Stade, Euro, avenir, le point de Gervais MartelCe vendredi matin, la convention CNDS (Centre National pour le Développement du Sport) relative au financement de Bollaert a été signée par Gervais Martel mais aussi le ministre des Sports Patrick Kanner et Daniel Percheron, président de la Région. Le numéro un du Racing en a profité pour aborder tous les points de l'actualité lensoise.
Lensois.com : Gervais Martel, on vous imagine très heureux à quelques mois de la fin de la rénovation du stade Bollaert ?Il s’agit d’un moment important pour nous tous. Nous sommes enfin dans le vif de sujet. Nous avions préparé le projet déjà en 2004. Nous sommes en chantier de partout, et même au niveau sportif. Pour réussir des projets comme celui-là , il faut un certain nombre d’hommes et de femmes qui se mobilisent. J’ai, à ce titre, une petite pensée pour André Delelis qui a toujours été en amont des grands projets du RC Lens.
Vers qui vos remerciements se dirigent-ils ?Tous les financiers de ce projet. Notamment l’Etat, qui a répondu favorablement à nos besoins. C’est exceptionnel. Derrière, le conseil général également, la communauté d’agglomération de Lens-Liévin, et puis la Région Nord-Pas-de-Calais. Cette Région est formidable. Elle est animée par quelqu’un qui possède une grande passion, notamment celle du sport. Il ne pouvait pas y avoir une réussite aussi belle s’il n’y avait pas une volonté forte de la Région représentée par Daniel Percheron. Je n’oublierais pas aussi d’associer le Crédit Agricole Nord de France. Aujourd’hui, nous sommes à la mi-temps du match. On voit que l’on avance pour finir cette partie. Les choses simples dans la vie ne sont pas réalisées par des gens qui n’ont que la passion. J’ai la grande chance d’avoir une équipe qui travaille autour de moi.
« Une détermination hors du commun »
Un Euro 2016 sans Lens, était-ce impensable pour vous ?L’Euro 2016, j’avais à cœur que Lens soit présent. Je ne voyais pas pourquoi Lens aurait pu être retiré de cette carte sportive. Nous avons réussi à aller au bout de ce projet. Je voudrais remercier Francis Cardete et Pierre Ferret, les architectes, ainsi que toutes les équipes du projet. Celui d’être fier de notre Région, de notre club. Merci à tous ces gens.
Quels étaient vos objectifs en rénovant l’enceinte lensoise ?Nous avons souhaité avoir un stade plus accessible au plus grand nombre. Et puis, les spectateurs se trouveront au sec. Ils auront la possibilité de se baller autour du stade grâce aux chemins de traverse. De plus, nous continuons de rester un club populaire. Qui dit ça, dit que beaucoup de nos places doivent rester abordables. Mais nous devons également posséder quelques places VIP. Enfin, le nouveau Bollaert sera accessible aux personnes handicapées. Même si l’Euro 2016 se présente, j’ai comme objectif, en tant que président de club, de travailler pour le futur. Le stade sera superbe et conservera son identité. Certes, en ce moment, nous restons dans le dur à tous les niveaux, sportif comme financier. Mais j’ai une détermination hors du commun.
Encore faut-il pérenniser le club…La situation du moment est un épiphénomène dans la vie d’un club, ou dans une carrière de président. On ne peut pas descendre à la 21e place. L’importance, c’est de pouvoir redresser la barre rapidement. Il faut aussi être présent en 2015-2016 au sein de l’élite. Aujourd’hui, on est dans le dur. On joue pour le stade à Amiens, il y a les blessures, les suspensions et j’en passe… Pour les choses difficiles, les gens qui n’ont pas force d’en sortir d’eux-mêmes ne s’en sortent pas. Aujourd’hui, un certain nombre de lueur et de soleil, comme avec le stade qui est une réalité. Au football, le plus dur reste à faire, et ça sera demain contre Metz, Monaco et Lille. Nous ne sommes pas largués, il reste des espoirs et je ne suis pas un rêver. Je garde espoir car j’ai confiance en mon coach, mes joueurs. J’ai conscience de la situation et nous trouverons des solutions dans les jours à venir. Mon communiqué a été pesé, validé par l’Etat azéri. Il faut garder confiance. Et si en plus le ministre l’a dit, ça doit être certainement vrai.