Nouveau Roland-Garros: «Le but du jeu ne sera pas de finir les matchs à 1 heure du matin» assure le directeur du tournoiPlus cher et plus long à sortir de terre que prévu, mais sur de bons rails. C’est le message qu’a souhaité transmettre Gilbert Ysern à propos de la rénovation du stade Roland-Garros, qui devrait être bouclé à l’horizon 2019. Le point sur le dossier.Le projet peut-il encore être menacé?Non à 90%. Si la Fédération française a dû batailler pendant des années avec les associations de riverains et les écologistes pour faire accepter son plan de rénovation, deux décisions récentes du tribunal administratif de Paris ont conforté la FFT dans son projet et validé les permis de construire. «Il y a aura encore une enquête publique jusqu’à la mi-juillet, explique Ysern mais elle est prévue dans tous les grands projets d’aménagement urbain. Nos détracteurs auront encore la possibilité de s’exprimer, mais la justice a confirmé la bonne santé de notre plan. Aujourd’hui il n’y a aucune raison d’être inquiet pour l’avenir. Les travaux devraient débuter au cours de l’été 2015.»
Quand le nouveau stade sera-t-il opérationnel?Les délais ont malgré tout pâti des discussions autour du projet, alors que la Fédération avait un temps penser à déménager du côté de Marne-la-Vallée. Initialement prévu pour 2016, le nouveau Roland-Garros ne sera opérationnel qu’en 2019, pour un coût de 340 millions d’euros. «Mais le nouveau court des serres d’Auteuil (qui remplacera le court n°1, ndlr) sera prêt pour l’édition 2017, précise Ysern. Le Central, dans sa version définitive avec un toit, sera livré en 2019. Entretemps, on essaiera de faire en sorte que le tournoi ne soit pas trop perturbé par les travaux.» Les spectateurs et les joueurs trouveront alors un site agrandi (14,5 hectares, contre 8,5 habituellement) et moins encombré lors de la quinzaine.
Y aura-t-il des matchs de nuit comme à l’US Open?Quand le court Philippe Chatrier sera équipé d’un toit, il offrira la possibilité d’organiser des sessions de nuit, comme à l’US Open et à Melbourne, avec tous les avantages que cela suppose en terme de recettes pour la FFT (double billetterie). Sauf que promis, juré, il ne s’agit pas de prolonger la journée jusqu’à pas d’heure, promet Gilbert Ysern. «Les sessions de soirée sont prévues, c’est vrai, mais on ne finira pas les matchs à une heure du matin. Il y aura un match programmé vers 19h30, qui se terminera vers 22h30/23h, c’est tout». Concrètement, cela évitera à certains matchs programmés en fin de session de se terminer le lendemain à cause de la nuit, comme le Gasquet-Verdasco de samedi dernier par exemple.
Roland-Garros a-t-il assuré son avenir?C’est la grande interrogation. La direction du tournoi a volontairement choisi de ne pas suivre la course au gigantisme initiée par l’Open d’Australie ou Wimbledon en misant sur la solution la plus évidente, quand d’autres - Madrid, le Qatar, comme le suggérait dernièrement Jean Gachassin, le président de la Fédération ? - attendent à la porte. «On voulait rester en bordure du Bois de Boulogne, car ce qui attire les visiteurs et les joueurs, c’est aussi la proximité avec Paris, défend Ysern Le Central ne sera pas agrandi (15 000 places), c’est aussi un choix le rester dans un cadre urbain et de continuer à cultiver l’âme de ce tournoi.» Les nostalgiques du court n°1, bientôt détruit, ne seront peut-être pas d’accord avec lui.
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