Stade du Havre: la pagaille, et après ?Stade. Si HAC/Caen a tenu toutes ses promesses sur le terrain, il a fait beaucoup de mécontents en amont du match. L'accès à l'enceinte pose question. Des solutions seront apportées prochainement.Lundi soir, le match de football entre le HAC et Caen, l'une des grosses affiches de la saison de Ligue 2, avait tout pour plaire. Dans la réalité, le scénario fut tout autre pour une bonne partie du public. Attente interminable dans la voiture avant la rencontre, impossibilité d'accéder aux parkings, sortie du stade très difficile… Une vraie galère !
« Des causes multiples »Il est 21 heures quand Nicolas s'installe enfin dans les tribunes du Stade Océane, soit trente minutes après le coup d'envoi. Pour effectuer les quelques centaines de mètres qui séparent la Brèque de l'enceinte, il lui a fallu pas moins d'une heure. Ses quatre copains, venus de Sainte-Adresse, ont également raté une partie de la première mi-temps. « Et encore, ils ont fini par se garer ''à l'arrache'' sur le boulevard Leningrad », souligne Nicolas. Eux aussi ont mis une heure pour accéder au site, dans l'autre sens de circulation. Comme Sylviane, une Havraise qui avait rendez-vous avec Bernard, un ami caennais, bloqué, lui, sur le boulevard pendant plus d'une heure. Sans parler des riverains dans l'impossibilité de rentrer chez eux…
Mais une fois arrivé aux portes du stade, encore fallait-il pouvoir accéder à l'un des parkings. « J'ai mis trente minutes pour stationner mon véhicule. Si j'avais su, je me serais garée sur les côtés », avoue Sylviane. Idem pour Didier, qui devait se rendre au parking « P4 ». « Là , une personne m'a dit qu'ils laissaient entrer tout le monde. C'était très tendu. Les esprits commençaient à s'échauffer… », raconte-t-il.
Hier, Océane Stadium, HAC, Ville et police nationale se sont retrouvés pour un débriefing, et surtout pour trouver des solutions durables afin que pareille situation ne se reproduise plus. Mais difficile encore de savoir exactement pourquoi le boulevard et ses abords ont été paralysés. Certes, plus de 15 000 personnes ont convergé vers le stade, mais ce n'était pas la première fois. « C'est une accumulation de facteurs, donc nous sommes en train de travailler pour les résoudre. Il y a des causes multiples imputables à l'ensemble des personnes », lâche juste Alain Caldarella, le directeur d'Océane Stadium. « Il n'y a pas une institution qui a failli. Hier, nous avons essayé d'analyser toutes les raisons qui ont fait qu'avec 15 000 spectateurs, il y a eu des bouchons », explique Bertrand Binctin, adjoint au maire en charge de la sécurité.
Principale piste de travail pour les différents acteurs : le boulevard Leningrad. « Nous devons le rendre fluide, aussi bien en entrée qu'en sortie », résume Alain Caldarella. Une mission délicate car ce boulevard est utilisé par des milliers d'automobilistes, qu'ils se rendent au Stade Océane ou bien entrent ou sortent du Havre. Un axe également fréquenté par les piétons : nombre des spectateurs stationnent près du stade Deschaseaux, puis traversent à pied. « Nous n'avons pas pris de décisions, confie Bertrand Binctin. Il y a tout un ensemble de points que l'on va essayer d'améliorer, de mettre par écrit, de chiffrer au niveau du coût… » La signalétique, les parkings, l'emplacement des stadiers, des policiers… seront autant de points à corriger. Les spectateurs devront également revoir leurs habitudes en arrivant plus tôt, en utilisant les navettes…
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