Basket - Euro 2015 au Stade Pierre-Mauroy : comment le Nord se prépare à un Euro record
PUBLIÉ LE 10/12/2014
PAR SANDRINE ARRESTIER
Le tirage au sort, effectué lundi, permet l’ouverture de la billetterie dès ce jeudi. Mais c’est toute une machine qui est lancée pour accueillir les phases finales, à partir des huitièmes au stade Pierre-Mauroy (12-20 septembre 2015).
La boîte à spectacles et ses 27 000 places de la Coupe Davis transposée au basket. PHOTO Johan BEN AZZOUZ, INFOGRAPHIE Quentin Desrumaux
Un permanent responsable du site. La Fédération française (FFBB) a mis en place un comité d’organisation, douze personnes dédiées dont Grégory Tosello, 32 ans, détaché à 100 % depuis septembre sur le site lillois.
Technique, logistique, coordination, un rouage clé. « On va nous livrer le stade avec juste le plateau ouvert et le toit fermé, explique-t-il. À nous de nous charger du reste, son, lumières, écrans géants, tribunes amovibles, etc. Là , on va lancer les appels d’offres pour les prestataires. On change de dimension : on passe d’une salle à un stade qui sera un record en Europe. Et contrairement à l’Euro féminin 2013 (Lille et Orchies), on dispose d’une enceinte qui peut tout faire, donc on ne va pas s’appuyer sur les structures locales mais sur les pros du stade pour gérer les flux, la sécurité. Il faut mobiliser 600 agents par session ! On va donner les clés du camion au stade mais en indiquant le chemin. »
Huit sessions de 27 000 places à écouler !
La Ligue régionale ronchonne. C’est bien ce qui fait tiquer à la Ligue Nord - Pas-de-Calais, qui se sent mise à l’écart, dépassée, forcément, par l’ampleur de l’événement.
« C’est quand même une organisation très centralisée, parisienne, regrette Paul Merliot, son président. Il y a un peu de frustration. Le tennis a eu le même problème avec la Coupe Davis. On est tellement habitués à être concernés… Pour l’Euro féminin, on avait quasiment tout géré. Mais on comprend aussi très bien. Le stade Pierre-Mauroy, ce n’est pas le palais Saint-Sauveur de Lille ou Orchies. Ça demande des compétences qu’on n’a pas. On attend surtout de nous qu’on vende des places, qu’on travaille avec les clubs pour remplir. »
Huit sessions de 27 000 places tout de même sans savoir quelles seront les équipes encore en lice…
Les trois quarts des 300 bénévoles seront toutefois issus des réseaux de la Ligue (recrutement fin janvier).
La Coupe Davis, test grandeur nature
Des expériences riches. « Il va falloir ne pas brûler les étapes, même si on est dans l’urgence », pointe Grégory Tosello. À Lille-Métropole, en tout cas, pas d’affolement. Yannick Le Borgne, le directeur des sports… issu du monde du basket, pointe que le cahier des charges est « très similaire » à celui de l’Euro 2016 de football sur lequel la communauté urbaine planche depuis trois ans.
Et la finale de Coupe Davis a servi de test grandeur nature. « Être au cœur de l’événement a permis de se familiariser avec le stade, admet Grégory Tosello, et d’identifier les besoins. On a vu tous les flux. Il y aura surtout quelques ajustements à faire pour le son et la lumière. » L’Euro est sur les rails.
http://www.lavoixdunord.fr/sports/basket-euro-2015-au-stade-pierre-mauroy-comment-le-nord-ia213b0n2542326