Le Jeu de Paume dévoile un visage futuristeLe marché du futur équipement a été attribué au cabinet d’architectes Groupe 6. Un projet retenu aussi bien pour son côté esthétique que fonctionnel.
2.500 places en configuration basket
C'est la 2e réalisation la plus importante de ce mandat après le centre aquatique ! Le président d'Agglopolys, Christophe Degruelle, était enthousiaste hier soir avant la présentation du projet retenu pour la salle du Jeu de Paume. Et pour cause, plus de trois ans et demi après la mise sur rails de l'idée, le conseil communautaire a voté, hier soir, l'attribution de la maîtrise d'ouvrage au cabinet d'architectes Groupe 6. La société grenobloise, « l'un des plus gros architectes français », a remporté le marché face aux 177 candidatures préalables. « A l'unanimité du jury », a relevé Christophe Degruelle. « On a récompensé la fiabilité sur les plans technique, financier et fonctionnel. »
Le coût des travaux est estimé à 19.500.000 €, la rémunération du maître d'œuvre revenant à 2.600.000 €. « Elle ressemblera à un avion américain furtif », remarque Jean-Claude Bordeau, vice-président en charge des sports à Agglopolys. De 500 places à sa configuration la plus intimiste pour des séminaires, ou 1.000 pour certains spectacles, la capacité de la salle montera, grâce à un système de gradins rétractables, à 4.000 pour les « concerts assis/debout » selon les termes de Jean-Claude Bordeau.
Les supporters de l'ADA basket seront, les soirs de grande affiche, 2.500 à soutenir leur club. « Ce n'est pas un palais des sports pour le basket mais un équipement multifonctions », a réaffirmé Christophe Degruelle. « Il doit aussi accueillir des séminaires, des congrès… » 400 m2 de salons sont inclus dans le projet. A la salle principale sera adossée une annexe permettant d'accueillir divers événements ou des écoles.
Un nom " qui s'impose "
La fin des travaux est prévue pour mai 2016 mais Jean-Claude Bordeau reste prudent : « Nous nous aimerions que la salle soit opérationnelle au début de la saison de basket, en septembre 2016. » Les places de parking seront-elles suffisantes ce soir-là ou les jours de « grands concerts » ? Une élue s'interroge. Avec 550 places dont 150 VIP, Jean-Claude Bordeau répond que oui.
Reste à connaître le nom définitif qui sera donné à l'équipement. Christophe Degruelle a souligné hier soir que le « Jeu de Paume » est « un nom qui s'impose petit à petit ». Quelques jours plus tôt, le président avait même confié qu'une fois le chantier terminé, il deviendrait « évident ».
Hors délai
Dans le contexte économique actuel, c'est un cas de figure qui interpelle. « Hallucinant », juge même Christophe Degruelle. Et pour cause, 177 candidats s'étaient présentés sur la ligne de départ pour décrocher le marché de la salle du Jeu de Paume. Trois seulement avaient été retenus… Et un s'est éliminé de lui-même. Alors qu'il avait trois mois pour déposer son projet final auprès d'un cabinet d'huissier, son dossier est arrivé avec… quatre-vingt dix minutes de retard. « On n'a pas voulu prendre de risques », justifie le président d'Agglopolys. Le dit cabinet arrivé hors délai légal a donc été éliminé de la course à ce juteux marché de 25 millions d'euros.
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