claramide a écrit:Merci pour les photos Julien. J'aime beaucoup celles qui permettent de voir les détails de la charpente. La disparition des grues dans la semaine qui vient va permettre des photos plus aérées.
Architecture
Carton jaune pour le Grand Stade de Lyon avant son coup d’envoi
Luc Lechatelier
Publié le 31/01/2015.
Photo : Pascal Fayolle
Adossé au futur complexe sportif et d’affaires OL Land, le stade de l’Olympique Lyonnais est le plus ambitieux des chantiers entrepris en vue de l’Euro 2016. A un an de l’inauguration, il est sous le feu des critiques.
Décines-Charpieu, commune de l'est lyonnais à 20 kilomètres de la Part-Dieu, un petit matin d'hiver. Dans la cour de la ferme de Philippe Layat, une des dernières dans ce paysage périurbain mangé par les voies express, les plates-formes logistiques, les cités fatiguées et les zones pavillonnaires, les moutons font la gueule. C'est qu'ils n'aiment pas le foot. Du moins, pas ses effets collatéraux.
Pour faciliter le trafic aux alentours du futur stade de l'Olympique Lyonnais en construction juste là, au bord de la rocade est, la métropole du Grand-Lyon s'est engagée dans un vaste chantier : ronds-points, échangeurs, bretelles d'accès et un itinéraire de contournement de l'agglomération de Décines qui coupe en deux les terres de Philippe Layat. Cet éleveur, fils, petit-fils, arrière-petit-fils d'éleveurs, est furieux de voir partir en lambeaux un bien dans la famille « depuis quatre cents ans ».
“Des moutons, pas du béton !”
Malgré ses hauts cris, ses contre-propositions, ses recours en justice, ses 220 000 fans sur Facebook et sa désignation comme « Lyonnais de l'année 2014 » par les lecteurs de Lyon Mag, il a fini par être exproprié manu militari – il a même fait vingt-quatre heures de garde à vue pour opposition à la force publique. Moustache gauloise et verbe mordant, notre irréductible n'a pas dit son dernier mot : sur l'air de « Des moutons, pas du béton ! », il se pourvoit en cassation.
Changement de décor, un peu plus loin, sur le site de Montout, vaste espace d'une cinquantaine d'hectares. D'après les panneaux publicitaires, OL Groupe – la holding de Jean-Michel Aulas, l'homme d'affaires qui, depuis 1987, a remonté l'équipe de foot endettée des fins fonds de la Ligue 2 –, y projette l'ouverture non seulement d'un grand stade de dernière génération mais, sous le nom d'OL Land, d'un vaste complexe dédié aux sports, aux loisirs et aux affaires.
Dans le brouillard hivernal, une demi-douzaine de grues et de nombreux engins de chantier s'affairent autour d'une imposante masse ovale de béton gris posée dans la boue. Conçu par les architectes de l'agence britannique Populous, grands spécialistes des équipements sportifs, construit par Vinci, l'une des trois incontournables majors du BTP en France, le stade, à un an de son inauguration, le 29 janvier 2016, ne montre encore que sa structure brute. Sur un côté, cependant, son habillage est en cours.
Il s'agit d'une succession d'imposants portiques qui, sur le pourtour extérieur, serviront de support à de grandes bâches aux couleurs des sponsors (encore à trouver) ; enjambant le corps du bâtiment, ils se rejoindront autour du terrain pour, tendus d'un vélum translucide, protéger les gradins des intempéries.
Un colosse
Dûment chaperonné, botté et casqué, on découvre alors l'objet dans toute sa dimension : colossale. Dans les immenses sous-sols, 6 mètres sous plafond : des parkings VIP, des voies d'accès pour les cars des joueurs – avec une stricte séparation des flux entre les deux équipes –, des vestiaires, des loges, des gymnases pour l'échauffement, une gigantesque salle de presse, un auditorium de 300 places, et, enfin, en plein milieu, l'accès à la pelouse.
Se retrouvant en plein air, au centre de l'arène, le visiteur se sent encore plus petit face à des gradins qui grimpent raides jusqu'à 45 mètres de haut. Fermant les yeux, il peut imaginer l'ambiance d'un soir de grand match (une demi-finale de l'Euro 2016 ?), les olas, les sifflets, l'émotion quasi palpable des 58 215 spectateurs, bras en l'air, qui s'époumonent ! Moins qu'au Stade de France, à Saint-Denis (plus de 80 000), ou au Vélodrome, à Marseille, tout juste rénové (67 000). Mais davantage qu'au stade tout neuf de Lille ou qu'au mythique Parc des Princes...
Pour acheminer, abreuver, abriter tout ce monde, la plaquette promotionnelle promet de faire bientôt apparaître dans cette coque de béton brut « 105 loges et 4 events box (sic), 8 000 mètres carrés d'espaces réceptifs, 58 buvettes, 19 escalators, 20 ascenseurs, des brasseries haut de gamme pour 480 couverts, un mégastore, une agence de voyage et un musée du Sport rhônalpin », sans oublier toute la technologie 2.0, avec 25 000 connexions WiFi simultanées et 300 écrans dont deux méga géants qui dominent le terrain... Soit une facture de quelque 400 à 450 millions d'euros. Beaucoup plus que les 270 millions annoncés au départ.
Originalité lyonnaise, unique en France, et dont se félicite Gérard Collomb, le sénateur-maire et président de la métropole, « à l'instar du Camp Nou, à Barcelone, où joue le Barça, ou de l'Allianz Arena, l'antre du Bayern de Munich, il s'agit d'un investissement 100 % privé ». Alors que, pour la construction ou la rénovation de leurs stades en vue de l'Euro 2016, des villes comme Bordeaux, Lille ou Marseille se sont lancées dans des opérations de partenariats public-privé (PPP), périlleuses à terme pour les finances publiques, ici, officiellement, la collectivité n'a pas mis un sou.
Les yeux plus gros que le ventre ?
A ces mots, Etienne Tête manque de s'étouffer. Elu EELV au conseil municipal de Lyon et à la Région, accessoirement avocat de l'éleveur Philippe Layat, il plonge alors dans son ordinateur où le dossier « OL » occupe 11 gigaoctets. « Sans même parler des subventions directes pour le stade (20 millions de l'Etat) et des garanties d'emprunts (40 millions par le conseil général), toute la logistique routière et des aménagements paysagers sont à la charge de la collectivité. Pour des questions de confort et de sécurité, on doit pouvoir remplir l'enceinte en deux heures, et la vider en moins d'une heure. Ce qui veut dire de multiples dessertes : un allongement du tram T3 jusqu'aux portes du stade à 110 millions d'euros, de nouvelles routes, une bretelle d'accès à la rocade et de gigantesques parkings reliés par des navettes à Meyzieu et à Eurexpo. La métropole avance le chiffre de 130 millions d'euros de travaux, je pense qu'on frôlera les 400 millions ! Pour 28 à 30 matchs par an, et peut-être un ou deux concerts, ça fait cher la soirée. »
Mais le stade n'est, pour OL Groupe, que l'épicentre d'un projet global censé fonctionner toute l'année, avec deux hôtels de 150 chambres, une « cité des entreprises » apte à accueillir « séminaires d'entreprises, réunions d'équipes et lancements de produits », 11 000 mètres carrés de bureaux, ou encore un espace de loisirs, une clinique du sport, un centre de remise en forme, le tout ouvrant sur un parc de détente et de pratiques sportives... Ouf ! Sauf que toutes ces extensions alléchantes ne sont à l'heure actuelle que plans sur la comète.
Jean-Michel Aulas aurait-il eu les yeux plus gros que le ventre ? En étant propriétaire de son stade, en suscitant alentour un pôle d'activités, il espérait diversifier ses recettes, trop dépendantes des droits télé (entre 40 et 50 %). Mais devant les sommes effarantes qui s'accumulent, on entrevoit difficilement la rentabilité d'un tel équipement. Pour alléger la facture, le patron a vendu, en 2009, pour 35 millions d'euros, son joueur vedette, Karim Benzema, et réduit de moitié le salaire de l'autre star de l'OL, Yoann Gourcuff (de 630 000 à 350 000 euros par an selon Canal+) l'an dernier. Il compte aussi sur le parrainage qui consiste à proposer à une marque de donner son nom au site. Montant de l'opération espéré par l'OL : 12 millions d'euros par an sur dix ans, soit... beaucoup d'argent.
Reste l'essentiel : remplir les gradins. Gerland, le stade de centre-ville facilement accessible où joue actuellement l'OL, peut accueillir 41 000 spectateurs. Les années passées, la fréquentation moyenne s'est située à 32 000. Comment le nouveau stade, situé à quarante minutes de Lyon, fera-t-il pour en attirer régulièrement plus de 50 000 ? Surtout, l'OL caracole en tête de Ligue 1, mais que se passerait-il s'il était relégué en deuxième division, là où il végétait il n'y a pas si longtemps ? Allez l'OL...Ola pour l'OL
Soyez sympa, ne dites pas à mes voisins de tribune du Parc des Princes que j'ai rédigé ce billet en l'honneur de l'Olympique Lyonnais. Que l'on soit supporteur du PSG ou de tout autre club, impossible de nier la domination sans partage de l'OL sur le football français dans la première décennie du nouveau siècle. De 2002 à 2008, sept titres de champion d'affilée, sans trembler ou presque...
Seule l'Europe résistait alors aux troupes de Jean-Michel Aulas : la Ligue des Champions était ce graal qui sans cesse se dérobait, et l'on peut avouer que ces éliminations à répétition, que l'on faisait mine de déplorer avec une certaine fourberie, nous consolaient un peu. Sur les terrains de jeu de l'Hexagone, en revanche, le système lyonnais était infaillible : l'équipe était un bulldozer puissant, précis, chirurgical.
Les coups francs du Brésilien Juninho faisaient mouche de n'importe quel coin du terrain. Ce type avait une cheville télescopique mutante, d'une souplesse inouïe, qui lui permettait de donner au ballon les trajectoires les plus inattendues. Bon, pour obtenir ces coups francs, Juninho en rajoutait parfois, simulant grossièrement une faute adverse, et on enrageait.
Cet OL tout en puissance était le rejeton survitaminé de l'équipe des années 1993-1995, quand Jean Tigana, brièvement entraîneur, avait fait éclore une génération véloce et virevoltante. On retrouve aujourd'hui cette agilité offensive : les jeunes issus du centre de formation propulsent le club en haut du championnat, avec à leur tête Alexandre Lacazette, 23 ans, buteur en série. Le Lyon/PSG du 7 février sera le match de toutes les ambitions, et, pour le dire simplement, je ne suis pas tout à fait rassuré...
Aurélien Ferenczi
marty650 a écrit:claramide a écrit:Merci pour les photos Julien. J'aime beaucoup celles qui permettent de voir les détails de la charpente. La disparition des grues dans la semaine qui vient va permettre des photos plus aérées.
Claramide, suite aux questions qu'on se posait sur le chantier pour l'étage "fantôme", il s'agit bien d'une erreur du BE !!!
phiss a écrit:Voici l'article de Télérama sur le Grand stade.Architecture
Carton jaune pour le Grand Stade de Lyon avant son coup d’envoi
Luc Lechatelier
Publié le 31/01/2015.
Photo : Pascal Fayolle
Adossé au futur complexe sportif et d’affaires OL Land, le stade de l’Olympique Lyonnais est le plus ambitieux des chantiers entrepris en vue de l’Euro 2016. A un an de l’inauguration, il est sous le feu des critiques.
Décines-Charpieu, commune de l'est lyonnais à 20 kilomètres de la Part-Dieu, un petit matin d'hiver. Dans la cour de la ferme de Philippe Layat, une des dernières dans ce paysage périurbain mangé par les voies express, les plates-formes logistiques, les cités fatiguées et les zones pavillonnaires, les moutons font la gueule. C'est qu'ils n'aiment pas le foot. Du moins, pas ses effets collatéraux.
Pour faciliter le trafic aux alentours du futur stade de l'Olympique Lyonnais en construction juste là, au bord de la rocade est, la métropole du Grand-Lyon s'est engagée dans un vaste chantier : ronds-points, échangeurs, bretelles d'accès et un itinéraire de contournement de l'agglomération de Décines qui coupe en deux les terres de Philippe Layat. Cet éleveur, fils, petit-fils, arrière-petit-fils d'éleveurs, est furieux de voir partir en lambeaux un bien dans la famille « depuis quatre cents ans ».
“Des moutons, pas du béton !”
Malgré ses hauts cris, ses contre-propositions, ses recours en justice, ses 220 000 fans sur Facebook et sa désignation comme « Lyonnais de l'année 2014 » par les lecteurs de Lyon Mag, il a fini par être exproprié manu militari – il a même fait vingt-quatre heures de garde à vue pour opposition à la force publique. Moustache gauloise et verbe mordant, notre irréductible n'a pas dit son dernier mot : sur l'air de « Des moutons, pas du béton ! », il se pourvoit en cassation.
Changement de décor, un peu plus loin, sur le site de Montout, vaste espace d'une cinquantaine d'hectares. D'après les panneaux publicitaires, OL Groupe – la holding de Jean-Michel Aulas, l'homme d'affaires qui, depuis 1987, a remonté l'équipe de foot endettée des fins fonds de la Ligue 2 –, y projette l'ouverture non seulement d'un grand stade de dernière génération mais, sous le nom d'OL Land, d'un vaste complexe dédié aux sports, aux loisirs et aux affaires.
Dans le brouillard hivernal, une demi-douzaine de grues et de nombreux engins de chantier s'affairent autour d'une imposante masse ovale de béton gris posée dans la boue. Conçu par les architectes de l'agence britannique Populous, grands spécialistes des équipements sportifs, construit par Vinci, l'une des trois incontournables majors du BTP en France, le stade, à un an de son inauguration, le 29 janvier 2016, ne montre encore que sa structure brute. Sur un côté, cependant, son habillage est en cours.
Il s'agit d'une succession d'imposants portiques qui, sur le pourtour extérieur, serviront de support à de grandes bâches aux couleurs des sponsors (encore à trouver) ; enjambant le corps du bâtiment, ils se rejoindront autour du terrain pour, tendus d'un vélum translucide, protéger les gradins des intempéries.
Un colosse
Dûment chaperonné, botté et casqué, on découvre alors l'objet dans toute sa dimension : colossale. Dans les immenses sous-sols, 6 mètres sous plafond : des parkings VIP, des voies d'accès pour les cars des joueurs – avec une stricte séparation des flux entre les deux équipes –, des vestiaires, des loges, des gymnases pour l'échauffement, une gigantesque salle de presse, un auditorium de 300 places, et, enfin, en plein milieu, l'accès à la pelouse.
Se retrouvant en plein air, au centre de l'arène, le visiteur se sent encore plus petit face à des gradins qui grimpent raides jusqu'à 45 mètres de haut. Fermant les yeux, il peut imaginer l'ambiance d'un soir de grand match (une demi-finale de l'Euro 2016 ?), les olas, les sifflets, l'émotion quasi palpable des 58 215 spectateurs, bras en l'air, qui s'époumonent ! Moins qu'au Stade de France, à Saint-Denis (plus de 80 000), ou au Vélodrome, à Marseille, tout juste rénové (67 000). Mais davantage qu'au stade tout neuf de Lille ou qu'au mythique Parc des Princes...
Pour acheminer, abreuver, abriter tout ce monde, la plaquette promotionnelle promet de faire bientôt apparaître dans cette coque de béton brut « 105 loges et 4 events box (sic), 8 000 mètres carrés d'espaces réceptifs, 58 buvettes, 19 escalators, 20 ascenseurs, des brasseries haut de gamme pour 480 couverts, un mégastore, une agence de voyage et un musée du Sport rhônalpin », sans oublier toute la technologie 2.0, avec 25 000 connexions WiFi simultanées et 300 écrans dont deux méga géants qui dominent le terrain... Soit une facture de quelque 400 à 450 millions d'euros. Beaucoup plus que les 270 millions annoncés au départ.
Originalité lyonnaise, unique en France, et dont se félicite Gérard Collomb, le sénateur-maire et président de la métropole, « à l'instar du Camp Nou, à Barcelone, où joue le Barça, ou de l'Allianz Arena, l'antre du Bayern de Munich, il s'agit d'un investissement 100 % privé ». Alors que, pour la construction ou la rénovation de leurs stades en vue de l'Euro 2016, des villes comme Bordeaux, Lille ou Marseille se sont lancées dans des opérations de partenariats public-privé (PPP), périlleuses à terme pour les finances publiques, ici, officiellement, la collectivité n'a pas mis un sou.
Les yeux plus gros que le ventre ?
A ces mots, Etienne Tête manque de s'étouffer. Elu EELV au conseil municipal de Lyon et à la Région, accessoirement avocat de l'éleveur Philippe Layat, il plonge alors dans son ordinateur où le dossier « OL » occupe 11 gigaoctets. « Sans même parler des subventions directes pour le stade (20 millions de l'Etat) et des garanties d'emprunts (40 millions par le conseil général), toute la logistique routière et des aménagements paysagers sont à la charge de la collectivité. Pour des questions de confort et de sécurité, on doit pouvoir remplir l'enceinte en deux heures, et la vider en moins d'une heure. Ce qui veut dire de multiples dessertes : un allongement du tram T3 jusqu'aux portes du stade à 110 millions d'euros, de nouvelles routes, une bretelle d'accès à la rocade et de gigantesques parkings reliés par des navettes à Meyzieu et à Eurexpo. La métropole avance le chiffre de 130 millions d'euros de travaux, je pense qu'on frôlera les 400 millions ! Pour 28 à 30 matchs par an, et peut-être un ou deux concerts, ça fait cher la soirée. »
Mais le stade n'est, pour OL Groupe, que l'épicentre d'un projet global censé fonctionner toute l'année, avec deux hôtels de 150 chambres, une « cité des entreprises » apte à accueillir « séminaires d'entreprises, réunions d'équipes et lancements de produits », 11 000 mètres carrés de bureaux, ou encore un espace de loisirs, une clinique du sport, un centre de remise en forme, le tout ouvrant sur un parc de détente et de pratiques sportives... Ouf ! Sauf que toutes ces extensions alléchantes ne sont à l'heure actuelle que plans sur la comète.
Jean-Michel Aulas aurait-il eu les yeux plus gros que le ventre ? En étant propriétaire de son stade, en suscitant alentour un pôle d'activités, il espérait diversifier ses recettes, trop dépendantes des droits télé (entre 40 et 50 %). Mais devant les sommes effarantes qui s'accumulent, on entrevoit difficilement la rentabilité d'un tel équipement. Pour alléger la facture, le patron a vendu, en 2009, pour 35 millions d'euros, son joueur vedette, Karim Benzema, et réduit de moitié le salaire de l'autre star de l'OL, Yoann Gourcuff (de 630 000 à 350 000 euros par an selon Canal+) l'an dernier. Il compte aussi sur le parrainage qui consiste à proposer à une marque de donner son nom au site. Montant de l'opération espéré par l'OL : 12 millions d'euros par an sur dix ans, soit... beaucoup d'argent.
Reste l'essentiel : remplir les gradins. Gerland, le stade de centre-ville facilement accessible où joue actuellement l'OL, peut accueillir 41 000 spectateurs. Les années passées, la fréquentation moyenne s'est située à 32 000. Comment le nouveau stade, situé à quarante minutes de Lyon, fera-t-il pour en attirer régulièrement plus de 50 000 ? Surtout, l'OL caracole en tête de Ligue 1, mais que se passerait-il s'il était relégué en deuxième division, là où il végétait il n'y a pas si longtemps ? Allez l'OL...Ola pour l'OL
Soyez sympa, ne dites pas à mes voisins de tribune du Parc des Princes que j'ai rédigé ce billet en l'honneur de l'Olympique Lyonnais. Que l'on soit supporteur du PSG ou de tout autre club, impossible de nier la domination sans partage de l'OL sur le football français dans la première décennie du nouveau siècle. De 2002 à 2008, sept titres de champion d'affilée, sans trembler ou presque...
Seule l'Europe résistait alors aux troupes de Jean-Michel Aulas : la Ligue des Champions était ce graal qui sans cesse se dérobait, et l'on peut avouer que ces éliminations à répétition, que l'on faisait mine de déplorer avec une certaine fourberie, nous consolaient un peu. Sur les terrains de jeu de l'Hexagone, en revanche, le système lyonnais était infaillible : l'équipe était un bulldozer puissant, précis, chirurgical.
Les coups francs du Brésilien Juninho faisaient mouche de n'importe quel coin du terrain. Ce type avait une cheville télescopique mutante, d'une souplesse inouïe, qui lui permettait de donner au ballon les trajectoires les plus inattendues. Bon, pour obtenir ces coups francs, Juninho en rajoutait parfois, simulant grossièrement une faute adverse, et on enrageait.
Cet OL tout en puissance était le rejeton survitaminé de l'équipe des années 1993-1995, quand Jean Tigana, brièvement entraîneur, avait fait éclore une génération véloce et virevoltante. On retrouve aujourd'hui cette agilité offensive : les jeunes issus du centre de formation propulsent le club en haut du championnat, avec à leur tête Alexandre Lacazette, 23 ans, buteur en série. Le Lyon/PSG du 7 février sera le match de toutes les ambitions, et, pour le dire simplement, je ne suis pas tout à fait rassuré...
Aurélien Ferenczi
Bad_fab a écrit:marty650 a écrit:claramide a écrit:Merci pour les photos Julien. J'aime beaucoup celles qui permettent de voir les détails de la charpente. La disparition des grues dans la semaine qui vient va permettre des photos plus aérées.
Claramide, suite aux questions qu'on se posait sur le chantier pour l'étage "fantôme", il s'agit bien d'une erreur du BE !!!
L'intéressant serait de savoir quelle erreur exactement, ce qui a été fait et qui ne devait pas puis ce qui sera fait. Tu as une idée ou des infos ?
marty650 a écrit:
De ce que j'ai entendu (un collègue de taff est voisin d'un gars qui bosse sur le chantier), une erreur de 60cm de hauteur vu dès le départ, mais le chef de chantier aurait dit de suivre scrupuleusement les plans... d'où la décision tardive de démonter l'étage !
Bad_fab a écrit:Premièrement je ne vois pas de corrélation entre le tas de vomissures redondantes de Télérama et l'article quoté de Ferenczi.
Secondo on devrait censurer ad vitam ces articles qui véhiculent mensonges et calomnies sur le SDL, un jour il faudra qu'Aulas traine ces escrocs de petite envergure au tribunal.
Epykh a écrit:Mdr !
Le niveau zéro du journalisme, ou comment un blogueur de bas étage n'essayant même pas de cacher son parti pris ni son incompétence (les termes utilisés sont éloquents !) peut avoir sa minute de pitoyable célébrité.
Pourtant il y a forcément des choses à redire sur ce stade mais pourquoi systématiquement se ridiculiser en le faisant de manière aussi peu professionnelle
phiss a écrit:
Que l'article en lui même soit du même acabit que pas mal d'autres, je ne dis pas le contraire.
On a des approximations, des faits inexacts et des avis des mêmes protagonistes.
M. Layat et M. Tête ont toujours les mêmes arguments. C'est ceux là même qui font vendre donc pourquoi en changer?
[EDIT]
Et pour ce qui est du quote de M. Ferenczi, cela vient de l'article de télérama. en fin d'article, il y a cet aparté de M. Ferenczi.
Et moi non plus, je ne voyais pas trop le lien, mais bon...[/EDIT]
J'ai prit le partit de le mettre sur le forum car quoi que l'on en dise cela reste lié à la construction du grand stade.
claramide a écrit:Autre info importante : MARTIFER aurait pris du retard (confirmation avec la présence de la grue Liehberr ?) et le délais du 20 janvier 2016 sera difficile à tenir (pour ce sous traitant, il ne serait pas tenu....).
claramide a écrit:Par rapport à l'erreur du BE, j'avais évalué à vue d'oeil que les IPN remontaioent la dalle d'environ 60 cm. ça colle donc. Je pense que l'erreur porte uniquement sur la dalle, les poutres l'ayant masquée (les poutres semblaient correspondre à celles sur les différents rendus). Ils ont du couler la dalle à la base des poutres au lieu de la couler à leur sommet, ce qui expliquerait cette erreur ?
Mon voisin a visité le stade ce vendredi dans le cadre d'une visite organisé pour un sous traitant métallier. Les budget auraient été revu à la baisse (-100 millions !) avec peu de conséquences visibles pour le public (les finitions des loges notament seraient moins luxueuses (parquets flottants par exemple au lieu du bois massif initialement prévus...). Je ne vois pas comment on peut économiser facilement 100 millions ! Sauf à faire des coupes drastiques sur l'ensembles des aménagements, des équipement, et des choix architecturaux tels que la charpente, la toiture, la décoration...
Autre info importante : MARTIFER aurait pris du retard (confirmation avec la présence de la grue Liehberr ?) et le délais du 20 janvier 2016 sera difficile à tenir (pour ce sous traitant, il ne serait pas tenu....).
J'espère ce que ces deux infos ne sont que des leviers de management et que les délais seront tenus.
Telerama est un repaires de psychopates (j'y suis abonné depuis 20 ans bien je ne partage pas du tout leurs positions politiques ; mais j'apprécie leur parti pris culturel et leurs conseils littéraires et musicaux). Comment être objectif en prenant Etienne Tête comme source d’information alors que tout ce que compte la Ville de Lyon comme acteurs politiques connait la valeur de ce minable, de ce nuisible.
phiss a écrit:claramide a écrit:Autre info importante : MARTIFER aurait pris du retard (confirmation avec la présence de la grue Liehberr ?) et le délais du 20 janvier 2016 sera difficile à tenir (pour ce sous traitant, il ne serait pas tenu....).
Ce serait vraiment bête si cela se révélait vrai.
Après quel est le retard prit actuellement?
Est il possible qu'il soit rattraper?
M. Aulas parlait toujours de fin janvier dans ses dernières interventions, pourtant il devait déjà être au courant de ce retard.
Et sinon, est ce que le retard de MARTIFER serait bloquant pour le reste du chantier? En gros, est ce que le chantier devra attendre la fin de MARTIFER pour continuer ou peut il se poursuivre en parallèle?
Après, on ne voit toujours pas la deuxième grue en action...
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