser que les mois d’été ne sont pas de tout repos…
benoit59 a écrit:Ce Daily Nord fait preuve à chaque intervention d'un parti-pris qui fait peur ! Et cela ose se dire journaliste ! Vivement que ce genre de journalisme soit dénoncé en France comme il l'est actuellement en Grande Bretagne !
Van Basten a écrit:Une fois n'est pas coutume je vais defendre ce journaliste qui apporte tout de meme des informations nouvelles sur le poids de la grue par exemple et le fait qu'il n'existerait pas d'engins capables de monter le toit. Il donne tout de meme des chiffres exactes et semblent bien connaitre le chantier. Donc je trouve justement cet article plus pertinent que les autres. ce n'est pas parce qu'il ecrit quelque chose contre le chantier que c'est frocement nul .Ici c'est argumenté et structuré.
De toute façon tous gros chantiers fait face à des problèmes qui n'apparaissent pas dans les simus.
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