Le chantier de Bollaert prêt à démarrer!
Bollaert est devenu le sujet de conversation privilégié des supporters lensois. Tout les y incite. Quelles sortes de travaux ? Quels résultats ? Quand vont ils débuter ? Combien de temps vont ils durer ? Où Lens jouera-t-il pendant cette période ? Quelques pistes, quelques réponses...Enfin !
Tout d'abord, il faut signaler que le chantier du stade Bollaert est un chantier particulier. Le « montage » est unique entre la maîtrise d'ouvrage du Racing Club de Lens, le mandataire de la maîtrise d'ouvrage qu'est le Conseil Régional et l'assistance de maîtrise d'ouvrage qu'est REHAM développement. Ce bureau d'étude a été choisi par le RC Lens dans le premier projet de rénovation. Ce projet, porté par Serge Doré et Gervais Martel, avait été présenté, il y a plus de 3 ans, en exclusivité dans But ! Lens. Reahm a accompagné le Racing dans les projets numéro 1, numéro 2 et numéro 3. Il connaît donc bien le dossier. Il l'accompagne et saura le suivre. C'est un grand professionnel dans ce domaine.
Le montage juridique permet au Conseil Régional d'être Mandataire de la maîtrise d'ouvrage. Ce montage est unique. Des juristes français l'ont étudié. Ils l'ont validé. Le dossier Bollaert est dans les clous.
Entre l'architecte Pierre Ferret et l'assistant de maîtrise d'ouvrage, le travail a abouti à la détermination de 5 lots. 5 lots pour 5 corps de métier. Là encore, But ! Lens a été le premier à vous en préciser la teneur dans le numéro 621 de décembre 2013.
L'appel d'offre a été lancé à l'automne sur le thème du « moins disant ». Il a été clos le 19 décembre dernier. Les délais légaux pour d'éventuels recours ont abouti à ce que l'annonce des entreprises choisies a naturellement tardé. On ne valide pas 70 millions d'euros de dépenses en quelques instants ! A la question, « Quand les travaux vont ils commencer ? » nous pouvons répondre très bientôt. Les coups de pelle sont imminents pour préparer le chantier. Bollaert connaîtra toutefois réellement leur début juste après la fin de saison, fin mai.
Il y avait 5 lots à attribuer.
Le lot numéro 1 à Demathieu Bad Construction Nord
Le lot concerne ce que l'on appelle dans le jargon du bâtiment le gros œuvre étendu. Il implique les toits, les quatre grosses superstructures qui vont supporter les méga poutres, les bardages extérieurs, les VRD. Pour tout ce travail, les entreprises vont passer par la pelouse ce qui permettra de réduire le temps du chantier. On le sait, le temps sera compté. Il sera nécessaire, dans ces conditions, de la refaire ensuite. Le passage par l'aire de jeu des engins de levage permettra non seulement de gagner du temps mais aussi d'éviter les problèmes liés à la présence de la Ligne SNCF Arras Dunkerque et des câbles électriques à très haute tension.
Le lot numéro deux à Monte Meao
Le lot numéro deux concerne tous les sièges du nouveau Bollaert. L'entreprise portugaise est connue dans la région. Elle dispose d'une antenne à Aufargis dans la région parisienne. Elle a déjà travaillé au grand stade de Lille. Les sièges ne seront pas les mêmes ! Deplus l'entreprise a bien compris que travailler en France est une vitrine pour d'autres chantiers à venir. Sur le site internet de la société, il est bien précisé que le stade de Lille est un aperçu de cette technologie de pointe pour une entreprise qui fabrique des sièges variés. Elle s'investit dans tous les domaines, que ce soit pour les voitures particulières, les trains ou les auditoriums...
Le lot numéro 3 est attribué à Farasse Fluides
L'entreprise de Cambrai remporte le marché dans le domaine des fluides humides. Ce lot concerne la climatisation, le « chauffage plomberie », l'alimentation des sanitaires, les vestiaires. Dans une maison particulière, on appellerait cela le chauffage et la plomberie. Sur le site internet de l'entreprise , il est d'ailleurs précisé que ce corps de métier est la plomberie. La société emploie 45 personnes.
Le lot 4 est attribué à Cegelec Nord tertiaire de Wasquehall
Il s'agit là des « fluides secs » que sont par exemple l’électricité. Qu'il s'agisse de « courant fort »ou un « courant faible ». Ce lot comprend également l'éclairage du stade et la nouvelle sonorisation qui répondra aux normes de l'UEFA. Dans le prochain Bollaert, nous ne serons plus assourdis. Le stade doit correspondre aux normes de l'Euro 2016. La qualité sera au rendez vous. L'UEFA l'exige.
Le lot 5 est attribué à trois entreprises. Il concerne les finitions, en gros les peintures et carrelages. Les entreprises qui travailleront sur le chantier sont Cabre à Courrières, Ardeco à Courcelles les Lens et Coexia entreprise à Lens !
Ce lot de finition concerne la peinture et les revêtements de sol souples ou durs... Dans certaines salles, il y aura même du parquet. L'ancienne entreprise Descamps,désormais appelée Coexia installée sur la zone de Lens 2 obtient ce chantier.
Une référence pour le gros œuvre!
La société Demathieu Bard a la charge du gros œuvre. Elle est connue nationalement . Elle a notamment construit le stade de Grenoble, il dispose également d'une très grosse armature métallique. La technologie pour construire ce stade est technique. Par contre, il sera nécessaire pour monter les pylônes de 72 mètres de haut et le toit de grues rares. Il n'en existerait, dans toute l’Europe que 3 ou 4, si nos informations sont exactes.
Dans l’Isère, à Grenoble, pour le stade des Alpes, l'entreprise Demathieu, a utilisé des poutres de plus de 100 mètres pour une infrastructure entièrement métallique. L'entreprise a également travaillé sur le chantier du complexe de rugby Yves du Manoir de Montpellier. Dans les deux cas, il s'agit de références dans le domaine de la construction de grande taille.
Les délais ?
Les travaux sont prévus pour une quinzaine de mois. La durée du chantier dépendra toutefois de la météo. La rapidité dépendra d'un hiver pas trop froid et pas trop venteux La fermeture du stade permettra des travaux resserrés dans le temps.
A Marseille, s'il n'y a pas eu de délocalisation, les travaux durent depuis plus de 3 ans.
A St Étienne, il n'est pas possible de jouer dans un stade fermé depuis de trop nombreux mois. Les supporters de verts le regrettent.
Le fait de fermer le stade Bollaert permettra non seulement de réduire la durée des travaux et également de travailler avec intelligence. Le chantier ne se fera pas étape par étape mais sur tout le stade d'un coup. Des économies seront réalisées par la présence moins longue d'engins de levage coûteux.
En 1977, Bollaert a accueilli la Lazio de Rome dans un stade en travaux. La Marek était ouverte alors que la Xerces était en construction. Depuis, la réglementation a changé. Il est désormais impossible de laisser des supporters sous les grues.
Des spécialistes de chantiers de toiture nous ont assuré que si l'option travail par étape, par tribune avait été retenue, il aurait fallu trois ou quatre saisons...Il n'est pas certain qu'une fermeture, même temporaire, n'ait pas été nécessaire pour poser en une fois, les superstructures...Tout est une question d'équilibre : on ne peut laisser des poutres sans contre poids...
Mises en conformité
Les futurs visiteurs du stade Bollaert retiendront essentiellement la nouvelle toiture. L'essentiel des travaux concernera pourtant des mises en conformité. Les lois ont changé depuis 15 ans et les dernières réglementations imposent ces modifications. Il faut donc les appliquer.
Faut il nous souvenir de la catastrophe de Furiani en Corse (18 morts)ou celle de Hillsborough (96 morts)en Angleterre ? Une tribune qui s'effondre, un stade qui prend feu...
Les nouvelles lois sont faites pour éviter ces drames. Ainsi, les sorties sont à revoir, la largeur des couloirs également, les PMR, (personnes à mobilité réduite) sont à adapter. Les accès pour les sorties d'incendie également.
Tous ces travaux sont nécessaires pour obtenir un agrément l'UEFA et LFP, (la ligue du foot professionnel).
Il s'est dit- même si personne ne nous l'a confirmé- que le stade Bollaert verrait sa capacité réduite d'autorité, sans cette mise en conformité.
Choix des entreprises, une évolution !
Pour les constructions des tribunes Marek Xerces et Tranin, les choix des entreprises étaient essentiellement locaux. Pour l'Euro 1984 et la coupe du monde 1998, les choix des entreprises étaient essentiellement nationaux. Ainsi, la Marek Xerces a été construite en 1977 par le Génie Civil de Lens. Depuis les réglementations ont changé. Les appels d'offre sont devenus européens. Raison pour laquelle ce sont des portugais qui ont obtenu le marché « sièges ».Toutefois, il y a toujours des entreprises locales qui accompagneront le projet lensois. Si des grands groupes ont cherché et obtenu l'image que représente un chantier comme celui du stade Bollaert. D'autres, plus petites, ont su tirer leur épingle du jeu. Cabre à Courrières, Ardeco à Courcelles les Lens et Coexia à Lens ont également obtenu une part de cette réalisation.
Voila pour les lots des entreprises !
Je n'est pas de lien pour la source ! En effet un autre article a été publié a la place par erreur , du coup j'ai reçu l'article par mail, et je pouvais le publier qu'a partir de Samedi ( aujourd'hui ). Sinon c'est But ! Lens ( la source ).